Deuxième Partie :
INTERVENTION DU P.G.I.E.S ET DYNAMIQUE
ORGANISATIONNELLE
Cette dernière partie porte la présentation des
différentes activités retenues par le P.G.I.E.S et leurs analyses
par rapport aux contraintes. Le troisième chapitre fait apparaître
les différentes O.C.B et la capacité des populations à
gérer les activités prévues.
CHAPITRE I : PRESENTATION DES ACTIVITES DU
P.G.I.E.S
Les actions à mener par le P.G.I.E.S sont
réparties dans les trois parties qui constituent la zone. Dans la
R.S.F.G il s'agira surtout d'établir une véritable politique de
cogestion du milieu entre les populations environnantes et les gestionnaires de
la réserve. Par contre dans la R.N.C les actions tournent autour des
activités de reboisement et à la promotion d'activités
génératrices de revenus. Enfin dans les T.V, le P.G.I.E.S
appuiera les populations dans la mise en place d'infrastructures et
d'équipements, dans la formation et la facilitation à
l'accès aux crédits.
I/ LES ACTIONS A MENER DANS LA R.S.F.G
Les actions prévues au niveau de la réserve de
Gueumbeul sont au nombre de trois (3) nombres ; la réfection et le
calibrage des ouvrages hydrauliques, l'aménagement d'un îlot de
reproduction pour l'avifaune et l'établissement d'une politique de
cogestion de la réserve.
1.1/ La réfection des ouvrages hydrauliques
Les ouvrages hydrauliques à réfectionner sont
localisés au niveau des points de jonction entre la cuvette de Gueumbeul
et celles qui lui sont adjacentes. Ce sont les ponts de Bount Baat, Ndiakher et
celui de Albar. Ces ouvrages qui datent des années 80 ne sont plus
adaptés pour l'écoulement normal des eaux. Cet écoulement
doit se faire d'une part entre le petit bras du fleuve Sénégal et
la cuvette de Gueumbeul qu'il alimente, et d'autre part entre la cuvette de
Gueumbeul et les cuvettes de Ngaye-Ngaye et celle située en amont du
village de Toug Peulh.
Les problèmes dont souffre actuellement la cuvette de
Gueumbeul, à savoir l'ensablement et la salinisation, quasi annuelle,
ont fait que ces ouvrages n'assurent plus leur rôle de points de
communication entre les cuvettes. L'ensablement a atteint une grande hauteur au
point que les ponts sont devenus maintenant trop bas. De ce fait ils ne
laissent pratiquement plus passer les eaux. La salinisation a aussi rendu
impossible, par la rouille, la manoeuvre des crémaillères des
ponts qui servaient à ouvrir ou à fermer les vannes selon le
niveau des eaux.
Ces deux contraintes ont rendu très difficile la
circulation des eaux surtout entre la cuvette de Gueumbeul et les autres
cuvettes.
1.2 L'aménagement d'un îlot de
reproduction
La R.S.F.G a deux (2) îlots de reproduction pour
l'avifaune localisés à l'intérieur de la cuvette. L'un des
îlots est naturel, tandis que l'autre a été
aménagé. C'est dans ces îlots que les oiseaux font leur
ponte et leur couvaison, par conséquent leur reproduction. Mais vu le
nombre important des oiseaux et la dégradation progressive de
l'îlot naturel, le P.G.I.E.S a prévu d'y aménager un
troisième îlot de reproduction.
1.3 La mise en place d'une politique de
cogestion
Depuis sa création en 1983, la R.S.F.G est sous la
seule autorité de l'Etat par le biais de la D.P.N. Les populations
environnantes, à qui on a dépossédé les terres et
les ressources qui s'y trouvent, ne sont que de simples voisines de la
réserve. Comme on l'a énuméré plus haut, la
réserve leur a privé beaucoup d'activités
économiques. C'est ce qui est à l'origine de leurs rapports,
parfois, tendus avec les gestionnaires de la réserve. Cette
année-ci un homme qui transgressait les règles de la
réserve en pêchant dans la cuvette, a été atteint
d'une balle au dos. La mise en place d'une bonne politique de cogestion, par le
P.G.I.E.S permettra aux populations d'y développer des activités
économiques et elle permettra de juguler les tensions.
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