II.3.3. Risque
opérationnel
La métamorphose dans la
production et dans la livraison des services financiers est plus évident
dans les milieux de la technologie, de la robotique et de la
télécommunication. Celles-ci redonnent une nouvelle forme aux
institutions de dépôt qui sont spécialement plus
exposées au risque de l'obsolescence.
L'exécution de transactions financières expose
la BPR à divers types de risques dits d'opération. Ces risques
sont des erreurs que peuvent commettre des membres du personnel, des erreurs de
programmation, des pannes d'équipement et des fraudes. Ces risques sont
susceptibles d'engendrer des pertes importantes. Mais les gestionnaires de la
BPR ne leur accordent pas beaucoup d'attention pour assurer la fiabilité
et la sécurité de leurs opérations par rapport aux autres
banques.
La BPR comme toute autre banque populaire et
voir même des micros finances ne sont pas en mesure d'offrir à
leurs clients des services financiers compétitifs. Pour se faire, les
gestionnaires de la BPR commencent à mettre en place une infrastructure
humaine et matérielle complexe. De plus, ils ouvrent des horizons pour
réévaluer régulièrement leur situation à la
lumière des nouvelles opportunités que présente le
progrès technologique.
L'auditeur de la BPR se préoccupe de
contrôler les risques qui peuvent être présents dans leurs
opérations. Ces risques sont en effet multiples, qu'il s'agisse de
défaillance d'équipement, d'erreur de programmation dans les
systèmes informatisés, d'erreur d'exécution de la part
d'employés ou de fraude interne ou externe. Le problème en est
que l'auditeur se trouve devant des situations médiocres sans toutefois
savoir la genèse car la banque ne consacre pas de ressources suffisantes
pour assurer un haut niveau de sécurité et de fiabilité
à leurs opérations. De plus, le système de la BPR ouvre
aussi de brèches pour les erreurs intentionnelles qu'aux fraudes suite
aux documents q'il utilise qui ne sont pas faciles à contrôler.
En effet, le cas de la banque populaire de
Rubavu relève une faiblesse, car la technologie (informatisation) est
encore sur la phase embryonnaire. Ce qui fait que cette banque s'expose (avec
un taux élevé) aux risques opérationnels. Les
résultats obtenus lors des interviews menés auprès des
agents de la BPR nous affirment que les risques opérationnels sont
fréquents et c'est presque chaque année qu'on met à la
porte plus ou moins un agent à cause des fautes lourdes et les autres
sont sanctionnés suivant les règlements d'ordre intérieur.
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