7-2/ Le phosphore
Les résultats des teneurs foliaires en phosphore pour
les trois variétés sont reportés dans le tableau n°
30 et les figures n° 29et 30.
Figure n° 29 : Appréciation des teneurs
foliaires en phosphore par rapport aux normes de LEECE et al., (1975)
in (LICHOU et AUDUBERT, 1989).
Figure n° 30 : Appréciation des teneurs
foliaires en phosphore par rapport aux normes de La R.A.C. (1976) in
(BERTSCHINGER et al., 2003).
L'examen des résultats montre que les teneurs foliaires
en phosphore des trois variétés sont inférieures aux
niveaux faibles des deux normes, ce qui nous amène à conclure que
les arbres de la parcelle souffrent d'une déficience en cet
élément.
Ces faibles teneurs foliaires confirment également la
faiblesse des teneurs du sol en profondeur (au niveau des racines actives)
malgré sa richesse en surface. HUGUET (1978), note que
cet élément est connu par sa très faible migration en
profondeur et reste donc localisé en surface où il a
été apporté.
Le pH alcalin du sol (7,5 à 8,5) est fréquemment
corrélative de difficulté d'assimilabilité par les plantes
de certains éléments qui leurs sont indispensables tels que le
phosphore (GROS, 1979 et MOREL, 1996) in (BENSAADI, 2004).
MOUGHLI (2000), indique que dans les sols
à pH élevé, généralement calcaires, le
phosphore des engrais évolue vers des formes insolubles, moins
facilement utilisables par le végétal. Aussi, dans les sols
sableux alcalins, il y a blocage progressif du phosphore sous formes
insolubles (HUGUET, 1978).
KHELIL (1989), indique qu'en
Algérie, l'apport de la fumure phosphatée enrichit davantage
l'horizon de surface, cet élément ne parvient plus aux racines en
raison de sa faible mobilité et de son blocage par le calcaire et le pH
alcalin. La réaction de la plante peut être lente à la
fumure phosphatée.
7-3/ Le potassium
Les résultats des teneurs foliaires en potassium pour
les trois variétés sont représentés dans le tableau
n° 30 et les figures n° 31 et 32.
L'examen de ces résultats montre que les niveaux en
potassium sont variables. La variété Luizet
à la teneur la plus élevée (2,74 % M.S),
Bulida et Louzi ont la même teneur
(2,35% M.S).
Ces teneurs se situent dans la fourchette correspondant
à l'alimentation normale selon les normes de LEECE et
al., (1975) in (LICHOU et AUDUBERT, 1989)..
Mais les comparaisons aux normes de la (R.A.C., (1976)
in (BERTSCHINGER et al., 2003), Bulida et
Louzi sont au niveau faible et Luizet
présente un bon niveau d'alimentation en potassium. Nous
signalons cependant que les couches du sol analysées ont montré
des niveaux élevés en potassium échangeable et que les
observations effectuées sur végétation durant les
prélèvements n'ont pas montré de symptômes
particuliers.
Généralement, les sols sableux (à moins
de 100%o d'argiles) assureront une meilleure alimentation potassique des
cultures qu'un sol contenant plus de 400%o d'argiles (CALVET et
VILLEMIN, 1986). Aussi, la pénétration membranaire des
ions K+ est favorisée par la présence des ions
NO3- (Anonyme, 2005a).
Les apports effectués en engrais potassiques seraient
à la limite de l'efficacité, placés en surface, le
potassium est un élément très peu mobile, mais en sols
sableux (à moins de 100%o d'argiles) à faible complexe adsorbant
la migration de cet élément peut être rapide et est
fonction de
Figure n°31 : Appréciation des teneurs
foliaires en potassium par rapport aux normes de LEECE et al., (1975)
in (LICHOU et AUDUBERT, 1989).
Figure n°32 : Appréciation des teneurs
foliaires en potassium par rapport aux normes de La R.A.C. (1976) in
(BERTSCHINGER et al., 2003).
la quantité d'eau infiltrée. Mais ceci doit
être considéré avec précaution. En effet, avec des
quantités d'eau abondantes, le potassium risque d'être en partie
lessivé hors de la portée des racines (HUGUET,
1978).
La faiblesse des teneurs foliaire en potassium
détecté en les comparants aux normes de la R.A.C. (1976)
in (BERTSCHINGER et al., 2003), est peut être attribuer
à la réduction de la période de plein
végétation (débourrement-récolte) en vue des
condition écologiques (en particulier la température)
caractérisés la région d'où au moment des
prélèvements foliaires, les fruits été
déjà mûrs et la récolte a commencé sur
Bulida, dont le potassium migre partiellement vers les fruits,
en effet, GAUTIER (2001), signale que L'abricotier se montre
exigeant en potasse, les abricots étant plutôt riches en cet
élément. Aussi les courbes de variation des teneurs en
éléments minéraux dans les feuilles d'abricotier
établit par LEECE et VAN DEN ENDE (1975) in MATRIN PRÉVEL
et al., (1984) (figure n° 06), montre que le potassium
entre en régression progressif à partit d'environ la
6ème semaine après le F2, nous signalons
que notre prélèvement été à la
10ème semaine après F2.
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