2412. Encouragement à la
compétitivité à l'exportation
Une déconcentration du monopole du commerce
extérieur vise à renforcer la compétitivité dans
les secteurs déjà considérés comme capable de bons
résultats à l'exportation. A compter de 1987 de nombreux groupes
ont accédé au droit de commercer directement avec
l'étranger. Cette délégation de droits s'est
accompagnée d'une transformation du système des grands
intermédiaires du commerce extérieur. Les anciennes centrales
subsistent sous la forme d'unions de commerce extérieur du
ministère des relations économiques extérieures. S'y
ajoutent désormais les organisations de commerce extérieur de
ministères sectoriels, ainsi que les firmes de commerce extérieur
qui ont accédé au droit de commercer directement à
l'étranger. Ainsi l'exportation est encouragée par la perspective
d'obtenir des ressources en devises, mais aussi pour avoir une autonomie
d'action.
2413. L'usage économe des importations
Dans la recherche d'un rééquilibrage des comptes
extérieurs, l'usage économe des importations est le
complément naturel des mesures précédemment
examinées. L'aspect contre-importateur se trouve essentiellement
porté sur un aspect général des réformes. Le projet
est d'intensifier les relations économiques avec l'étranger.
Cette volonté est illustrée par l'autonomie d'action
laissée aux entreprises. Cette autonomie d'action est confortée
par le décret de 87 qui permet le recours aux capitaux
occidentaux. Ce Décret autorise la création de
sociétés mixtes sovietico-occidentales dans lesquelles la part du
capital national doit être majoritaire et dont les directeurs sont
soviétiques. Ces sociétés mixtes peuvent être
implantées partout en Urss fonctionnant sur la base de
l'autofinancement, elles doivent pourvoir elles mêmes à leurs
besoins en devises grâce à leurs exportations. Ces
sociétés mixtes paieront un impôt sur les
bénéfices de 30% et un impôt supplémentaire de 20%
sur les bénéfices rapatriés. Si ces sociétés
peuvent être considérées par les entreprises occidentales
pour accéder au marché URSS elles permettent aussi à
l'URSS de se moderniser (apport techno) sans s'endetter (apport de devises)
tout en augmentant son potentiel d'exportations.
En fin de compte ces réformes ne visaient pas à
l'autarcie mais plutôt à l'intensification des relations
économiques extérieures avec l'objectif ultime de restaurer les
équilibres extérieurs
Malheureusement, l'impact de la réforme des
échanges extérieurs a vu son étendue limitée par
des obstacles bureaucratiques auxquels on peut ajouter deux
éléments : - Les effets d'un manque total
d'expérience dans les relations commerciales internationales de la part
des gestionnaires soviétiques, qui nécessitent plusieurs
années pour être comblés, - La faible
compétitivité des produits soviétiques.
Nous pouvons donc dire qu'a l'instar de la perestroïka
générale, la réforme des relations économiques
extérieures rencontre des freins et voit s'affronter conservateurs,
spirituellement ancrés dans des principes traditionnels, et
réformistes qui sont favorables à une nouvelle donne.
De plus l'étanchéité des systèmes
de prix internes et internationaux demeure ainsi que la non
convertibilité ce qui pose certains problèmes
évoqués lors de la première partie sur les échanges
extérieurs.
|