Chapitre II : Local alternatif pour le
développement
En réponse aux problématiques citées
ci-dessus, l'espace local apparaît comme l'une des solutions les
meilleures adaptées à cet effet. Cela s'explique par le fait que
l'espace local constitue aujourd'hui un champ privilégié pour
résoudre des questions liées au développement.
Dans ce chapitre il question de démontrer l'importance
de cette sphère pour le développement. Ainsi, il décrira
des nouvelles approches de développement exercées sur cet espace
qui constituent véritablement l'un des modèles de
développement approprié à l'amélioration des
conditions de vie des population surtout dans un monde de plus en plus
bouleversé par le processus de mondialisation.
Section I: L'apport du local au développement
A/ Rôle du local dans le développement
Il s'agit là de défendre la thèse selon
laquelle une bonne et efficiente insertion dans le système de
l'économie monde nécessite une bonne préparation des
ressorts du local.
Cette thèse reflète parfaitement bien cet
impératif de << penser localement et agir globalement >>,
penser avec les pieds, penser et entreprendre en étant enraciné
dans le temps et dans l'espace. C'est bien à l'échelle locale que
l'on interroge les modèles de développement actuels et les
systèmes mentaux et conceptuels qui les fondent. C'est dans cette
sphère que l'on peut le mieux
décrire les pathologies de notre mode actuel de
développement, que l'on peut interroger la réalité des
besoins que l'on prétend satisfaire, que l'on puisse esquisser des
alternatives.
Si l'on revient à la subsidiarité active, cette
sphère apparaît à la fois comme le point d'application de
principes directeurs définis à une autre échelle, l'espace
de coopération entre les différentes échelles de
gouvernance, mais aussi, le lieu à partir duquel on pense, on
évalue et on ouvre de nouvelles pistes.
C'est dans cet ordre d'idée que l'économiste
Philippin Xito ROXAS a annoncé l'hypothèse que < les
territoires, dans son esprit des communautés de 100 000 personnes
environ, étaient appelés à devenir l'acteur social de
demain. L'acteur le mieux adapté à la gestion des relations,
l'acteur le mieux adapté à l'organisation des relations entre le
local et le global, l'acteur le mieux adapté à la gestion des
biens qui se multiplient en se partageant >>.
Toutefois, la redécouverte du local est pour le moins
paradoxal à une époque où l'on ne parle que de
mondialisation, d'interdépendance planétaire, de globalisation
économique et de démocratisation. Il est vrai que le mouvement de
décentralisation politique ne manque pas d'ambiguïté. Aussi
faut-il commencer par lever l'hypothèque d'une conception faible du
local qui vise en faire une sorte < d'annexe inodore et sans saveur
>>, un accessoire nécessaire mais somme toute secondaire, du grand
mouvement de globalisation économique.
Cette marginalisation du territoire local est tout
entière dans l'ambiguïté de la formule <penser
globalement et agir localement >>. Cette formule séduisante et
séductrice est profondément perverse. Elle laisse à penser
que c'est seulement à partir de données globales que l'on peut
penser et, d'une certain e manière, elle invalide d'avance une
pensée qui naîtrait du local et ne serait pas rattachée
à des organisations internationales. Et plus grave encore, elle renvoie
l'action citoyenne au niveau de l'action locale. Ce faisant, elle rejoint un
courant de pensée fréquent qui consiste à dire < les
grandes transformations sont portées par
des dynamiques internationales, l'évolution des
sciences et des techniques, les grands acteurs de l'économie mondiale
>>.12
Le citoyen moyen se résout à ne pas avoir de
prise sur ces grands facteurs et ces grands acteurs. Mais on reconnaît
que la << guerre économique >> fait beaucoup de victimes et
il faut alors la compléter par une action locale, si possible citoyenne
qui viendra prendre en charge tout ce que l'économie ne gère pas
et en atténuera les défauts les plus flagrants. Cette vision
cadre avec l'expression que dit : << comme les Etats n'arrivent plus
à gérer les effets sociaux de la mondialisation ils en repassent
la charge aux communautés locales. Voilà arrivée de des
approches locales de développement.
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