III-1-2 Transactions courantes des biens
Le solde des transactions courantes était
particulièrement déficitaire de 1991 à 1996 pour ensuite
devenir excédentaire en 1997. En effet, ce n'est qu'à partir de
1997 que les effets d'ajustement de la dévaluation sur les transactions
courantes se sont fait ressentir, provoquant ainsi la supériorité
des exportations sur les importations. Cet excédent a cependant pris fin
en début 1998 avec une chute considérable du solde des
transactions courantes. C'est à cette période que prirent fin les
effets de l'ajustement sur les transactions courantes.
Figure 2 :
Evolution des transactions courantes des biens de la CEMAC en milliard de
FCFA
Source : FMI, BEAC, Banque mondiale
Nous remarquons entre autre une croissance rigide de ce solde
à partir de fin 1998, avec l'avènement de la hausse du prix du
baril de pétrole qui à favoriser l'expansion des recettes
pétrolières enrichissant par conséquent, les exportations
de la zone au détriment des importations, qui ont
considérablement baissées par rapport à l'année
précédente (voir figure 3). En 2000 le solde des transactions
courantes a atteint son apogée sur la période d'étude soit
910,3 milliards de FCFA. Pour ensuite décroître très
rapidement jusqu'en 2002 malgré la croissance de la production
pétrolière (voir figure 4 en annexe 1). En effet, durant cette
période, l'économie de la CEMAC était beaucoup plus
tournée vers l'extérieur. Ce qui se ressent avec l'accroissement
des importations et la chute des exportations (voir figure 3). Ce solde s'est
cependant rétablir à partir de 2002 avec l'éclosion
pétrolière de la Guinée Equatoriale.
Dans l'ensemble, les exportations de biens de la CEMAC sont
considérablement croissantes.
Figure 3 :
Evolution des importations et exportations des biens de la CEMAC en milliard de
FCFA
Source : BEAC, Banque mondiale
Elles sont cependant très instables. Ceci à
cause des fluctuations du prix du baril de pétrole. En effet, le
commerce extérieur des pays de la CEMAC repose en partie sur les
exportations pétrolières. Une fluctuation du prix du baril de
pétrole se fera ressentir sur les exportations. De plus, le manque de
diversité des produits exportés par la zone rend encore plus
fragiles ces exportations. En outre, la vulnérabilité des pays de
la CEMAC face aux prix des produits exportés est également un
facteur explicatif du déclin ou de l'expansion des exportations. Les
pays de la CEMAC sont particulièrement vulnérables aux prix des
matières premières. En effet, étant donné qu'ils ne
contrôlent pas le prix des matières premières sur le
marché international, ils en subissent les fluctuations. Par
conséquent, la baisse des prix de matières premières se
traduira par une baisse des exportations. C'est la raison pour laquelle, on
observe une chute des exportations à partir de 2000 jusqu'en 2002. En
effet, la combinaison de la chute du prix de baril de pétrole et des
principaux prix des matières premières ont intensifié la
décélération des exportations sur cette période
(voir annexe 2 tableau 12 pour la répartition des prix des principaux
produits exportés).
Figure 4 :
Répartition des exportations de pétrole des pays de la zone
CEMAC
Source : nos calculs, Banque mondiale,
FMI et OCDE
De 1993 à 2003, le Gabon était le plus grand
exportateur de pétrole. Ce n'est qu'a partir de 2004 que la
Guinée Equatoriale a pris le dessus sur tous les pays de CEMAC. Avec une
exportation atteignant près de 17,4 millions de tonnes en 2004 et 18,6
millions de tonnes de pétrole en 2005.
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