CONCLUSION GENERALE
La réalisation du lot II entre la Patte d'Oie et Pikine
constitue une étape importante dans la finalisation de l'autoroute
à péage vue sa position géographique. Ainsi cette position
fait que beaucoup de difficultés ont été
rencontrées. Elles sont essentiellement liées au passage du
tracé qui s'est heurté à une nappe phréatique
sub-affleurante (0,85 m de profondeur) par endroits, des démolitions
d'habitations, des travaux de dévoiement de réseaux de
concessionnaires, à la proximité avec la RN1, des travaux de
purge etc. Cette position de la nappe ajoutée aux travaux
supplémentaires et de modifications du projet ont retardé les
travaux. A cela se s'ajoutent les difficultés rencontrées en
cours d'exécution.
La réalisation et la mise à mise à jour
des procédures d'exécution demandées et approuvées
par le maître d'ouvrage ont permis de surmonter la quasi-totalité
des contraintes majeures. Cependant, celle concernant les travaux de traitement
de la zone Elton devrait être révisée pour assurer la
protection de la chaussée contre la remontée des eaux.
La réalisation de cette tranche de l'autoroute
permettra aux populations de se déplacer beaucoup plus facilement
(grâce à la réalisation des ouvrages d'art de
Cambérène, de Pikine, de la Roseraie et du croisement seven up),
de favoriser la mobilité urbaine dans ce secteur (Pikine,
Cambérène, Yarakh, Patte d'Oie).
En plus, la méthodologie d'exécution du lot II
de l'autoroute à péage entre Patte d'Oie et Pikine est d'une
nouveauté au Sénégal du point de vue de la structure de la
plateforme de chaussée constituée par un coeur en noyau de sable
de dune et d'une enveloppe supérieure en sable amélioré
à l'argile.
L'épaisseur de la chaussée proprement dite est
de 77 cm, largement suffisante pour se protéger contre les eaux de
pluies. L'expérimentation menée sur les différentes
couches a montré le rôle non négligeable du ciment comme
filler d'apport, du bitume comme liant de protection de la couche de fondation
et de la couche de grave bitume et de l'argile comme matériau d'apport
également. En effet, le sable de dune amélioré à
l'argile a donné les meilleures compacités avec un mélange
de 30% de sable de dune et 70% d'argile. Ainsi pour un meilleur traitement de
la plateforme de la chaussée, le mélange a été
approvisionné au niveau de la dernière couche de plateforme et au
niveau des talus, ceci pour lutter contre les eaux de pluies (infiltration et
ruissellement) et pour le talutage vue la hauteur des remblais.
Les études de formulation menées sur la
latérite ciment et sur la grave bitume ont donné des
résultats conformes au dossier technique avec des dosages de 4% de
ciment en poids et de 4,4% en bitume respectivement (CBR = 160% pour la
latérite ciment, stabilité Marshall = 1000 Kgf pour la grave
bitume). Les faibles valeurs de CBR enregistrées pour la latérite
ciment s'expliquent par une homogénéisation très difficile
de la couche du fait que le ciment se durcit rapidement, mais aussi par la
procédure d'exécution de la couche, surtout la
méthodologie de compactage.
Ainsi le choix de formulation de la grave bitume à 4,4
% réside du pourcentage des vides enregistrés qui est
égale à 4 et qui confère à la couche une bonne
cohésion des agrégats et facilite la mise en oeuvre de la couche
d'accrochage.
Toujours dans l'amélioration de la chaussée et
pour une route en qualité, un traitement de la couche de roulement avec
du ciment à 1% serait prépondérant car le ciment diminue
le pourcentage de vides et accroît la stabilité (Camara A. ,
N° 194, 2007).
Enfin, il faut souligner que la latérite
mélangée avec le ciment reste de loin le matériau le plus
utilisé en renforcement de structures routières au
Sénégal.
Ainsi, il faut songer à une étude très
poussée pour la substitution de la latérite-ciment par le
calcaire amélioré au ciment et à ses conditions
d'utilisation.
Enfin, nous espérons que ce document pour imparfait
qu'il soit, nous a permis de connaître les principales contraintes
rencontrées dans la réalisation du lot II de l' autoroute
à péage entre la Patte d'Oie et Pikine et la méthodologie
d'exécution des différentes tâches.
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