V.1.3 - Remplacement des armatures
A cette étape des travaux, un contrôle du
diamètre résiduel des armatures les plus fortement
attaquées sera effectué (à l'aide d'un pied à
coulisse par exemple).
Les armatures supplémentaires de même nature
seront mises en place par scellement ou soudure afin de restituer la situation
initiale avec une tolérance de 5%, en tenant compte des longueurs
d'ancrage et de recouvrement, et des armatures de couture. Dans le cas de
soudure, celles-ci devront être effectuées selon les normes en
vigueur après que la soudabilité de l'acier ait été
vérifiée.
V.1.4 - Protection des armatures
La protection des armatures consiste à appliquer sur
toute la surface de celles qui sont dégagées
(périphérie complète), un produit assurant une protection
vis-à-vis de la corrosion. Ce traitement n'est réellement
nécessaire que si, pour des raisons techniques ou esthétiques,
l'enrobage ne peut pas avoir la valeur prévue dans les règlements
(BAEL 91 révisé 99, par exemple), pour un fonctionnement
donné. Il est également fonction de la nature du produit de
reconstitution du parement. On devra également d'assurer de la
compatibilité avec les traitements ultérieurs (électriques
notamment).
Cette application doit suivre immédiatement le
décapage car l'oxydation des armatures risque de s'amorcer et de
compromettre la bonne tenue de la réparation.
V.1.5 - Etape de la réfection des bétons
La réfection des bétons consiste à
rétablir l'enrobage des armatures par la mise en oeuvre de mortier. Ce
dernier doit respecter les critères :
- de tenue verticale sans coffrage ;
- de montée en résistance rapide et de
résistance mécanique supérieure au béton
support ;
- d'adhérence supérieure ou égale
à la cohésion du support ;
- d'imperméabilité à l'eau et aux agents
agressifs ;
- de coefficient de dilatation thermique et de module
d'élasticité dynamique équivalent au béton
support ;
- de bonne protection des aciers.
Les produits de protection seront, de préférence
choisis dans la famille des produits à base de liants hydrauliques avec
ajouts ou modifiés. Ils doivent être conforme à la norme
NFP 18-840 ou être admis à la marque « NF produits
spéciaux destinés aux constructions en béton
hydrauliques ».
Cette marque définit notamment, pour les produits de
réparation de surface, les caractères normalisés garantis
(classe d'adhérence, tenue aux chocs, etc.)
Lorsque pour des raisons d'esthétique, des produits
préformulés ne peuvent pas être appliqués, il
conviendra d'étudier un mortier spécifique, de même
texture, couleur et aspect de surface que le béton en place. Les
mortiers doivent être peu sensibles au retrait, résister au gel et
être durables. Une autre approche consiste à appliquer une
première couche de produit certifié NF ou équivalent, afin
d'assurer l'accrochage sur le béton support et une couche de finition
pour l'aspect.
Enfin, il faut noter qu'il est difficile de masquer totalement
des zones réparées localement. Parfois, ces zones
réapparaissent sous forme de fantômes du fait des
différences de comportements entre le béton support et le produit
de réparation. Une solution peut consister à appliquer un produit
de protection sur toute la surface.
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