1.3 La structure de l'habitat
La structure de l'habitat dépend des ethnies en
présence. En général l'habitat wolof est groupé et
constitué de bâtiments en dur avec des toitures en tôle
zinc, en tuile et parfois même en dalles. Ce type d'habitat se rencontre
dans les grands villages comme Ndiakher, Ngaye-Ngaye et Leybar. Les
propriétaires sont des commerçants ou des pêcheurs
n'exerçant pas dans la zone ou des émigrés assez nantis.
L'autre partie de la population loge dans des habitations en banco avec des
toits en tôle de zinc ou dans des cases en banco couvertes de paille. Il
faut aussi signaler que certains villages ne sont pas lotis.
L'habitat peulh est lui très dispersé avec des
cases en banco couvertes de paille. Certaines habitations sont essentiellement
faites de pailles. C'est le cas des villages de Ndawsir et des hameaux de
Thiaguel, keur Aïmerou...
La majeure partie de ces villages n'a pas fait l'objet de
lotissement. Ceci a conduit à une mauvaise occupation de l'espace avec,
parfois, des habitations très serrées.
1-4 Les activités
économiques
Plusieurs activités économiques sont
pratiquées dans la zone. Ce sont le maraîchage, l'agriculture sous
pluie, l'élevage, la pêche, le commerce, l'exploitation des
carrières et l'exploitation forestière. Mais le maraîchage,
l'agriculture sous pluie et la pêche représentent les secteurs
d'activités les plus dynamiques.
- Le
maraîchage :
Il constitue la principale activité des populations en
raison de l'humidité des sols « deck-dior »
favorable à l'activité et à la présence de l'eau
pendant pratiquement toute l'année. Les spéculations sont la
tomate, l'oignon, le navet, la carotte, les choux pommés, les
aubergines, le piment, les pastèques, la patate... Les principaux
points d'approvisionnement du maraîchage en eau sont les céans
profondes d'un mètre cinquante (1,5m) à six mètres
(6m) ; alors qu'au niveau des espaces dunaires la profondeur peut
atteindre dix (10) mètres. Il existe un autre type de maraîchage
pratiqué sur les zones limitrophes du fleuve Sénégal
(Dieule Mbame, Mbambara) sous forme de culture de décrue.
- Les cultures sous pluie :
Cette activité se tient pendant l'hivernage sur des
sols assez fertiles et concerne les spéculations telles que l'arachide,
le niébé, la pastèque, le mil, l'oseille et le manioc. Les
rendements sont assez élevés. Les facteurs limitant restent
cependant, les déficits pluviométriques avec les débuts
tardifs ou fins précoces de la saison pluvieuse, et la salinisation des
terres du fait du barrage de Diama. Ce type d'agriculture utilise les
fertilisants naturels c'est à dire le «Toss » pour
renforcer les terres et augmenter les rendements. Ce sont principalement les
déchets des petits ruminants et des bovins qui sont utilisées.
Production en tonnes des spéculations dans la
C.R de Gandon
Spéculation
Année
|
Mil
|
Niébé
|
Arachide
|
Pastèque
|
1994-95
|
122
|
232
|
133
|
279
|
1995-96
|
159
|
279
|
160
|
100
|
1996-97
|
29
|
144
|
94
|
235
|
Tableau 7 Source :
C.E.R.P de Rao
- La pêche :
Elle est la principale activité des populations. Elle
est pratiquée dans le fleuve et dans les cuvettes. La pêche
fluviale est la plus importante ; l'autre pratiquée dans les
cuvettes n'est importante qu'en hivernage avec l'ouverture du barrage de Diama
qui laisse passer beaucoup d'espèces. La pêche souffre des effets
du barrage et du canal creusé sur la Langue de Barbarie pour
désengorger Saint-Louis des eaux pluviales. Ces deux aménagements
ont contribué respectivement à la raréfaction des
espèces capturées que sont les sardines, les saules, le
mérou, des requins, des raies, des langoustes, des crevettes, des
« Dièyes » et des « Ngoth ».
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