I.3.1.4 Les indices
Les valeurs enregistrées par un satellite dans
différentes bandes spectrales peuvent servir à calculer des
indices combinant ces valeurs pour chaque point observé, sous forme de
compte numériques ou de réflectance si ces mesures sont
corrigées des effets directionnels et atmosphériques. Ils ont
été développés pour dégager une information
spécifique qui n'est forcément visible sur une image acquise
à une longueur d'onde unique.
Il existe une multitude d'indices, dans cette étude on
ne s'intéresse qu'un Indice de neige (SI), qui utilise
les réflectances des canaux du visible bleu et rouge auxquels on
soustrait la réflectance dans le MIR.
B B
0 2
+
SI MIR
= -
2
Avec B0, B2 et MIR sont respectivement les réflectances
dans le bleu, le rouge et le MIR. I.3.1.5 Les effets
perturbateurs
a- Angle solaire (SZA) et angle de visée (VZA)
L'angle solaire et l'angle de visée (Figure I.10) ont
un impact important sur la réflectance et la qualité
radiométrique des pixels. En effet, ces angles conditionnent la
réflectance directionnelle et l'épaisseur d'atmosphère
traversée par les rayons lumineux provenant du soleil et
réfléchis par la surface; plus ces deux angles sont faibles plus
la qualité des mesures est grande.
Figure I-10: Angle zénithal solaire et angle
zénithal de visée
L'angle de visée du capteur VEGETATION varie du 0
à 55°, autres que les impactes sur la qualité radiometrique,
cette variation cause aussi des changements dans la géométrie de
l'image (Figure I.11).
Figure I-11: Variation de la taille d'un pixel en
fonction de l'angle de visé
La réflectance de la neige augmente avec l'angle
d'illumination et spécialement pour des gros grains (Figure I.12).
Figure I-12: Réflectance de la neige (grains de
rayon 200 microns) en fonction de l'angle d'illumination b-
L'Atmosphère
Avant que le rayonnement utilisé pour la
télédétection n'atteigne la surface de la Terre, celui- ci
doit traverser une certaine épaisseur d'atmosphère.
Les particules et les gaz dans l'atmosphère peuvent
dévier ou bloquer le rayonnement incident. Ces effets sont causés
par les mécanismes de diffusion et d'absorption. La diffusion se produit
lors de l'interaction entre le rayonnement incident et les particules ou les
grosses molécules de gaz présentes dans l'atmosphère. Les
particules dévient le rayonnement de sa trajectoire initiale. Le niveau
de diffusion dépend de plusieurs facteurs comme la longueur d'onde, la
densité de particules et de molécules, et l'épaisseur de
l'atmosphère que le rayonnement doit franchir.
Les mécanismes qui affectent le signal satellitaire
sont bien connus et des modèles de correction ont été mis
au point. La principale limitation actuelle vient du fait qu'il est encore
difficile de disposer des caractéristiques de l'atmosphère au
moment du passage du satellite.
Dans notre cas, les nuages ayant une grande influence sur la
détection de la neige du fait de la ressemblance de leurs signatures
spectrale dans le domaine du visible et le proche infrarouge alors qu'ils se
distinguent dans le MIR où la neige est moins
réfléchissant que les nuages.
Le relief peut modifier considérablement les
réponses spectrales par des effets d'ombre.
|