II-CONTRAINTES A LA
COMMERCIALISATION DU RIZ
Les problèmes de la commercialisation du riz sont
multiples. Ces problèmes se manifestent à travers l'absence
d'acheteurs surs et réguliers, des prix non rémunérateurs
et le non-respect des termes de contrats par les acheteurs.
-Absence d'acheteur et réguliers et prix non
rémunérateurs : Ces deux éléments vont de
paire. En effet, la commercialisation ne se fait pas à n'importe quel
prix. Des acheteurs proposant des prix très bas sont
généralement déclassés. Dans ces conditions, les
producteurs se trouvent confrontés à un manque d'acheteurs. Mais
les problèmes d'approvisionnement en intrants que connaissent les
producteurs, les amènent des fois à accepter des compromis pour
des prix conditionnés par la fourniture en intrant. Ces prix sont
fixés avant la production, en équivalent paddy à livrer
aux commerçants/acheteurs ou à la société de
transformation et, de ce fait, ne tiennent pas compte des aléas de la
campagne. Ainsi, en cas de mauvaises récoltes, il n'existe aucun
mécanisme de régulation du prix et les producteurs sont
obligés de livrer leur production à des prix parfois non
rémunérateurs.
- Non-respect des contrats par les acheteurs
: Après livraison de leur production à des
commerçants ou à des sociétés, les producteurs sont
souvent exposés à de longues périodes d'attente avant
d'être payés par les acheteurs. Cette situation qui aboutit
souvent à des litiges peut être très préjudiciable,
surtout aux producteurs des périmètres irrigués à
double campagne (manque d'argent pour démarrer à temps la
campagne suivante).
-Manque du financement des activités
commerciales
Les commerçantes évoquent comme contrainte
première à l'exercice de leur activité, l'absence de
crédit devant leur permettre d'acheter de grandes quantités de
riz afin de mieux alimenter les circuits et de pouvoir fidéliser leur
client. Ainsi, celles qui disposent d'assise financière importante
deviennent des partenaires privilégiés des producteurs et
transforment le marché du riz en un marché oligopolistique.
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III- RENTABILITÉ DE
LA COMMERCIALISATION
2-1.Coût de commercialisation
Les coûts de commercialisation varient en fonction des
acteurs et des activités réalisées par les agents. Pour
les grossistes de Tsévié, les coûts varient entre 10,5
à 33,2 F avec une moyenne de 20,95 F pour 1 kg de produit acheté.
Les grossistes de Lomé ont des coûts variant entre 12 à 29
F avec une moyenne de 18,45 F pour 1kg de produit
acheté. Les activités réalisées sont
résumées dans le tableau suivant.
Tableau 23 :
coût de commercialisation des grossistes en FCFA/kg
|
Grossistes de Tsévié
|
Grossiste de Lomé
|
Emballage
Chargement -déchargement
Transport du sac
Stockage
Taxes
|
Min max moy
2 9 5,7
2 10 4,75
4,5 9 6,75
1 4 2,5
1 1,5 1,25
|
Mun max moy
2 9 5,7
3 12 5
5 5 5
- - -
2 3,5 2,7 5
|
Total
|
10,5 33,2 20,95
|
12 29,5 18,45
|
Source : Résultat de
l'enquête.
Au niveau des détaillantes, les coûts moyens
estimés sont de 22,5 F CFA / kg.
Tableau 24:
Coût moyen de commercialisation des détaillantes en F CFA /
Kg.
|
Détaillantes
|
Emballage
Transport du sac
Taxes
|
5
7,5
10
|
Total
|
22,5
|
Source : Résultat de
l'enquête.
Pour 100 Kg de produit vendu, les coûts moyens
s'estiment à 2170 F et 2070 F respectivement pour les grossistes de
Tsévié et de Lomé et 2250 F pour les
détaillants.
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