I.3.1.2 Orbitographie
L'orbite d'un satellite est choisie en fonction de la
capacité des capteurs qu'il transporte et des objectifs de sa mission.
Le choix d'une orbite est déterminé par l'altitude (la hauteur du
satellite au-dessus de la surface de la Terre), l'orientation et la rotation du
satellite par rapport à la Terre.
Certaines plates-formes spatiales suivent une orbite allant
pratiquement du Nord au Sud ou vice-versa (c'est le cas des satellites dont il
est question par la suite). Cette configuration, combinée avec la
rotation de la Terre (Ouest-Est). Ce type d'orbite est appelé
orbite quasi polaire à cause de l'inclinaison de
l'orbite par rapport à une ligne passant par les pôles Nord et Sud
de la Terre (Figure I-7). La plupart des satellites sur orbite quasi polaires
ont aussi une orbite héliosynchrone, de cette
façon, ils observent toujours chaque région du globe à la
même heure locale solaire. Pour une
latitude donnée, la position du soleil dans le ciel au moment où
le satellite survole une certaine région au cours d'une saison
donnée sera donc toujours la même
Figure I-7: Orbite quasi polaire ((c)CCRS/
CCT)
Lorsqu'un satellite est en orbite autour de la Terre, le
capteur "observe" une certaine partie de la surface. Cette surface porte le nom
de couloir couvert ou fauchée (Figure I-8). Les
capteurs sur plate-forme spatiale ont une fauchée dont la largeur varie
généralement entre une dizaine et une centaine de
kilomètres. Pour les satellites à orbite quasi polaire, le
satellite se déplace selon une trajectoire Nord-Sud. Cependant, vue de
la Terre, la trajectoire du satellite semble avoir une composante vers l'Ouest
à cause de la rotation de la Terre. Ce mouvement apparent du satellite
permet à la fauchée du capteur d'observer une nouvelle
région à chacun des passages consécutifs du satellite.
L'orbite du satellite et la rotation de la Terre travaillent donc de concert,
permettant une couverture complète de la surface de la planète
après un cycle orbital complet.
Figure I-8 : Fauchée d'un capteur
((c)CCRS/ CCT)
I.3.1.3 Interaction de la lumière avec la
surface
Le rayonnement qui n'est pas absorbé ou diffusé
dans l'atmosphère peut atteindre et interagir avec la surface de la
Terre. Lorsque l'énergie atteint la cible, la surface peut absorber
l'énergie, la transmettre ou réfléchir l'énergie
incidente. L'énergie incidente totale interagira avec la surface selon
l'un ou l'autre de ces trois modes d'interaction ou selon leur combinaison. La
proportion de chaque interaction dépendra de la longueur d'onde de
l'énergie, ainsi que de la nature et des conditions de la surface.
La figure I.9 représente, en fonction de la longueur
d'onde, la réflectance la neige, sable, végétation et
l'eau. La réflectance est la proportion du signal réfléchi
par rapport au signal incident sur une surface donnée.
Les capteurs utilisés en
télédétection spatiale intègrent le signal
reçu sur un petit intervalle de longueur d'onde. Le signal reçu
est directement lié aux propriétés radiométriques
de la surface et aussi à la géométrie de l'acquisition et
aux conditions atmosphériques.
Figure I-9: Signatures spectrales typiques et bandes
spectrales retenues pour VEGETATION
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