III.4. L'administration du
programme de gestion des risques
Ce n'est pas grâce aux bonnes politiques sur lesquelles
sont fondées les techniques appliquées pour l'identification,
l'évaluation, le contrôle et le financement du risque que le
travail sera effectué par une seule personne ou par une poignée
de personnes. C'est plutôt lorsque tout le personnel de la banque aura
joué sa part que les objectifs du programme de gestion des risques
pourront être accomplis. La gestion du risque devrait être
opérationnelle sous la supervision de la haute direction de
l'organisation. Une bonne administration d'un programme des risques repose sur
les standards suivants :
1. une politique écrite
Le conseil d'administration devrait établir une
politique écrite qui identifie les secteurs clés
nécessitant la protection totale de l'assurance externe ainsi que les
autres secteurs pour lesquels l'institution pourra absorber elle-même
tout le risque.
2. l'organisation
Dans certaines institutions, un cadre peut à temps
partiel s'occuper de la gestion des risques. D'autres encore sont allés
plus loin ; ils ont institué un comité chargé
d'assurer le suivi et la gestion du risque. Ce comité comprend souvent,
comme membre effectif ou comme conseiller, les membres du département
d'audit de ladite institution. Mais vu l'évolution et importance, la
gestion de risque est devenue un organe à part qui assure le suivi de
tous les risques de l'institution.
3. La responsabilité
Le cadre ou le département chargé de la gestion
du risque peut avoir la responsabilité de :
- l'identification du risque ;
- l'évaluation, le contrôle et le financement du
risque ;
- revoir les contrats importants en rapport avec les affaires
de la banque ;
- revoir les crédits importants et les financements
à bail pour lesquels l'institution est créditrice ou bailleur.
Le cadre-gérant du risque ou le département de
la gestion du risque peut aussi avoir la responsabilité d'effectuer les
audits internes ainsi que le traitement de l'information.
4. la communication
Le cadre ou le département de gestion du risque doit
avoir des circuits de communication efficaces avec toutes les autres fonctions
de l'organisation.
5. l'assistance externe
L'assistance peut provenir de compagnies d'assurance, des
consultants en matière d'assurance, des maisons d'audit, des agents
d'assurance et même de courtiers d'assurance.
Les principes ci-dessus, issus des meilleures pratiques en
matière de gestion des risques, sont aussi des principes de bon sens qui
consistent à éviter les situations de conflit
d'intérêt ou d'autorité, à faire en sorte
qu'à tous les échelons de la hiérarchie d'une entreprise,
la conscience du risque liée aux opérations traitées soit
totale, à disposer des outils de mesure adéquats, ainsi
qu'à mettre en place les circuits de réaction et de
décision permettant de faire face à des événements
imprévus.
Et pourtant, à ce jour, peu d'organisations sont en
mesure de les appliquer de manière performante dans tous les aspects de
leur business. En ce sens, la mise en oeuvre d'une gestion globale des risques
est un enjeu majeur des organisations aujourd'hui.
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