Nous présentons ici une synthèse sommaire des
résultats dans l'ordre d'importance des interrogations de départ,
qui suit approximativement l'ordre du questionnaire. Il va de soi que cette
lecture doit impérativement être accompagnée de l'examen
minutieux des tableaux, graphiques, tris et commentaires
présentés en annexe 12, page 54.
Premier constat, le public des Archives sonores et du Centre
de documentation fréquente effectivement la Médiathèque de
prêt à 74%. (graphique 14), ce qui infirme
l'hypothèse de départ selon laquelle rares sont les
spécialistes qui fréquentent les ressources de prêt. Le
type de document emprunté est majoritairement le CD (37%), suivi dans
l'ordre par les livres et les partitions. Les emprunteurs de vidéos/DVD
sont moins nombreux (9%), peut être du fait du coût de l'abonnement
pour ces média (61 €) ou parce que la consultation gratuite de
vidéos aux Archives les contente.
Deuxièmement, il apparaît que les personnes
interrogées fréquentent en grande majorité (69 %) d'autres
établissement offrant des ressources musicales (graphique 2),
principalement les autres bibliothèques du réseau 47%, ce qui
montre que la multifréquentation spécifique au réseau
(rendue possible par la carte unique et le catalogue collectif
informatisé) est une pratique courante. On ignore en revanche s'il
s'agit des pôles musicaux ou des bibliothèques
généralistes, cette double interrogation ayant été
éliminée par souci de lisibilité. On suppose
néanmoins que les pôles musicaux sont en bonne place parmi les 41
réponses données. La Cité de la Musique et ses
équipements occupent la seconde place (19 %) suivi du Département
de la musique à la BNF (16 %), alors que les autres
établissements sont nettement plus loin (graphique 3) Pour
connaître la fréquentation de ces établissement par type
d'utilisateur (Archives/Documentation), on renverra aux tris croisés 19
et 20.
En ce qui concerne la découverte des
Archives/Documentation, on constate que la communication par le personnel de la
Médiathèque de prêt est efficace puisque cette raison
arrive en tête à 24 %, devant le bouche à oreille et les
plaquettes d'informations. L'on notera que seulement 2 % des interrogés
déclarent avoir eu connaissance de ces services par le site Internet de
la Mairie de Paris, tout reste donc à faire dans ce domaine.
(graphique 4)
A propos du type de documents consultés aux archives,
on observe que si le CD arrive en tête des réponses (31 %), le
microsillon a ses adeptes (18%) et que ce chiffre pourrait facilement augmenter
si l'autonomie des usagers était accrue, de nombreuses demandes allant
dans ce sens.(voir les commentaires du graphique 10) Malgré tout, Seule
une infime partie du public se déclare insatisfait de ce service (3 %),
qu'il fréquente depuis plus de trois ans (42 %, graphique
8) ; un public d'hommes de 25 à 45 ans à 70 %
(graphique 25) et composé essentiellement de musiciens, professionnels
ou amateurs (graphique 24). Sur le plan des améliorations, 36 %
d'entre eux souhaitent une plus grande richesse des collections, un
résultat à prendre avec précaution compte tenu de la
richesse déjà considérable du fonds et venant de
spécialistes avides de toujours plus de documents, ne perdant pas une
occasion (une enquête par exemple) pour réclamer un accroissement
des collections. Par ailleurs, les commentaires font surtout ressortir les
conditions de consultation (confort, matériel d'écoute...) comme
première amélioration souhaitée.
Pour le Centre de documentation, un constat s'impose :
les documents visibles sont les plus consultés ;
c'est-à-dire les périodiques et usuels en salle de lecture
(graphique 11). Les personnes interrogées réclament un
accès plus direct aux documents (20 %), les livres et périodiques
en magasin souffrant d'un manque évident de visibilité qui se
fait sentir sur les chiffres de leur consultation (10 et 14 %). Le public
demande à 39 % des collections plus riches mais il est clair que ce
chiffre chuterai si les 500 titres de périodiques actuellement en
magasin étaient plus visibles et surtout si le fonds extraordinaire de
livres conservés en interne dans les bureaux était en libre
service. L'accès indirect de ces documents bloque ainsi une grande
partie du public, et seuls les publics motivés, essentiellement les
musiciens professionnels, bénéficient de ces ressources.
(graphique 22) Des commentaires (graphique 12)
déplorent un dysfonctionnement au niveau du renouvellement de certaines
revues, problème étant situé en amont de la MMP, et
certains critiquent à juste titre l'insuffisance de l'équipement
informatique, (1 seul poste ancien à modem au Centre de documentation).
Le public est néanmoins globalement satisfait de ce service
(graphique 13).
Sur les deux services, la tranche d'age la plus
représentée et 25 à 45 ans à 66 % (graphique 17),
ce qui correspond à l'age moyen du lecteur en bibliothèque
à Paris : 37 ans39(*), en revanche, le public des Archives/Documentation
est composé d'hommes à 65 % alors que la tendance est inverse en
bibliothèque généraliste.
Au vu de ces éléments, on peut conclure que
La MMP remplit toujours sa mission première d'intégration des
publics même si elle fait face à des difficultés
importantes, notamment au niveau de son infrastructure comme nous allons le
voir à présent.