§ II : Les fédérations
internationales. Exemple : la FIFA
Depuis la résurgence du fascisme, du nationalisme
agressif, de l'ethnocentrisme, de l'extrémisme et du terrorisme sur
toutes ses formes, les stades de football sont devenus les lieux de
prédilection de jeunes racistes. La FIFA a adopté un certain
nombre de textes pour lutter contre ce fléau (A). Sur un autre plan, la
lutte pour la promotion des droits de la femme s'est assez bien
développée dans le domaine du football (B).
A-
La FIFA et la lutte contre la discrimination raciale
Le racisme se manifeste sous de nombreuses formes mais surtout
sur la base de la couleur de la peau. Le problème s'est aggravé
avec la grande mobilité que connaissent les joueurs aujourd'hui.
A la conférence contre le racisme qui s'est tenue
à Buenos Aires le 7 juillet 2001, elle a, pour la première fois
de son histoire, pris clairement position pour lutter contre ce
problème. Elle a exhorté les peuples et les structures du monde
à partager leur expérience afin de trouver des solutions
efficaces. Elle a fait des alliances avec des ONG telle « Kick it
out » en Grande Bretagne, « Never again » en
Pologne, « Buendnis Aktiver Fussball Fans » en Allemagne,
« Fair play » en Autriche, « Progetto
ultra » en Italie qui luttent toutes contre la discrimination raciale
en sport. Elle s'est rapprochée de plusieurs organisations
internationales telles l'ONU, l'UE, l'Observatoire Européen des
Phénomènes Racistes et Xénophobes dans le sport.
Après la conférence de Buenos Aires les
exigences suivantes ont été faites :
- Que les entraîneurs et les officiels des clubs
imposent des sanctions effectives aux joueurs nourrissant ou tolérant
toute forme de comportement racial dans le terrain, dans la vie privée
ou publique.
- Que les arbitres soient de plus en plus vigilants en ce qui
concerne les gestes ou les offenses verbales de nature raciste entre joueurs,
arbitres et supporters.
- Que les instances du Football à tous les niveaux
assurent une équité raciale dans l'engagement ou la
sélection des individus dans les secteurs d'activité liés
au football.
- Que les gouvernements collaborent avec les organisateurs et
les autorités du football et leur apporte un soutien sans faille dans
leur effort.
- Que les supports du football soutiennent les organisateurs
et les autorités civiles dans leurs efforts d'identification et
d'éradication d'éléments raciaux infiltrés dans le
football.
Protection des valeurs humaines, la FIFA a aussi agit dans le
sens de la protection des droits de la femme.
B-
La FIFA et la lutte contre la discrimination envers les femmes
La FIFA soutient le développement du football
féminin. Il s'est officiellement engagé pour la première
fois en 1986. Les objectifs de la FIFA sont multiples. Nous citerons entre
autres :
- la promotion active des investissements dans le
développement du football féminin au sein des associations
membres de la FIFA ;
- la promotion et l'accroissement des possibilités de
participation des femmes à des postes techniques et de direction dans le
domaine du football, notamment dans l'arbitrage, l'entraînement et
l'administration ;
- l'analyse et le contrôle du développement
technique du jeu féminin ;
- l'accroissement de la participation des femmes et des filles
au niveau des débutants, des amateurs, à l'école et dans
le football d'élite.
Ayant pris conscience que le football féminin a
été négligé pendant longtemps, la FIFA a
lancé le championnat du monde féminin. Lors du 3e
symposium de la FIFA sur le football féminin tenu à Long Beach
aux Etats-Unis les 9 et 10 octobre 2001 (Annexe), la FIFA décida de
débattre des questions liées à la promotion du football
féminin. Lors dudit symposium, la FIFA décida de porter à
10% le pourcentage de l'aide financière accordée au football
féminin.
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