III/ LA PHILOSOPHIE DU P.G.I.E.S
Les T.V souffrent de plusieurs contraintes qui empêchent
les populations de développer correctement leurs activités
économiques. C'est ce qui a conduit à la diminution de leurs
revenus tirés des activités.
Les populations sont, en quelque sorte, victimes de situations
contraignantes qui ont poussé une grande partie de la jeunesse, de cette
zone, à immigrer vers l'intérieur du pays ou vers
l'étranger.
Dans les trois (3) principales contraintes identifiées
dans la zone, deux (2) leur sont causées par l'Etat du
Sénégal avec la mise en place du barrage à Diama et
l'érection de la réserve à Gueumbeul. C'est pourquoi
conscient du tort qu'il leur a causé, que l'Etat a cherché des
financements pour venir en appui à ces populations très
défavorisées. Ceci s'est traduit par l'élaboration du
P.G.I.E.S. qui couvrent d'autres zones, étant sous protection, et qui
posent des problèmes d'exéguïté des terres, à
la non accès des ressources naturelles par les populations et à
des relations tendues entre ces dernières et les gestionnaires de ces
aires protégées.
C'est dans le but de juguler tous ces problèmes que le
P.G.I.E.S a été mis sur pied par le Gouvernement du
Sénégal, à travers le Ministère de l'Environnement
et de la Protection de la Nature, avec l'appui du F.E.M. (Fond pour
l'Environnement Mondial) et du P.N.U.D (Programme des Nations Unies pour le
Développement). Son objectif premier est la défense des
écosystèmes à travers la sensibilisation des populations
qui vont être les acteurs principaux du déroulement des
activités. Le projet a crée une R.C.N autour de la R.S.F.G et va
y développer des activités économiques que les populations
pratiquaient à l'intérieur de celle-ci. C'est une zone tampon de
la réserve qui sert à détourner les regards des
populations sur les ressources de cette dernière. La R.N.C de Gandon a
une superficie de deux mille (2000) hectares et ne constitue pas une zone
protégée.
Notre zone d'étude est donc divisée en trois
parties : l'aire protégée (la R.S.F.G), la R.N.C de Gandon
et les T.V. Il s'agit, dés lors d'apporter des solutions aux
problèmes dont souffre le milieu. Chaque partie étant
différente de l'autre, du point de vue des contraintes, les solutions
à apporter seront aussi différentes. Il faut toutefois rappeler
que ce sont les populations qui ont identifié les contraintes et
présenté les activités retenues par le projet, sous forme
d'actions (solutions) pour lever ces contraintes. Ce sont aussi les populations
qui vont être les principaux acteurs, de ces activités. Le
P.G.I.E.S servira de structure de financement et d'encadrement pour la
réalisation de ces actions qui sont traduites en six (6) orientations
stratégiques :
- la formation et l'initiation technologique
- l'augmentation, la gestion de la biodiversité et
l'éducation environnementale
- l'exploitation des produits halieutiques
- l'aménagement de l'espace et l'augmentation des
ressources en eau
- l'initiation aux activités d'élevage de faune
et à l'écotourisme
- L'équipement, le renforcement des capacités et
à l'accès aux crédits et aux activités
génératrices de revenus (A.G.R.).
Ces six orientations stratégiques regroupent plusieurs
actions qui sont réparties à travers les trois parties de la
zone.
Les contraintes sont multiples et diversifiées. Celles
des T.V sont dues aux effets du barrage de Diama, à l'érection de
réserve et à la sécheresse. La réserve souffre
plutôt des contraintes administratives et techniques pour son bon
fonctionnement. L'intervention du P.G.I.E.S dans la zone peut être
perçue comme une solution pour lever ces différentes
contraintes.
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