II/ LES CONTRAINTES DE LA R.S.F.G
Les contraintes de la R.S.F.G sont de deux ordres : Les
contraintes administratives et les contraintes techniques.
2-1 Les contraintes
administratives
Elles se limitent principalement à l'insuffisance du
budget alloué par l'Etat à la réserve pour son
fonctionnement. Il est passé de 10.000.000 de francs C.F.A à
2.500.000 de 1983 à nos jours. Les conséquences d'une telle
réduction sont les difficultés d'alimentation des animaux (50.000
francs pour mois), d'approvisionnement du carburant pour les deux
véhicules (150.000 francs C.F.A) et la faiblesse des moyens pour
l'entretien de la clôture de la réserve.
Il faut ajouter l'insuffisance du personnel pour une meilleure
gestion de la réserve. Elle ne dispose que de quatre (4) agents et d'un
chauffeur contractuel. Le conservateur est un
médecin-vétérinaire, son adjoint un ingénieur des
travaux des parcs, en plus d'un agent technique et d'un garde. Selon le
conservateur, ce nombre est insuffisant surtout pour les gardes. Il pense que
ceux -ci devraient être au nombre de huit (8) pour bien assurer la
surveillance de la réserve par des rondes régulières.La
réserve ne dispose pas d'électricité, de
téléphone, de radio, d'eau courante et d'équipements
de conservation des médicaments comme les
sérums. Elle n'est pas en plus dotée en médicaments et les
produits de base (alcool, coton...) sont achetés à Saint-Louis.
La réserve n'a pas donc une vocation scientifique alors que l'un des
objectifs de sa création est la reconstitution de la faune
sahélienne menacée de disparition. Le suivi médical des
animaux n'est pas totalement assuré.
L'eau potable est acheminée depuis Saint-Louis pour
abreuver les animaux et subvenir aux besoins du personnel de la réserve.
C'est la citerne qui alimente les villages de Ngaina et Gueumbeug qui leur
fournit aussi de l'eau. La connexion directe avec la D.P.N (Direction des Parcs
Nationaux) n'est pas assurée en cas de nécessité.
2.2 Les contraintes
techniques
Elles sont les plus nombreuses :
Le grillage de clôture est dans un état piteux,
troué et inexistant même par endroit. Ce grillage souffre beaucoup
des effets de l'embrun marin. Les phacochères quand ils sortent de
l'enceinte de la réserve ouvrent des brèches qui servent ensuite
de voie de pénétration aux animaux domestiques.
Une autre contrainte est liée à la non
fonctionnalité des ouvrages hydrauliques notamment ceux de Ndiakher et
de Albar. Ils sont les points de sortie des eaux de la cuvette. Leurs vannes
sont basses et très affectées par la rouille. L'eau ne circule
plus correctement entre les différentes cuvettes.
Les infrastructures de stockage des aliments pour les animaux
(gousses d'acacia, paille d'arachide...) sont quasiment inexistantes, en plus
de l'insuffisance des postes de surveillance (un seul mirador).
La dernière contrainte réside dans la
dégradation du couvert végétal surtout de la mangrove.
Cette situation est liée à l'irrégularité des
marées et à la salinisation des eaux. Les autres espèces
ligneuses sont aussi menacées par les cactus et Prosopis
africana qui ne cessent d'occuper la réserve. Ces deux
espèces produisent des substances nuisibles aux autres
espèces.
Photo 4 : Tamarindus indica :
espèce en voie de disparition
Cliché I.THIAM mai 2004
Photo 6 ; Dégradation du grillage de
clôture intérieur de la R.S.F.G
Cliché I.THIAM mai 2004
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