III - L'appel aux dons
A - Etat des lieux 1
En France, 46% de la population pratique la donation, quelque
soit sa forme, ce qui représente quelques 21 millions de personnes pour
un montant avoisinant les 1,9 milliard d'euro.
Les dons aux associations humanitaires représentent 18 %
du marché.
Les différentes formes de don :
- 39 % de donateurs en argent, dont 59 % donnant par
chèque et 42 % donnant de la main à la main ;
- 29 % de donateurs en nature ;
- 16 % de donateurs en temps.
On peut noter différents facteurs qui influent sur les
donations :
- les dons augmentent avec l'âge (les personnes de 65 ans
et plus représentent 60 % des donateurs réguliers) ;
- les donateurs sont plus présents dans les
Catégories Socio-Professionnelles élevées (30% de
donateurs réguliers chez les ouvriers et 55 % chez les cadres
supérieurs) ;
- les donateurs sont majoritairement situés en
région parisienne (52 % contre 39 % en zones rurales).
Il est a prendre en compte une diminution des donations entre
2000 et 2002 passant de 57 % à 46 % de la population, cette diminution
se répartie réciproquement sur tous les secteurs associatifs.
B - Une question de confiance
« La condition sine qua non du don est la confiance.
» 2
La confiance occupe la part primordiale dans le rapport entre
le donateur et l'association humanitaire. Pour cela le donateur examine les
informations émises par l'association quant à l'utilisation des
dons.
Cette notion de confiance a pris une valeur stratégique
depuis «le scandale de l'ARC» (Affaire du président de l'ARC,
M. Crozemarie, qui a détourné des fonds à des fins
personnelles). Cet affaire a eu pour conséquence principale un
changement de point de vue radical chez les donateurs : « alors que donner
c'était faire confiance, donner
1
2
: Baromêtre de la générosité en
France, SOFRES pour la Fondation de France, octobre 2002. : Gérard
Gendre, «Les stratégies de la
générosité», éditions Economica, Paris,
1996, 154p.
2 : Eric Dacheux, «Associations et
communications, Critique du marketing», CNRS éditions, Paris, 1998,
155p.
Partie 1 - Associations Humanitaires (A. H.) : Stratégie
de Communication
aujourd'hui c'est prendre un risque »
1.
Il est à noter que cette affaire a bien plus
marqué le recrutement de nouveaux donateurs que les donateurs
«anciens» comme nous l'explique Antoine Vaccaro de Non
Profit : « On constate que les donateurs traditionnels sont les moins
sensibles à ces crises. Ils continuent de donner car cela fait partie de
leur culture personnelle et religieuse. La chute des recrutements de nouveaux
donateurs apparaît beaucoup plus sensible puisqu'elle oscille entre 35 %
et 70 %, suivant les causes et les organismes ».
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