Section II : L'ACTION DES
AUTRES COMPOSANTES DU MOUVEMENT OLYMPIQUE
Comme nous l'avons évoqué plus haut, le
Mouvement olympique, en plus du CIO a plusieurs autres structures. Nous
évoquerons ici le cas des CNO (paragraphe II) et le cas des
athlètes (paragraphe III).
§ I : Les Comités nationaux olympiques.
Exemple : le CNOSC
Les CNO fonctionnement comme le CIO dont ils font leur les
principes. Ils se doivent d'agir contre toute forme de discrimination dans le
sport. A cet effet, pour répondre aux attentes du Mouvement olympique
qui exigeait que les CNO réservent 10% de postes dans leur structure aux
femmes avant 2000 et 20% avant 2005, le CNOSC a fait un grand pas même si
beaucoup restent à faire.
Dans les postes électifs par exemple, la
trésorière adjointe est assurée par une femme. Dans les
postes nominatifs, nous noterons que les postes de Directeur adjoint du
Musée olympique et d'adjointe au Chargé de la communication sont
tenus par des femmes. Il s'agit respectivement de Mme MBOLO Alicia et de
Mlle KHADIDJA
Une commission « femme et sport » a
été mise sur pied. Elle est dirigée par les femmes. Elle
s'intéresse à la promotion, à l'action des femmes dans le
sport. Dans les CNO des pays en voie de développement comme le Cameroun,
elle a pour mission d'amener le maximum de femmes à pratiquer le sport.
Elle se doit de mettre sur pied toutes les stratégies pour lutter contre
la discrimination dont peut être victime la femme sportive dans la
sphère du sport. La commission « femme et sport »,
sous la houlette de sa présidente actuelle, Mme Ruth EBONGUE est
composée de professionnelles de la chose sportive, des enseignantes, des
juristes, des médecins, etc.
Ces femmes tiennent régulièrement leurs
réunions les après-midi dans la salle de conférence du
CNOSC. Plusieurs fois, elles ont organisé des conférences sur la
femme et le sport, sur les avantages de la pratique du sport chez la jeune
fille. Elles ont participé à la création des clubs
olympiques dans les établissements scolaires et universitaires avec en
leur sein des commissions « filles et sport ».
Elle lutte pour la reconnaissance des droits de la femme dans
le sport. Elle utilise les championnes comme modèles pour les jeunes
filles. De plus en plus, de champions olympiques et de grands sportifs de
renommée mondiale, du fait de leur célébrité et de
leur audience, sont investis par les organisations étatiques
internationales ou régionales comme ambassadeurs de bonne
volonté. Nous pouvons citer à ce propos le cas de la championne
olympique du Triple saut Françoise MBANGO ETONE qui a été
faite Ambassadrice des Synergies Africaines contre le SIDA et les
souffrances.
Mais beaucoup reste à faire car le CNOSC est encore
loin de l'opération 20% de femmes dans les postes décisionnels du
CNOSC. Pour Me ABOLE (Directeur Technique du CNOSC), on ne peut contraindre les
femmes à s'intéresser au sport. Le souhait du CNOSC est d'arriver
à attirer le maximum de femmes, mais il faut que ces dernières
aient de l'engouement pour la chose sportive. Pour ce dernier, il sera
difficile d'aller chercher des femmes pour leur confier des postes si
elles-mêmes ne manifestent pas une certaine envie. Pour appuyer son
propos, il mentionnera qu'aucune fédération sportive au Cameroun
n'est dirigée par une femme. Mme MOUKOURI Yvette qui a dirigé la
Fédération Camerounaise de Gymnastique de 2000 à 2004 a
été battues aux élections en 2004.
Le CNOSC a participé à toutes les commissions
menées par l'ACNOA pour lutter contre la discrimination raciale en
Afrique du Sud. Il a participé au vote sanction qui écartait
l'Afrique du Sud des Jeux olympiques. De nos jours, chaque fois qu'elle en a
l'occasion, elle apporte sa contribution à la lutte contre la
discrimination raciale dans le sport. Elle collabore avec les
fédérations internationales de sport.
|