Section I : LES LIMITES DE LA LUTTE CONTRE LA
DISCRIMINATION PAR LE MOUVEMENT OLYMPIQUE
Comme nous l'avons vu plus haut, les efforts effectués
par le Mouvement olympique contre la politique discriminatoire que l'on
rencontre en sport sont énormes. Mais cette politique connaît des
limites. Certaines sont liées au Mouvement olympique et d'autres
à la société toute entière. Nos recherches nous ont
permis de nous rendre compte qu'on pouvait les ranger en deux grandes
catégories : celles ayant un caractère socioculturel
(paragraphe I), et celles liées à l'instrumentalisation du sport
(paragraphe II).
§ I : LIMITES A
CARACTERE SOCIOCULTUREL
Nous aborderons tour à tour celles liées
à la culture et aux traditions (A) et celles liées à la
femme elle-même (B).
A- La culture et les traditions
comme freins à la lutte contre la discrimination en sport
Cet obstacle se rencontre surtout dans la discrimination faite
aux femmes. Le sport n'est pas toujours une évidence pour toutes les
femmes. Dans des conditions précaires, il n'est guère aisé
pour une jeune fille de 13-17 ans d'abandonner ses effets après les
cours pour aller s'entraîner. La pression sociale, les interdits et les
contraintes sont nombreux. Ils proviennent d'une société
où la jeune fille n'est pas celle-là qui doit faire de la
pratique sportive un exercice quotidien. Pour plusieurs sociétés,
la jeune fille sportive n'est pas en phase avec les normes de la
société. Ceci n'est pas une situation à vivre pour ce
dernier car les réflexions et les comportements sont injustes et
intolérables.
Pour beaucoup, les disciplines sportives féminines ne
sont pas aussi importantes que les disciplines sportives masculines. Cet
état des choses encore ancré dans les mentalités des pays
sous-développés et même développés est un
facteur de complication additionnelle pour la pratique sportive
féminine. Les parents auront plus de facilité à financer
l'admission de leur garçon dans une école de formation pour
footballeur. La jeune fille aura difficilement droit à cet avantage.
Le problème paraît plus grave encore avec la
religion. Alors que le nombre de femmes pratiquant le sport ne cesse de
croître dans les pays développés, les femmes des pays
arabes et du Proche-Orient continuent de s'opposer à la participation
des femmes dans le mouvement sportif. Dans certains pays comme l'Iran, l'Arabie
Saoudite et bien d'autres, la femme n'a pas accès à la pratique
sportive. Dans ces pays en effet, les femmes n'ont pas le droit de porter des
pantalons ou des shorts. Le moment où l'on verra une femme sans son
voile et son « Tchador » paraît encore bien loin. La
pression sociale et religieuse paraît si forte que les femmes
désireuses de faire du sport abandonnent très vite cette
idée.
La société fait donc peser un poids
énorme sur la femme mais celle-ci par moment contribue ou alors donne
aux autres des arguments qui militent contre elle.
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