B- L'exercice de l'activité syndicale
Le mouvement syndical se caractérise par son autonomie
vis-à-vis de l'Etat à la condition, toutefois, de respecter les
lois.
Tout compte fait, les syndicats jouent un rôle dans
l'administration de la sécurité sociale, des caisses de
chômage, dans la gestion de nombreuses entreprises nationalisées,
dans la préparation du plan, dans le fonctionnement du Conseil de la
République pour les Affaires Economiques et sociales. Tout de même
certains prétendent que leur institutionnalisation constitue un risque.
Car l'interdépendance nécessaire à la contestation
implique une certaine prise de distance par rapport aux rouages de l'Etat.
Mais, toujours est-il que les syndicats sont le
réceptacle de droits de citoyens à part entière que sont
les travailleurs qui ont senti le besoin de combiner leurs efforts dans une
lutte commune et concertée afin de faire entendre leur voix
collectivement.
Au Sénégal, à l'heure actuelle,
l'essentiel des organisations sont regroupés autour de 16 centrales
syndicales dont l'une des particularités est qu'elles regroupent aussi
bien les syndicats du secteur privé que ceux du secteur public. Le
nombre de syndicats reconnus est de 251 dont la majorité est
affiliée à une centrale. Les seuls syndicats n'étant pas
affilié à une centrale sont le SYMPICS et les nouveaux syndicats
des corps émergents que
sont les volontaires et vacataires de l'enseignement (SELS ;
OIS) qui semblent aller vers la création de leur propre centrale.
Les centrales syndicales actuelles sont la CNTS, la CNTS/FC,
qui est né d'une scission de la CNTS en 2000, l'UNSAS, la CSA, l'UTS,
l'UDTS, l'UNTD, la CDSA, l'UDTLS, la FGTS tendance A, la FGTS tendance B,
l'UTLS tendance A, l'UTLS tendance B, la CDTS, la COGES, et la CGTDS.
Ces différentes centrales syndicales tiennent, chacune
dans son domaine, des rencontres périodiques avec leur ministre de
tutelle pour éventuellement discuter des problèmes qui
constituent des obstacles à l'exercice normal de leur travail.
Assez représentatifs du reste, les syndicats
constituent à bien des égards l'élément clé
de la négociation collective. Cependant, leur existence est soustraite
à l'existence, sinon la présence d'un autre organe qui est le
plus souvent perçu comme étant un adversaire mais dont la
présence évoque plus l'idée de partenariat que
d'adversité au vue des rapports professionnels avec les autres
partenaires dans le secteur privé mais aussi avec l'Etat : il s'agit du
Patronat.
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