Chapitre II APPROCHES DE
DETERMINATION DU NIVEAU OPTIMAL DES RESERVES
II-1
Adéquation des réserves internationales : approche par les
indicateurs traditionnels
L'attention importante donnée à la taille des
réserves internationales d'un pays se justifie par deux principales
raisons :
§ En premier lieu, parce que l'étude de
l'adéquation des réserves internationales permettra aux
autorités de juger du niveau optimal de réserves à
détenir. Valeur qui ne nuira pas au fonctionnement de l'économie
et permettra réciproquement de se couvrir contre d'éventuelles
crises ;
§ En second lieu, les réserves se sont
avérées être un parfait indicateur d'alerte de crise.
L'approche par les indicateurs vise essentiellement à
évaluer le niveau de réserves nécessaire à
l'économie qui permettra de parer aux chocs éventuels et aux
crises. Cette approche se développe uniquement dans un cadre purement
préventif. En effet, l'optique de cette approche est de pouvoir faire
face aux chocs et crises en utilisant les réserves internationales. On
distingue deux types d'indicateurs dans la littérature : Les
indicateurs commerciaux et les indicateurs financiers. Le plus souvent, les
auteurs travaillant sur l'optimalité des réserves internationales
procèdent à des analyses préliminaires de ces indicateurs
afin de déceler la nécessité d'un niveau adéquat
puis optimum. La faculté des indicateurs traditionnels est qu'ils
renseignent sur la dimension financière et commerciale de
l'économie.
II-1-1
Indicateurs basés sur le critère commercial :
vulnérabilité du compte des transactions
Ils ont la faculté de décrire l'état des
relations commerciales entre un pays et l'extérieur. La conception de
ses indicateurs repose sur la nature du compte des transactions courantes
(déficitaire ou excédentaire). Ces indicateurs traduisent la
vulnérabilité externe du compte des transactions courantes. On en
dénombre deux. Le ratio réserves/importations
qui permet de juger de la couverture des importations par les réserves
et le ratio réserves/PIB. Ce ratio renseigne sur la
part des réserves constituées à partir de la richesse du
pays. Il n'est pas assez pertinent comparé au premier. Le premier est
plus sensible au motif de transaction. Il se rapproche donc de la
faculté d'un pays à assurer ses achats avec l'extérieur.
Le ratio réserves/importation est
considéré comme le meilleur proxy de la
vulnérabilité du compte des transactions courantes
(Marc-André Gosselin et Nicolas Parent, 2005).
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