2.3.2. La méthode sinusoïdale
La courbe de la force en fonction du temps (F(t))
de la jambe ressort est périodique. Cette oscillation revête une
forme sinusoïdale [2]. La courbe F(t) est définie par
l'équation suivante [22] (voir annexe 2):
F(t) = Fmax × sin ( Ð t)
CT
Cette méthode ne nécessite pas la mesure de la
force. Elle utilise un minimum de paramètres anthropométriques et
cinétiques pour calculer la raideur des membres inférieurs
(kleg) et la raideur verticale du système (kvert)
(voir annexe 2): la vitesse au moment du contact au sol (vc), la
masse corporelle (m), la longueur des membres inférieurs
(lleg), le temps de contact (tc), et le temps d'envol
(tf). Elle a été récemment utilisée par Morin et
al. (2005) pour évaluer la course sur tapis de course et sur piste.
2.4. Les paramètres mécaniques du SMM
2.4.1. La force musculaire
Mero et al. (1981) ont démontré l'effet du type
de fibre sur la vitesse de course. En effet, les vitesses de départ, de
la phase d'accélération et de la phase de course à vitesse
constante ont été corrélées avec la proportion de
fibre de type II dites rapides, ou «fast twitch » (FT) du vaste
externe (muscle de la cuisse dont la fonction principale est l'extension du
genou). Une corrélation positive a été mise en
évidence également entre la proportion de fibres FT du même
muscle et la résultante des forces propulsives au cours de la vitesse
maximale, ce qui témoigne de l'importance de la force musculaire dans la
production de mouvement rapide.
La course est une activité cyclique dont les
contractions musculaires sont plyométriques. Dans ce type de mouvements,
une force élevée est produite par la composante contractile des
muscles et/ou grâce à la capacité des structures
musculotendineuses à stocker et restituer l'énergie
élastique, et permet donc de développer une grande puissance, une
fois couplée avec des valeurs maximales de vitesse [10, 19, 20].
2.4.2. La vitesse de course
La vitesse de course est le produit de la fréquence de
la foulée (SF) et la longueur de la foulée. Elle a
été calculée, par exemple, aux alentours de 8.1
m.s-1 selon une étude récente de Morin et al (2005)
menée avec des étudiants en éducation physique (non
spécialistes en sprint). L'augmentation de la vitesse est une
élévation de la fréquence gestuelle tout en augmentant
l'amplitude de la foulée. Cette dernière, étant
mécaniquement et morphologiquement limitée, est optimisée
lors de la course à vitesse maximale, par une fréquence gestuelle
maximale, pour favoriser une meilleure production de vitesse [20, 23]. Mero et
al (1992) suggèrent que SF joue un rôle plus décisif sur la
vitesse de course que la longueur de la foulée.
On remarque que la vitesse de course est significativement
différente aussi bien entre 40 et 60 mètres qu'entre 60 et 80 m,
ce qui témoigne de découpage commun de la course de vitesse en
trois phases qui ont été déjà décrites
auparavant et schématisées sur la figure n°1.
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