I.2.3 Caractéristiques physiques des sous bassins
versant atlasique
Le tableau I.1 décrit les Caractéristiques
physiques des cinq bassins versants, qu'on peut les regrouper en deux
ensembles:
- Les bassins versants des oueds N'Fis, Rhéraya et
Ourika avec des altitudes moyenne au dessus de 2150 m et des pentes importantes
(pente moyenne de l'ordre de 20 %) laissant présager une fortes
érosion et un relief très accentué. Les
précipitations devraient être solide sur les hauteurs impliquant
un écoulement plus important lors de la fonte des neiges.
- Les bassins versants des oueds Zat et R'Dat sont plus bas en
altitudes (altitude moyenne autour de 1500 m avec des minima en dessous des
1000 m) et ont des pentes moyennes moins importantes (de l'ordre de 14-15 %).
Le régime des précipitations devrait être moins
perturbé par la fonte des neiges que les bassins versants
précédents.
La différence entre ces bassins se fait donc,
essentiellement, au niveau des reliefs et des pentes. Les bassins versants les
plus hauts en altitude devraient délivrer plus d'eau à l'exutoire
que les deux plus bas.
Bassin versant
|
Surface en (Km2)
|
Périmètre (Km)
|
Altitude moyenne (m)
|
Altitude max
(m)
|
Longueur du talweg principale (Km)
|
N'Fis
|
848
|
172.5
|
2200
|
4088
|
58
|
Rheraya
|
225
|
78
|
2154
|
4167
|
32
|
Ourika
|
503
|
104
|
2550
|
4001
|
45.5
|
Zat
|
516
|
135
|
1960
|
3847
|
55
|
R'Dat
|
269
|
130
|
1700
|
3476
|
50
|
Bassin versant
|
Longueur totale des cours d'eau
(km)
|
Pente moyenne (%)
|
Altitudes importantes
(m)
|
Temps de concentration
|
Indice de
compacité
|
N'Fis
|
2887
|
19.3
|
1500-3000
|
9h 10min
|
1.67
|
Rheraya
|
865
|
19.1
|
>2500
|
4h 11min
|
1.46
|
Ourika
|
1550
|
19.9
|
1500-3500
|
5 h20 min
|
1.3
|
Zat
|
1663
|
15.5
|
1500-2500
|
6 h 44 min
|
1.66
|
R 'Dat
|
1374
|
13.8
|
<2500
|
7h
|
1.54
|
Tableau I-1: Caractéristiques physiques des bassin
versants Haut Atlasique (JUILLERAT, 2004)
I.3 Contexte physique et technique I.3.1 Notions de
Télédétection
Nous allons tenter ici de récapituler quelques notions de
télédétection utiles pour la compréhension de la
suite du rapport.
I.3.1.1 Définition de la
télédétection spatiale
Il existe de nombreuses définitions, voici une qui est
extraite du site Internet du Centre Canadien de
Télédétection (CCRS):
«La télédétection est la
technique qui, par l'acquisition d'images, permet d'obtenir de l'information
sur la surface de la Terre sans contact direct avec celle-ci. La
télédétection englobe tout le processus qui consiste
à capter et à enregistrer l'énergie d'un rayonnement
électromagnétique émis ou réfléchi, à
traiter et à analyser l'information, pour ensuite mettre en application
cette information.»
Le processus de télédétection peut
être divisé en sept étapes que nous allons décrire
succinctement et qui sont illustrées par le schéma
ci-après.
Figure I-6 : Le processus de la
télédétection ((c)CCRS/ CCT)
A. Source d'énergie ou d'illumination:
À l'origine de tout processus de
télédétection se trouve nécessairement une source
d'énergie pour illuminer la cible.
B. Rayonnement et atmosphère: Durant son
parcours entre la source d'énergie et la cible, le rayonnement interagit
avec l'atmosphère. Une seconde interaction se produit lors du trajet
entre la cible et le capteur.
C. Interaction avec la cible: Une fois parvenue
à la cible, l'énergie interagit avec la surface de celle-ci. La
nature de cette interaction dépend des caractéristiques du
rayonnement et des propriétés de la surface.
D. Enregistrement de l'énergie par le
capteur. Une fois l'énergie diffusée ou émise par la
cible, elle doit être captée à distance (par un capteur qui
n'est pas en contact avec la cible) pour être enfin
enregistrée.
E. Transmission, réception et traitement.
L'énergie enregistrée par le capteur est transmise, souvent par
des moyens électroniques, à une station de réception
où l'information est transformée en images (numériques ou
photographiques).
F . Interprétation et analyse. Une
interprétation visuelle et/ou numérique de l'image traitée
est ensuite nécessaire pour extraire l'information que l'on
désire obtenir sur la cible.
G. Application: La dernière
étape du processus consiste à utiliser l'information extraite de
l'image pour mieux comprendre la cible, pour nous en faire découvrir de
nouveaux aspects ou pour aider à résoudre un problème
particulier.
L'objet du stage se situe au niveau des étapes
d'interprétation, d'analyse et d'application.
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