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la politique monetaire et la crise immobilière : cas du subprime

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par TAHER &WIEMBENDHIAF& MRAD NAMJI
FSEG Mahdia - Maitrise en science economique: option : economie financière et bancaire 2007
  

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Quelle politique monétaire ?

Le 7 août, le FOMC a décidé de maintenir inchangé à 5,25% le taux des Fed funds. Tout en prenant acte de l'augmentation de la volatilité sur les marchés, du resserrement des conditions de crédit et des progrès en registrés sur le plan de l'inflation, il indiquait sa confiance dans la poursuite d'une croissance modérée avec, toutefois, des risques baissiers (downside risks). L'inflation restait réaffirmée comme étant la première préoccupation. L'idée selon laquelle la situation du secteur immobilier ne se propagerait pas restait dominante. En fait, au début de l'été, les débats de politique monétaire portaient sur le risque inflationniste. Le retour du core PCE deflator sous la barre des 2% était-il suffisant pour justifier l'assouplissement de la politique monétaire ?

Pour certains y compris le FOMC, il apparaissait souhaitable de voir les progrès confirmés, et donc le taux de l'inflation sous-jacente ramené vers 1,5%.

La référence au taux sous-jacent se trouvait elle-même remise en question, l'inflation totale dépassant durablement l'inflation sous-jacente, cette dernière ne pouvait plus être mise avant pour élaguer des bruits sur la hausse des prix. La poursuite de cette configuration comportait un risque pour le bon ancrage des anticipations. La crise a bien entendu, enterré ce débat, la hiérarchie des risques a changé de nature. Il s'agit d'apprécier les effets des perturbations financières sur l'économie réelle alors même que la correction immobilière apparaît devoir perdurer, tout comme les vents de face engendrés par la crise qui joueront à l'encontre de la dépense, tant au niveau des ménages qu'à celui des entreprises. A la mi-août, la FED a fait clairement état des effets négatifs de la conjoncture financière sur l'économie :"downside risks to growth have increased appreciably". Certes, la croissance du deuxième trimestre ne facilite pas la tache ni la forte hausse des coûts salariaux unitaires, il reste que l'économie parait appelée à connaître une période prolongée de croissance inférieure au potentiel, ce qui est propre à modérer les tensions. Dès lors, sans surprise, le FOMC a abaissé son objectif pour les FED funds de 50 PB à 4,75%, décision accompagnée d'un ajustement du taux d'escompte (passée de 5,75 à 5,25%). Les autorités monétaires ont pris acte du fait que le resserrement des conditions sur marché du crédit est de nature à intensifier la correction immobilière et freiner la croissance économique. La FED a, par ailleurs, indiqué qu'elle continuerait à examiner les effets des développements du marché sur la croissance et qu'elle agirait autant que nécessaire pour assurer la stabilité des prix et une croissance soutenable.

Une telle décision n'a pas manqué de soulever quelques critiques, on a évoqué un "BERMANK PUT", le fait que la FED, en assouplissant sa politique à la suite de la débâcle des fonds LTCM en 1998, a nourri l'exubérance et les tensions inflationnistes dans les années qui ont suivi. On a mentionné que la FED ne doit pas venir à la rescousse de ceux qui ont pris des risques inconsidérés, ni cibler des prix d'actifs mais n'intervenir que si le développement de la sphère financière présente un danger pour l'économie réelle, thèse maintes fois réaffirmée par B. Bernanke dans ses travaux. Ceci appelle plusieurs remarques. En premier lieu, les décisions de baisse des taux en 1998 sont intervenues suite à la défaillance d'un seul acteur et dans une conjoncture qui s'est avérée très porteuse. La situation présente est entièrement différente. L'économie évolue en dessous de son potentiel, sans perspective d'amélioration dans les prochains trimestres par ailleurs, ce sont les ménages qui sont massivement touchés par la crise de l'immobilier. En second lieu, renoncer à la baisse des taux toucherait ceux qui ont investi (fonds de pension...) dans des titres dont le risque est apparu difficilement évaluable et non ceux qui ont initié ce risque.

5. Les craintes de contagion à l'économie réelle

Il y a d'importantes craintes que la crise financière n'affecte l'économie réelle par le biais notamment de la baisse du moral des ménages et des chefs d'entreprises, des difficultés rencontrés par les banques, des resserrements des conditions de crédits (hausse de taux d'intérêt, sélection plus forte d'emprunteurs) qui pourraient peser sur la condition des crédits (hausse des taux d'intérêt, sélection plus forte des emprunteurs) qui pourrait peser sur la consommation des ménages comme sur l'investissement des entreprises, et donc sur la croissance du PIB.

C'est pour conjurer ce risque que la banque centrale américaine, la Fed, a décidé le mardi 18 septembre la baisse d'un demi point (50 point de base dans le jargon financier) de ses taux directeurs, ramenés de 5,25% à 4,75%. C'est la plus forte baisse depuis novembre 2002 (crise de confiance de l'affaire Enron). Or, la confiance des agents économiques est très affectée et, dans ce cadre, la Fed poursuit cette politique de baisse du taux directeur en novembre 2007.

Après une action concertée des principales banques centrales concernées, le 18 décembre 2007 La BCE s'est engagée à prêter en quantité illimitée et en garantissant l'anonymat au taux de 4,21% pour deux semaines pour réduire les difficultés à emprunter sur le marché interbancaire.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway