Chapitre 1 : Ouagadougou, une agglomération
dynamique
La ville de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso est le
centre industriel le plus développé du pays. Elle concentre en
effet la majorité des unités industrielles et se présente
comme le second centre économique du Burkina Faso après la ville
de Bobo- Dioulasso.
1.1-La situation géographique
La commune de Ouagadougou couvre une superficie de 37 950
hectares2 et se situe au centre de la province du Kadiogo dont elle
est le chef lieu. La province est limitée au nord-est et au nord-ouest
par la province de l'Oubritenga et au sud-ouest par la province du Bazega. La
ville de Ouagadougou est aussi la capitale de la région du Centre qui
concentre le plus fort taux d'urbanisation du Burkina soit 77,5%.
La ville de Ouagadougou compte 30 secteurs communaux et 17
villages. La situation géographique est présentée dans la
figure N°1. Ouagadougou appartient à la zone climatique soudano
sahélienne, marquée par une pluviométrie moyenne de 750 mm
d'eau recueillie par an. La saison sèche commence à partir
d'octobre jusqu'en mai. De novembre à février, Ouagadougou est
sous l'influence d'un régime de vent appelé l'harmattan, vent sec
venant du nord nord-est.
Fondé au 11ème siècle par les
Nyonyosé, Ouagadougou a joué le rôle de capitale du Burkina
depuis le début de l'emprise Mossi et ce, jusqu'à nos jours.
Devenue la résidence du Mogho Naba en 1461, Ouagadougou
présentait l'aspect d'une simple bourgade, formée d'habitat
éparpillé en petits groupements, sur un rayon de plus de huit
kilomètres autour du palais du Mogho Naba.
La colonisation du Burkina Faso en 1896, s'est faite avec
l'installation d'un poste militaire puis de l'administration de la colonie de
Haute Volta, créée en 1919. Elle s'est accompagnée par
l'implantation de fonctions supérieures de l'administration et
d'équipements. Ouagadougou, devient ainsi un lieu d'attraction
exercée par les occasions d'emploi.
2 Direction Générale de L'Urbanisme,
2002
Figure 1 : Situation Géographique de la province
du Kadiogo et de la
ville de Ouagadougou
Aujourd'hui la métamorphose que la ville de Ouagadougou
connaît lui donne un
visage moderne. Cette modernisation est partie du
marché central " Rood Woko " autour duquel se trouvent les immeubles et
autres édifices qui abritent les commerces, les services et les lieux de
distractions.
Aux quatre coins de la ville, à l'initiative du
président Thomas SANKARA se dressent des cités : les cités
An II, An III, et An IV ; des cités SOCOGIB ; la cité de l'Avenir
; la cité 1200 logements ; la cité Songtaaba etc... " Ouaga 2000
" est une cité récente à architectures diverses et
futuristes. Ouagadougou a une végétation relativement dense. Une
forêt classée s'étend sur une grande partie de la ville.
Trois petits barrages donnent à la ville son charme.
Figure 2 : Carte administrative de la Ville de
Ouagadougou
1.2- La croissance urbaine de la ville de
Ouagadougou
L'accroissement démographique et la spéculation
foncière et immobilière sont les causes de l'extension anarchique
pour la plus part des villes africaines. Les pouvoirs publics sont contraints
dans al gestion administrative de tenir compte de cet accroissement spatial et
démographique.
1.2-1- la croissance démographique
La ville de Ouagadougou se distingue des autres centres
urbains du Burkina Faso par sa population. Cette population a sensiblement
évolué passant de 59 126 habitants en 1960 à 709 736
habitants en 1996. De nos jours la population de la ville est estimée
à 1 181.702 habitants (RGPH 2006).
L'observation par grands groupes d'âge montre que la
population de la ville de Ouagadougou en 1996 était jeune (figure
N°3). En effet, les moins de 20 ans représentaient 39% des
habitants, tandis que 3% avaient plus de 60 ans.
Cette jeunesse de la population s'explique par une croissance
naturelle soutenue, accentuée par une forte immigration. La ville de
Ouagadougou se distingue aussi par son taux élevé d'actifs. Elle
comptait respectivement en 2003 et en 2005, 58 % et 60% d'actifs ; (I.N.S.D,
2007).
Cette concentration de la population constitue une main
d'oeuvre pour les industries et pour les activités du secteur informel.
Les informations obtenues à partir de nos enquêtes montrent que
cette main d'oeuvre est moins qualifiée et est le plus souvent
utilisée par les entreprises de montage des deux roues à moteur
comme des ouvriers dans la chaîne de montage. Cette concentration de la
population à majorité jeune apparaît aussi comme la frange
principale des consommateurs des produits des entreprises de montage de
vélomoteurs. Elle utilise en effet les deux roues motorisées de
ces sociétés pour leurs besoins de déplacement. Cette
concentration de jeunes dans la ville de Ouagadougou permet ainsi
l'écoulement des produits des acteurs du marché des
vélomoteurs. Ainsi le marché des vélomoteurs évolue
étroitement avec la croissance démographique et la
présence des jeunes. Le choix dans cette catégorie varie en
fonction de l'âge, du lieu de résidence, et de l'activité
économique pratiquée.
1.2-2- Les fonctions urbaines
Ouagadougou est le centre du pouvoir politique et
administratif du pays. Elle concentre en effet l'essentiel des services
administratifs et la totalité des ministères. Elle est le
siège de l'administration centrale. Toutes les décisions
politiques et administratives y sont prises et communiquées aux autres
centres urbains. La fonction de responsabilité est engendrée par
la multiplication des services et quartiers d'affaires, où s'accumulent
bureaux, sièges sociaux des entreprises industrielles et commerciales,
et des établissements financiers, etc.
Ensuite, elle exerce un rôle culturel fondamental en
regroupant un nombre considérable d'établissements scolaires et
une vingtaine d'établissements universitaires3. Elle
concentre les plus grands centres de santé et aussi les
équipements artistiques et culturels. On y trouve par exemple les
musées, les maisons de la culture, les centres de loisirs.
L'administration concentre dans la ville un effectif important d'agents qui
consomment les produits des entreprises de montage des vélomoteurs et
contribuent ainsi à entretenir la concurrence.
L'industrie et le commerce engendrent essentiellement des flux
monétaires. L'industrie reste un facteur important dans la croissance
urbaine. Elle favorise des déplacements de populations en provenance de
l'intérieur du pays à la quête d'un emploi
rémunéré. La délocalisation de certaines industries
jadis installées à Bobo Dioulasso au profit de Ouagadougou a fait
de la ville un principal pôle industriel du pays. Les zones industrielles
de Kossodo et de Gounghin sont les sièges de plusieurs usines de
transformation : brasseries, assemblage de cycles et fabriques diverses.
En ce qui concerne le commerce, la ville de Ouagadougou est un
centre de regroupement et d'éclatement des grands flux de marchandises
à destination des provinces. Enorme marché de consommation, la
ville importe des quantités massives de denrées agricoles, de
produits de l'élevage, de produits énergétiques, et de
matériaux de construction. Elle est aussi un marché florissant
pour les deux roues surtout motorisées. La commercialisation des deux
roues motorisées contribue au renforcement de l'économie du pays
et singulièrement de al commune. De nos jours la commercialisation
des
3 Faso Emploi, N°06 du 05 Septembre au 05 Octobre
2008
27 vélomoteurs (50 000 engins / an)4 est
si important que l'Etat et la commune ont aménagé
des espaces spécifiques pour l'écoulement des
vélomoteurs. Il s'agit du marché des cycles ou
"théâtre populaire" situé au secteur 7 de la vile
de Ouagadougou. Dans ce marché on trouve plusieurs types de
vélomoteurs en fonction de la cylindrée ou de la qualité.
On y trouve aussi des pièces détachées de
vélomoteurs et autres pièces de seconde qualité pour ceux
qui ne disposent pas de revenus financiers importants. A côté de
ce marché, on retrouve dans la ville plusieurs points de vente,
où les clients peuvent acheter les engins de leur choix. Ces
différents points de ventes sont représentés sur la figure
n°4. La fonction commerciale apparaît comme une des activités
les plus enrichissantes qui soit.
29
La fonction de transport symbolise la vitalité de
l'économie de la ville de Ouagadougou. Elle se traduit par des
migrations alternantes de travail, des flux de déplacements à
l'intérieur de la ville, et un trafic de plus en plus dense avec un taux
élevé des deux roues motorisées. Cete
fonction contribue souvent à créer d'autres centres
périphériques.
1.2-3-Les activités
socio-économiques
Les activités économiques dans la ville de
Ouagadougou, caractérisées par trois grands systèmes de
production, sont essentiellement marquées par une prédominance du
secteur informel :5
Il y a le système économique moderne,
présentant un bon niveau d'équipement avec un personnel
relativement qualifié et le salariat comme mode de
rémunération.
Ensuite nous avons le système économique
informel, marqué par une instabilité. C'est un système de
subsistance relevant de la petite production marchande et utilisant parfois le
travail salarié et non salarié. Le commerce traditionnel est
fortement pratiqué et est localisé autour des marchés, le
long des principales voies de circulation, dans les quartiers sous forme de
points de vente.
Enfin il y a le système économique traditionnel qui
est, quant à lui caractérisé par le travail familial. Ce
système est encore dominant eu égard au nombre de personnes qui
en vivent.
L'activité économique dans la ville est
dominée par le secteur tertiaire constitué des services marchands
que sont le commerce et les banques, les bars restaurants et hôtels, le
transport et des services non marchands qui concernent esentiellement
l'administration.
Le secteur secondaire est principalement
représenté dans la capitale par l'industrie et l'artisanat.
Plusieurs activités industrielles sont pratiquées dans les zones
industrielles de Kossodo et de Gounghin. En 2003, on dénombrait 63
industries extractives, 4 industries de montage des deux roues à moteur
et 320 industries manufacturières.6 L'artisanat fait partie
de la micro-entreprise et est important dans l'économie du pays et
singulièrement de la commune de Ouagadougou. L'artisanat présente
deux variantes à savoir l'artisanat de service et l'artisanat d'art.
5 Commune de Ouagadougou. Ville carrefour dans une
dynamique de développement urbain durable 2004, pages 136- 139
6 Ibidem
Dans la ville de Ouagadougou, certaines activités
rurales sont toujours pratiquées. Il s'agit notamment de l'agriculture,
l'élevage, le maraîchage, la sylviculture, etc. Ces
activités sont menées par beaucoup de personnes.
La pratique de ces différentes activités est
génératrice de revenus. Ainsi, dans la ville de Ouagadougou, il y
a une possibilité d'obtenir de l'argent. En effet, 68% des consommateurs
que nous avons enquêtés ont un revenu mensuel supérieur
à 50 000 F CFA. Tandis que 32% vivent avec un revenu mensuel
inférieur à ce même montant. .
Même si les revenus sont modestes, ils permettent aux
habitants d'améliorer leurs conditions de vie. Après les besoins
en logement et en restauration, les citadins s'intéressent aux besoins
de déplacement. Il y a un passage de la marche à pied à la
bicyclette, de la bicyclette au vélomoteur puis du vélomoteur
à la voiture. Le passage à ces différentes étapes
nécessite une épargne d'argent pendant une période
donnée et se matérialise par l'achat de la bicyclette, du
vélomoteur et enfin de l'automobile.
La voiture n'étant pas accessible à tous, une
grande partie de la population se contente du vélomoteur. Ce moyen de
déplacement est plus commode et rapide que la bicyclette.
1.2-4-L'expansion urbaine
Sur le plan spatial, l'extension de l'espace a
évolué de pair avec la croissance démographique. Selon la
Direction générale de l'urbanisme, elle est passée de 2000
hectares en 1957 à 37 950 hectares en 2002. En 45 ans l'espace urbain de
Ouagadougou s'est multiplié par 18, soit une augmentation moyenne
annuele de 799 hectares. L'extension de la ville s'est faite d'une
manière accélérée et anarchique. De 1960 à
1980, pendant que les pouvoirs publics, par des efforts de lotissement,
aménageaient 1040 hectares de terrain, les quartiers spontanés
(non lotis) occupaient anarchiquement sans aucun contrôle de
l'administration, 4200 hectares.
31 ajouter la faiblesse de revenu d'une grande partie de la
population qui, ne pouvant pas
accéder aux terrains aménagés à cause
du coût élevé, préfère acquérir une
portion de terre non aménagée pour se loger.
Cette prolifération de quartiers spontanés a
conduit à une extension peu maîtrisée de l'espace urbain.
Elle a pour conséquence l'éloignement des zones
d'activités et de production, posant avec acuité le
problème de déplacement dans la ville de Ouagadougou. Ce
problème pourrait se résoudre avec les produits des
différentes entreprises de montage de vélomoteurs.
1.3-Naissance et évolution des entreprises de
montage
Les premières unités de montage de
vélomoteurs ont vu le jour à partir de 1963. Elles étaient
dirigées par des européens. Comment a été donc
l'évolution dans ce secteur spécifique des deux roues
motorisées ?
1.3-1-L'historique de la création des entreprises
de montage
Des sociétés à capitaux marseillais se
sont implantées dans les centres de Bobo- Dioulasso et de Banfora avant
1960. Elles approvisionnaient le marché par des importations de produits
français et allemands. Il s'agit de la Compagnie Française
d'Afrique Occidentale (CFAO) et de la Société Commerciale et
Industrielle de la Côte d'Afrique (CICA). A celles-ci, peut s'ajouter le
Comptoir de l'Automobile, du Matériel Industriel, du Cycle et de
l'Outillage (CAMICO) fondée en 1950 par le négociant
Français Hilarion Angles. Cette entreprise se chargeait du montage de
cycles et cyclomoteurs de marque MOTOBECANE.7
En 1963 et 1971, nous avons assisté aux
créations successives de l'Industrie Voltaïque du Cycle (IVOLCY) et
de la Société Voltaïque du Crédit Automobile. Elles
deviendront respectivement à partir de 1984 la Société
Industrielle du Faso (SIFA), avec pour objectif le montage de cycles et
cyclomoteurs de marque Peugeot et la Société Burkinabé de
Crédit Automobile (SOBCA) avec pour objectif l'octroie des
crédits pour l'acquisition des deux roues et des automobiles. En 1974,
nous aurons la création de la SAP-OLYMPIC (Société
Africaine de Pneumatique), chargée de la fabrication et de la
7 BAMAS S (1995), Deux roues et transports collectifs
à Ouagadougou. Thèse de Doctorat.
distribution des pneumatiques pour cycles et cyclomoteurs.
En 1976, la Compagnie de Distribution Automobile et de
Matériel (CODIAM) vit le jour. Elle avait pour objectif de la vente des
véhicules de marque CITROEN et du montage des motocyclettes de marque
YAMAHA. Enfin en 1980, la Société des Artisans Voltaïques
des Cycles et Cyclomoteurs (SAVCC) vit le jour et deviendra 5 ans plus tard la
Société Artisanale de Manufacture du Faso (SAMFA). Elle
commercialisait les pièces de rechange pour cycles et faisait aussi le
montage des cyclomoteurs.8
1.3-2-Les entreprises de montage des deux roues
motorisées
Une entreprise de montage est une société qui ne
fabrique pas d'engins. Elle monte les engins à partir des pièces
fabriquées au Burkina Faso ou à l'étranger. En plus de
l'assemblage, elle fait des points de soudure, la peinture, l' « habillage
esthétique » et la pose de la marque. Au Burkina Faso, il existe
quatre entreprises de montage de vélomoteurs.
1.3-2-1-La Société Industrielle du Faso
(SIFA)
La position de ville économique a permis à
Bobo-Dioulasso d'abriter au début de l'indépendance, les
unités industrielles du pays. C'est ainsi que le siège sociale de
la Société Industrielle du Faso (SIFA), ex IVOLCY (Industrie
Voltaïque du Cycle) est une société anonyme
créée en 1963 s'y trouve. A l'origine, elle avait pour objectif
de fournir des moyens de déplacement (bicyclettes et cyclomoteurs) aux
expatriés travaillant dans les plantations des pays voisins9.
De nos jours la SIFA se présente comme une industrie de montage de
plusieurs types de vélomoteurs, de bicyclettes et de fabrication de
pièces détachées.
En 2007, le capital de la SIFA était de 822 millions de
F CFA repartie comme suit : CFAO : 53%, Burkina Moto : 20%, Etat
burkinabé : 17 %, Particuliers : 4%. Elle emploie de nos jours 106
personnes dont seulement 06 femmes.10L'usine de montage de la
SIFA
8BAMAS S (1995), Deux roues et transports collectifs
à Ouagadougou. Thèse de Doctorat.
9 Source : Direction Commerciale de la SIFA
10 Ibidem
est localisée à Bobo-Dioulasso. Dans la ville de
Ouagadougou, nous avons l'agence commerciale située dans la zone
industrielle de Gounghin au secteur 9.
L'usine reçoit les matières premières et
les pièces d'assemblage du Japon, pour la marque YAMAHA et SUZUKI, et de
la France pour les pièces de la marque PEUGEOT. De nos jours, les
productions de la SIFA ne concernent uniquement que les produits de la marque
PEUGEOT. Les vélomoteurs de marques YAMAHA et SUZUKI sont de nos jours
montés par le groupe CFAO. Depuis 5 ans, elle produit 23 000
vélomoteurs par an. Cette production regroupe plusieurs types d'engins,
on retrouve ainsi la P50E, la P50 Junior, la NINJA, la DELTA, la GALAXY. Elle
détient le monopole de ce type de cylindrée. Elle vient de lancer
récemment ses derniers produits, la CHARMIDE et la SUPRA X pour
compétir convenablement avec les autres entreprises nouvellement
crées et qui ne montent surtout que des vélomoteurs de 110 et 125
cm3
Pour améliorer son image de marque, la SIFA, s'investit
dans la sécurité routière. Ainsi, elle sponsorise une
émission télévisuelle intitulée « la
sécurité routière », diffusée sur la
chaîne Canal 3.
Photographie N° 1 : Les produits de la
SIFA
A : Un Cyclomoteur P 50 Junior B : Un Vélomoteur
Charmide
SIFA, Décembre 2007
Les clichés ci-dessus présentent quelques
produits de la SIFA. Nous avons les cyclomoteurs qui sont prisés
à cause de la facilité de l'entretien. A cela, Il faut ajouter
les vélomoteurs qui sont les dernières productions de
l'entreprise pour faire face à la concurrence et répondre aux
attentes des consommateurs.
1.3-2-2- Les autres sociétés de montage de
vélomoteurs à Ouagadougou
Il s'agit du groupe MEGAMONDE, du groupe DIACFA et du groupe
WATAM, proposant à la clientèle une gamme variée de
produits. Ces entreprises animent le marché des deux roues à
moteur et rendent le secteur industriel des vélomoteurs plus
dynamique.
- Le groupe MEGAMONDE
Les établissements BASMA et Frères furent
crées en 1995 et faisaient de l'importation des vélomoteurs. En
1998, ils deviendront le groupe MEGAMONDE SA qui est une société
anonyme dont le capital est de 250 000 000 FCFA. Le siège social du
groupe MEGAMONDE est à Ouagadougou au secteur 5.
La totalité des capitaux du groupe MEGAMONDE SA, est
détenue par des actionnaires nationaux. En plus du montage des
vélomoteurs, Le groupe oriente aussi ses activités dans le
secteur de la climatisation, de la commercialisation de
téléphones portables. Toutefois, le montage des
vélomoteurs reste son activité principale. Le groupe est
détenteur de la marque J.C. qu'il a lancée depuis l'an 2000. Il
produit annuellement 25 000 vélomoteurs et propose à la
clientèle des vélomoteurs comme la JC Classic, la JC Evergreen,
la Citi, la JC Megastar Z, la Ranger, la JC Best comme l'illustre la
photographie 3. Il propose aussi à sa clientèle une gamme
variée de produits de 125 cm3 comme la JC Super, JC Harley,
à 250 cm3 comme JC 250-6 et JC QUAD ATV 250cc. Il monte et
commercialise aussi des tricycles motorisées pour les personnes
handicapées.
Il emploie 212 personnes avec seulement 20
femmes.11 Il emploie à lui seul 49,4% de l'effectif des
employés des entreprises de montage des deux roues à moteur. Il
dispose enfin d'une unité industrielle de montage basée dans la
zone industrielle de Kossodo où il fait l'assemblage des motocyclettes
et des représentations dans les villes de Bobo - Dioulasso et de
Dori.
Le groupe MEGAMONDE a orienté ses productions vers les
vélomoteurs de 110 et 125 cm3. Ainsi, couramment, il met sur
le marché des nouveaux produits de 110 cm3. Ces
11 Direction Commerciale de MEGAMONDE
innovations de productions sont fréquentes.
Photographie N°2 : Les produits de
MEGAMONDE
A B
C D
Le groupe MEGAMONDE propose une gamme variée de
vélomoteurs. La JC Best est le vélomoteur le plus vendu. Ce
groupe propose aussi des produits tels que les vélomoteurs pour
personnes handicapées.
- Le groupe Diffusion Industrielle, Automobile et
Commerciale du Faso (DIACFA)
Créé sur l'initiative de Mr. Huang en 1955, l'ex
CAMICO (Comptoir africain du Mobilier, de l'Industrie, de la Construction et de
l'Outillage) devient en 1984 la SOCIFA (Société de Commerce et
d'Industrie du Faso) gérée par le groupe FADOUL. La
dénomination actuelle de l'entreprise est la Diffusion Industrielle,
Automobile et Commerciale du Faso (DIACFA).
Le groupe DIACFA est présent dans le domaine du montage
des vélomoteurs depuis plus de trente (30) ans. L'objectif du groupe,
demeure le même. C'est à dire produire et écouler à
un prix abordable une grande quantité de vélomoteurs pour les
clients. Après les vélomoteurs comme la Honda Foker C70, Honda CG
125, le groupe commercialise de nos jours des vélomoteurs de marque
Jianshe CY 80, La Xtrème, la Wave X qui sont de vélomoteurs de
110 cm3, la Tiger, etc. Le tableau N°1 et la photographie 3
indiquent respectivement les types de vélomoteurs et leurs
variétés.
Tableau N°1 : Les types de
vélomoteurs produits par la DIACFA
Type de cylindre
|
Produits
|
80 cm3
|
CY 80
|
110 cm3
|
Wave-Xtrème Xrès
|
125 cm3
|
JS 125 GY-4-JS 125-7 JS 125-14
|
Source : DIACFA, 2007
Le groupe DIACFA a un capital de 469 830 000F CFA détenu
par des actionnaires nationaux et des expatriés. Il emploie 61 personnes
dont 58 hommes et 03 femmes. 12
Il importe ses matières premières de la Chine et
est la filiale de JIANSHE au Burkina Faso. Il fait l'assemblage de ses produits
dans la zone industrielle de Gounghin et dispose d'un magasin commercial
situé au secteur 1 dans la zone commerciale pour l'écoulement de
ses produits et des pièces détachées.
12 Direction commerciale de la DIACFA, 2007
Photographie N° 3 : Les produits de la
DIACFA
Source : DIACFA/ Décembre 2007
Le groupe DIA CFA, présent dans le secteur des
cycles depuis plusieurs années propose à la clientèle des
produits d'origine asiatique. Parmi ses produits, la JS 11017 et la CY 80 sont
les vélomoteurs les plus commercialisés. Ses vélomoteurs
de 125 cm3 sont assez prisés par les habitants de la
région de l'est et du Nord
-Le groupe West African Trading and Manufacturing
(WATAM)
Le groupe WATAM est le dernier venu dans le domaine du montage
de vélomoteurs. Il a été créé el 19
septembre 2005 et est localisé dans la ville de Ouagadougou au secteur
7.
L'objectif du groupe est de mettre sur le marché des
vélomoteurs à des prix variés et accessibles. La
commercialisation de leurs vélomoteurs se fait à un prix
abordable en tenant compte du revenu modeste des populations du Burkina. Le
groupe a un capital de 10 millions reparti en 1000 actions de 10 000 FCFA
détenu totalement par des actionnaires nationaux.
L'assemblage de ses produits est fait dans son usine de
montage située dans la zone industrielle de Kossodo. Les points de vente
de ses produits sont disséminés dans la ville. Le groupe
s'oriente maintenant vers les marchés des autres centres urbains du pays
et les marchés sous régionaux. Il importe ses matières
premières de la Chine et propose à la clientèle des engins
de marque KAIZER selon plusieurs séries. On a ainsi la KAIZER Smart X,
la KAIZER Spark Z, la KAIZER Tornado, etc. comme l'illustre la photographie 4.
Le groupe WATAM emploie 50 personnes avec seulement 10 femmes et s'investit
aussi dans la climatisation.13
Tableau N°2 : Les types de
vélomoteurs produits par le groupe WATAM
Type de
cylindre
|
Produits
|
Type de
cylindre
|
Produits
|
80 cm3
|
CY 80 KAIZER KAIZER KZ 80
|
125 cm3
|
KAIZER Y B 100- Tornado
Jinhao 125-5
|
110 cm3
|
Spark Z-Smart X X-1
|
150 cm3
|
KZ Cross 100-
Jinhao 150-6
|
Source: WATAM KAIZER, 2007
13 Direction Générale de WATAM
Il constitue actuellement un sérieux concurrent pour ses
prédécesseurs dans le
domaine du montage des vélomoteurs. Pour
améliorer son image de marque, le groupe WATAM sponsorise des
activités culturelles et réalise des investissements pour la
commune de Ouagadougou. Le dernier venu dans le domaine des vélomoteurs
a su imposer ses produits grâce à la force de sa publicité
et à ses ventes promotionnelles. Il propose à la clientèle
des vélomoteurs de 80, 110 à 125 cm3. Il vient aussi
de lancer des motocyclettes de 150 cm3. Ce type de cylindrée
s'écoule facilement de nos jours avec l'effet de la mode.
Photographie N 4 : Les produits de WATAM
KAIZER
Source : WATAM KAIZER/ Décembre 2007
Le groupe WATAM propose des vélomoteurs de marque
KAIZER à la clientèle. Il commercialise plus les
vélomoteurs X-1, la Spark, et la Tornado (125cm3). Il propose
des produits qui sont couramment achetés à cause du coût
accessible Le Vélomoteur Tornado est surtout utilisé par les
commerçants qui s'approvisionnent dans les marchés
périphériques.
À l'équilibre, le prix est donc égal au
coût marginal. A court et moyen terme, s'il y a un secteur
économique bénéficiaire ( ), des entreprises vont entrer
sur ce secteur : l'offre va augmenter et les prix vont baisser. Les profits
des entreprises sur ce marché vont
A partir des propriétés de cette concurrence, il
est possible de démontrer dans un cadre théorique
néoclassique que le prix en concurrence parfaite est égal au
coût marginal ( ) et qu'à long terme, le profit économique
est nul. On introduit pour cela l'hypothèse supplémentaire que
chaque entreprise a pour objectif de maximiser son profit,
, défini comme la différence entre la recette
totale (ou chiffre d'affaires) et le
coût total . Chaque entreprise peut jouer sur la
quantité produite mais elle est
« preneuse » du prix de vente .
Mathématiquement, trouver le maximum d'une fonction correspond à
annuler la dérivée de la fonction de profit :
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