WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Réhabilitation des ouvrages en béton armé dégradés par la corrosion des armatures

( Télécharger le fichier original )
par NDZANA AKONGO Grégoire & TCHOUMI Samuel
Université de Douala(Ecole Normale Supérieure de l'Enseignement Technique) ENSET - DIPET2(Diplôme des Professeurs des lycées d'Enseignement Technique 2ème grade) Génie Civil,Option:Bâtiment et Travaux 2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

V.1.6 - Précautions particulières à prendre

D'une façon générale, une structure réparée se trouve de nouveau exposée aux conditions d'environnement qui ont déjà créés la corrosion. Il faut donc s'assurer que les surfaces traitées ne vont pas engendrer de nouveaux désordres notamment sur les zones adjacentes.

Il est malheureusement souvent constaté que des réparations locales sont responsables de nouvelles pathologies :

- la zone réparée éclate et les armatures se corrodent de nouveau ;

- les zones avoisinantes se fissurent et se sont les armatures non réparées qui se corrodent.

Ainsi à proximité d'une réparation locale, la corrosion se caractérise par l'apparition possible des zones anodiques (dissolution) à bas potentiel et de zones cathodiques (acier protégé). Le couplage entre ces surfaces se traduit par le passage d'un courant de corrosion sortant de la surface anodique. La préparation de surface et la reconstitution du parement ont pour effet de modifier les conditions électrochimiques des armatures.

D'une façon générale, les zones réparées sont protégées d'une future corrosion. Toutefois :

- leur potentiel croît (l'armature se trouve progressivement de nouveau dans un état de passivité) ;

- de nouvelles anodes se créent autour de cette zone.

Des courants de corrosion vont se créer, la densité de courant qui correspond à la vitesse de corrosion sera d'autant plus importante que :

- la différence de potentiel est importante ;

- les surfaces anodiques sont plus petites ;

- La résistance électrique est plus faible (dépendant fortement de l'humidité et de la présence de sels) ;

- Les polarisations à la fois des zones anodiques et cathodiques sont plus faibles. Ces polarisations dépendent essentiellement des conditions électrochimiques régnant à l'interface acier/béton. Dans la zone anodique, plus le milieu sera pollué par les chlorures ou rendu voisin de la neutralité par la carbonatation, plus faible sera cette polarisation et plus grand sera le courant de corrosion.

L'étendue des surfaces touchées par ces courants de corrosion dépend principalement de l'état d'humidité du béton pollué. En général, la surface de cette zone ne dépasse pas quelques centimètres carrés au-delà, c'est la corrosion (naturelle) qui est le mécanisme principal de la dégradation.

En fait, plusieurs cas sont à considérer :

a) La réparation est effectuée correctement

Les zones adjacentes sont passivées (absence de carbonatation, de chlorures). Les risques d'amorçage et d'évolution de corrosion localisée sont faibles. La corrosion était due à un défaut local (enrobage ou béton défaillant)

b) La réparation est effectuée correctement

Les surfaces adjacentes sont protégées (zone sans carbonatation ou à faible teneur en chlorures), mais ces deux agents agressifs atteindront les armatures dans un délai de quelques années.

c) La réparation est effectuée correctement

Les armatures sont exemptes de produit de corrosion et elles sont protégées par l'alcalinité du produit de réparation (s'il est à base de ciment) ou par la résine (par l'effet isolant de celle-ci), mais les surfaces adjacentes sont en état de corrosion (c'est-à-dire que le béton y est carbonaté ou pollué par les chlorures).

d) La réparation n'est pas effectuée correctement

L'armature n'a pas été dégagée puis enrobée de produit de réparation.

Dans les cas b, c et d, les risques de corrosion sont importants, dans un délai difficile à déterminer mais pouvant être inférieur à dix ans après la réparation (voir la partie V.3 : inhibiteurs).

e) La réparation est effectuée à l'aide d'un mortier de résine

Par principe non conducteur. Les mécanismes anode/cathode ne peuvent s'appliquer. Toutefois, il apparaît à l'interface mortier de résine/armature/ancien béton un interstice, en cas de manque de continuité, dans lequel, la corrosion s'amorce par aération différentielle, puis des modifications chimiques se créent, en l'absence d'alcalinité (béton/carbonate), ou en présence de chlorures. Dans l'interstice, le milieu devient rapidement acide du fait de l'hydrolyse des produits de corrosion et l'attaque progresse rapidement.

Ainsi, il ne faut pas négliger plusieurs points essentiels dans les phases de la réparation :

- le diagnostic (cf. chapitre III) ;

- la préparation de surface de l'armature qui, si des traces de produits de corrosion subsistent, risque de participer à l'amorçage de corrosion ;

- la liaison produit de réparation - béton ancien, qui risque d'engendrer des interstices responsables d'amorçage de corrosions localisées.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984