3-6-2-1/ Historique
L'analyse végétale est une pratique
déjà très ancienne, en 1862,
WEINHOLD in (DUDE, 1978) est le premier
à concevoir d'utiliser le végétal pour diagnostiquer les
besoins des plantes En 1924, LAGATU et ses
collaborateurs MAUME et DULAC in (DUDE,
1978), créent la méthode du diagnostic foliaire en
travaillant sur la composition minérale des feuilles de vigne
Les travaux sur la nutrition de l'abricotier sont relativement
moins nombreux que ceux consacrés au pêcher et aux espèces
fruitières à pépins (MARTIN PEVEL et al.,
1984).
Parmi les premiers travaux sur l'analyse foliaire comme
élément de diagnostic de la nutrition de l'abricotier,
MARTIN PEVEL et al., (1984), citent ceux de
: (CHANDLER et al., 1935),
qui ont établi la relation entre la petite
feuille (little leaf) ou feuille en rosette et la carence en zinc.
ASKEW ET WILLIAMS (1939) in (MARTIN PEVEL et
al., 1984) mettent en évidence la relation entre les
taches brunes sur fruits ou brown spotting et la nutrition en bore, alors que
(ALBRIGO et al., 1966) in (MARTIN PEVEL et al.,
1984) notent des teneurs élevées des feuilles en azote
et le retard de maturité de l'abricot Royal.
En Algérie la pratique du diagnostic foliaire est toute
récente, les premiers travaux ont portés sur le contrôle de
l'état nutritionnel des vergers d'agrumes en Mitidja (HAMDI
PACHA, 1976), (KHELIL et BENTCHIKOU, 1978),
(HALITIM et al., 1978) et (HATATBA,
1978).
La technique fut employée également sur d'autres
espèces fruitières (MEDJADBA, 1979),
(BOUSSAIDI, 1980) sur Néflier du Japon et plus
récemment sur pommier (BRAI, 1994), (BENEDJAI,
1996), (BENSAADI, 2004) et (MECHOUMA,
2005)
CHERIF (1992) et BENAZIZA
(1997), utilisèrent la même technique
pour évaluer l'état nutritionnel des vergers d'abricotier de
N'Gaous et de Menaa. Alors que (DERIAS, 1984), (BENABBES,
1990) et (DOUAIBIA, 1993) ont essayé
d'établir des relations entre la nutrition de l'abricotier et le
dépérissement qui sévit depuis des années et qui
est à l'origine d'un arrachage massif des arbres.
3-6-2-2/ Définition
Nous appelons diagnostic foliaire à un instant
donné, l'état chimique, à l'instant
considéré, d'une feuille prise à un emplacement
déterminé et convenablement choisie. Le diagnostic foliaire
annuel, est la série des états chimiques de cette feuille
à diverses époques réparties sur tout le cycle
végétatif de l'arbre (LAGATU et MAUME, 1929)
in (MALICORNET, 1953).
GAUTIER (1975) le définit comme
étant une méthode qui permet d'évaluer les besoins des
végétaux en élément nutritifs, en utilisant la
plante elle-même comme indicateur.
3-6-2-3/ But et principe
Le diagnostic foliaire permet au vu de la composition
minérale des feuilles convenablement choisies de se faire une opinion
sur l'état nutritionnel de la plante (HELLER et al.,
1998). Cette technique permet de "demander à la plante" si le
sol et la fumure lui ont fourni suffisamment d'éléments nutritifs
et si ces différents éléments dont la plante a besoin se
trouvent dans des proportions correctes, la plante nous donnera des
informations fiables sur son statut nutritionnel général à
la date de prélèvement des échantillons. C'est ainsi
qu'elle indique, le cas échéant, ses besoins
supplémentaires en engrais (F.A.O., 2003).
L'analyse de la feuille constitue une méthode de
diagnostic permettant de déterminer les conditions de l'alimentation
minérale de l'arbre, elle complète l'analyse du sol qui indique
les potentialités de fourniture du sol en éléments
nutritifs (GERARD et GERMAIN, 1994) et confirme le diagnostic
visuel (HUGUET et COPPENET, 1992).
L'analyse foliaire permet de connaître la teneur de
chaque élément contenu dans la feuille et de déterminer
par comparaison avec des analyses établies sur des vergers de
référence, le niveau de nutrition du verger (LICHOU et
AUDUBERT, 1989).
Il est possible aussi d'évaluer l'influence, des
techniques culturales (irrigation fertilisante, entretien du sol...), des
porte-greffes et des variétés sur l'absorption des
éléments, et de suivre l'état nutritif des arbres par des
analyses périodiques (LICHOU et AUDUBERT, 1989).
La valeur pratique de l'analyse foliaire a été
mainte fois confirmée, elle a fourni des indications utiles en ce qui
concerne le redressement de la fumure pour la vigne et les arbres fruitiers
(DEMELON, 1968).
L'analyse foliaire permet également d'établir
des doses pratiques de fumure en tenant compte des particularités du
sol, du climat, des conditions de cultures, de la végétation et
de la production, elle intègre donc l'ensemble des facteurs culturaux
(HAMDI PACHA, 1976).
3-6-2-4/ Limites du diagnostic foliaire
L'utilisation du diagnostic foliaire, aux fins d'estimer le
niveau nutritionnel de la plante, se développe actuellement pour de
nombreuses cultures. Cependant, la mise en oeuvre de l'analyse de la feuille
est soumise à un certain nombre de contraintes, afin d'assurer la
fiabilité des résultats et la validité de
l'interprétation (GAGNARD et al., 1988).
En effet, les facteurs influençant la composition
minérale des feuilles étant très nombreux,
l'interprétation des analyses s'avère alors difficile
(DUDE, 1978) et (MARTIN PREVEL et al.,
1984).
BERTSCHINGER et al., (2003),
signalent que les résultats de cette méthode sont fortement
dépendants du moment et de l'endroit du prélèvement des
échantillons ainsi que du matériel végétal. Il
n'existe pas encore de méthode qui permet de standardiser les valeurs
mesurées.
KHELIL (1989), signale qu'il est difficile
d'établir des relations directes entre la richesse du sol en
éléments fertilisants et leur accumulation dans les feuilles, les
indications recueillies par analyses des feuilles ne reflètent que
rarement la composition du sol.
La richesse d'un élément dans la feuille ne
signifie pas forcement une croissance normale de l'arbre, comme sa
pauvreté ne signifie pas une croissance réduite (KHELIL,
1989), surtout qu'il n'existe pas de relations étroites entre
la teneur d'un organe en un élément et l'efficacité
physiologique de cet élément (BENTCHIKOU,
1981).
Quel que soit le résultat de l'analyse d'un
élément (faible, bon ou fort), il est possible que cette valeur
ne soit pas équilibrée par rapport au reste des autres valeurs
(BOURRIE, 2004a).
Si le diagnostic foliaire signale des anomalies de la
nutrition, il ne rend pas compte de leurs origines (GAUTIER,
1987) et (LICHOU et AUDUBERT, 1989) et lorsqu'il
permet de reconnaître qu'un élément est déficient,
il n'indique pas obligatoirement le correctif à appliquer
(GOUNY, 1956) in (MARTIN PREVEL et al.,
1984).
MARCELLE et PORREY (1975) in
(DUDE, 1978), affirment qu'il n'existe aucun tableau ou moyen
simple de concordance entre la teneur trouvée dans la feuille et la
nécessité d'application de telle quantité d'engrais. De
même, (GRASSELLY et CROSSA RAYNAUD, 1980) signalent que
l'analyse foliaire ne permet pas de définir avec précision des
formules de fertilisation annuelle.
Ces derniers auteurs, ont indiqué que des travaux
importants, sur des espèces mieux connues comme le pêcher et le
pommier dans des vergers de référence, ont montré des
différences dans les teneurs foliaires en élément
minéraux, ces écarts rendent donc difficile
l'établissement de normes précises.
3-6-2-5/ Facteurs influençant la composition
minérale de la feuille
La composition minérale des feuilles dépend d'un
grand nombre de facteurs qui sont à la fois complexes et variés.
A cet égard, l'interprétation des résultats du diagnostic
foliaire doit être très prudente (HAMDI PACHA, 1976),
(DUDE, 1978) et (GAUTIER, 1987).
Pour plusieurs auteurs (MATRIN PRÉVEL et
al., 1984), (FORESTIER, 1986) et
(GAUTIER, 1987), les paramètres susceptibles de
modifier ou d'influencer la composition minérale des feuilles peuvent
être dus soit à la feuille, soit à l'arbre, soit aux
techniques culturales et aux conditions du milieu.
3-6-2-5-1/ Facteurs dus à l'arbre
3-6-2-5-1-1/ Matériel végétal
(l'espèce, le porte-greffe et la variété)
- L'espèce
La teneur des feuilles diffère selon les espèces
fruitières, les rosacées à noyau présentent par
exemple des concentrations plus élevées en azote et en potassium
que les rosacées à pépins (tableau n° 08)
(DUDE, 1978).
Tableau n° 08 : Compositions foliaires tenues
pour satisfaisantes (% de matière sèche).
Elément
Espèce
|
N
|
P
|
K
|
Mg
|
Pommier
|
2,50
|
0,22
|
1,60
|
0,30
|
Poirier
|
2,30
|
0,20
|
1,35
|
0,25
|
Pêcher
|
3,90
|
0,30
|
2,70
|
0,40
|
Abricotier
|
2,75
|
0,25
|
2,25
|
0,35
|
Prunier
|
2,35
|
0,22
|
2,25
|
0,30
|
(LEVY, 1973) in (DUDE, 1978).
- Le porte-greffe
Parmi les objectifs assignés à l'analyse de la
feuille, celui qui concerne la recherche de l'influence du porte-greffe sur
l'alimentation de l'arbre, qui a été relativement peu
étudié dans le cas des Prunus (MATRIN
PRÉVEL et al., 1984).
Selon certains auteurs (TURKEY et al., 1962.,
AWAD et KENWORTHY, 1963) in (DUDE, 1978) et (BOULAY,
1989), la nature du porte-greffe peut influencer la composition
minérale des feuilles surtout pour les cations (K, Ca et Mg), plus que
l'azote et le phosphore.
BERENGER (1977) in BENAZIZA (1997), montre
chez la variété Bulida que le porte-greffe influe sur la date de
floraison, le pourcentage de la matière sèche des feuilles ainsi
que sur leur composition minérale.
D'après BAJIC et PAUNOVIC (1981) in MATRIN
PRÉVEL et al., (1984) dans le cas de l'abricotier
greffé sur Myrobolan, le greffage intermédiaire de sept
variétés de prunier se traduit par des modifications de la teneur
de plusieurs éléments, l'azote, le phosphore, le
manganèse, le fer, alors que le potassium, le bore et le zinc ne sont
pas affectés par la présence de variétés
intermédiaires.
Pour TURKY et al., (1962) in BOULAY
(1989), l'effet du porte-greffe n'est pas majeur, chaque partie de
l'arbre influence la nutrition minérale.
- La variété
BAJIC et PAUNOVIC (1981) in BENAZIZA
(1997) signalent que la composition minérale des feuilles de
sept variétés d'abricotier greffées sur le même
porte-greffe Myrobolan est très différente.
HUGUET (1968) in LICHOU et AUDUBERT (1989),
montre la différence entre six variétés d'abricotier de
point de vue composition minérale des feuilles (tableau n° 09).
Tableau n° 09 : Teneurs des feuilles de six
variétés d'abricotier
(Prélèvement mi-juillet des feuilles de
l'extrémité du rameau).
Variété
|
Royal
|
Rouge de Roussillon
|
Hâtif de Colomer
|
Canino
|
Luizet
|
Polonais
|
Azote total
|
% de MS
|
3,61
|
2,86
|
3,00
|
2,84
|
3,39
|
3,62
|
Phosphore
|
0,25
|
0,17
|
0,18
|
0,20
|
0,25
|
0,24
|
Potassium
|
0,65
|
2,37
|
2,22
|
2,38
|
2,63
|
2,95
|
Calcium
|
0,74
|
1,17
|
1,29
|
1,14
|
0,78
|
0,78
|
Magnésium
|
0,32
|
0,41
|
0,36
|
0,42
|
0,37
|
0,32
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Fer
|
ppm de MS
|
97
|
66
|
57
|
58
|
82
|
70
|
Manganèse
|
46
|
73
|
96
|
94
|
63
|
53
|
Zinc
|
76
|
37
|
58
|
46
|
77
|
84
|
Cuivre
|
27
|
13
|
10
|
15
|
31
|
25
|
Bore
|
59
|
41
|
42
|
48
|
70
|
59
|
(HUGUET, 1968) in
(LICHOU et AUDUBERTT, 1989).
Il ressort que les variétés possèdent des
compositions minérales des feuilles différentes. Polonais et
Canino ont des teneurs foliaires en azote respectivement élevée
et faible. Pour les oligo-éléments la feuille de la
variété Royal a une teneur en bore la plus élevée
avec 70 ppm alors que la variété Rouge du Roussillon
possède la teneur la plus faible avec 41 ppm
KOKSAL (1973) in BOULAY (1989), observe
également que l'effet du porte-greffe sur la variation de la composition
minérale des feuilles domine celui de la variété.
3-6-2-5-1-2/ L'age de l'arbre
GAUTIER (1976) in DUDE (1978), a pu mettre en
évidence des changements dans la composition minérale des
feuilles liés à l'âge de l'arbre, suite à des
expériences de longues durées. Les arbres âgés de 16
à 25 ans ont des taux en calcium et en magnésium plus
élevés que les arbres âgés de 9 à 16 ans. Le
même auteur a montré qu'à la sixième année de
plantation, les arbres présentaient un taux élevé en azote
dans les feuilles, particulièrement chez ceux ne recevant pas d'engrais
azoté, avec tendance à l'enrichissement potassique dans les
feuilles d'arbres âgés.
THOMPSON in DUDE (1978), avait
rapporté une diminution des taux d'azote et de magnésium chez les
arbres âgés de plus de 30 ans avec une augmentation de la teneur
calcique, mais un maintien du niveau du phosphore normal dans les feuilles.
3-6-2-5-1-3/ La charge en fruits
Chez les arbres fruitiers, la composition minérale des
feuilles est influencée par l'importance de la récolte, en effet
(DUDE, 1978) signale qu'il a été
fréquemment démontré que les feuilles avaient une
composition différente selon que l'arbre portait une récolte
abondante ou non.
TRZCINSKI (1978) in MATRIN PRÉVEL et
al., (1984), a montré chez le pommier en alternance, que
les années avec fruits s'accompagnent d'une baisse de la teneur en
potassium, et d'une élévation des taux du calcium et du
magnésium des feuilles. Ce qui est confirmé par (BOULAY,
1984) chez la même espèce en signalant qu'une forte
récolte est à l'origine d'une augmentation des taux d'azote, du
calcium et du magnésium et une diminution de la teneur en potassium dans
les feuilles du pommier.
3-6-2-5-2/ Facteurs dus à la feuille
3-6-2-5-2-1/ La position de la feuille sur le rameau
L'existence de différences dans la composition chimique
entre les feuilles positionnées à la base du rameau ou au sommet
a été signalée par différents auteurs tels que
(CARPENA et al., 1968) in (MATRIN PRÉVEL et
al., 1984) sur la variété Bulida
et (HUGUET, 1968) in (LICHOU et AUDUBERTT, 1989) sur six
variétés d'abricotier (tableau n° 10).
Tableau n° 10 : Teneurs des feuilles de six
variétés d'abricotier, comparaison des feuilles de
l'extrémité et de la base du rameau (Prélèvement
mi-juillet).
Variété
|
Royal
|
Rouge de Roussillon
|
Hâtif Colomer
|
Canino
|
Luizet
|
Polonais
|
Place de la feuille sur le rameau
|
Extrémité
|
Base
|
Extrémité
|
Base
|
Extrémité
|
Base
|
Extrémité
|
Base
|
Extrémité
|
Base
|
Extrémité
|
Base
|
Azote total
|
P cent de MS
|
3,61
|
2,73
|
2,86
|
2,44
|
3,00
|
2,46
|
2,84
|
2,22
|
3,39
|
2,69
|
3,62
|
2,68
|
Phosphore
|
0,25
|
0,19
|
0,17
|
0,21
|
0,18
|
0,17
|
0,20
|
0,16
|
0,25
|
0,20
|
0,24
|
0,23
|
Potassium
|
0,65
|
3,68
|
2,37
|
2,80
|
2,22
|
2,55
|
2,38
|
2,80
|
2,63
|
3,67
|
2,95
|
3,57
|
Calcium
|
0,74
|
2,54
|
1,17
|
2,97
|
1,29
|
3,32
|
1,14
|
3,17
|
0,78
|
2,11
|
0,78
|
2,90
|
Magnésium
|
0,32
|
0,57
|
0,41
|
0,15
|
0,36
|
0,51
|
0,42
|
0,57
|
0,37
|
0,45
|
0,32
|
0,63
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Fer
|
ppm de MS
|
97
|
91
|
66
|
101
|
57
|
103
|
58
|
100
|
82
|
105
|
70
|
112
|
Manganèse
|
46
|
78
|
73
|
95
|
96
|
77
|
94
|
128
|
63
|
65
|
53
|
82
|
Zinc
|
76
|
45
|
37
|
64
|
58
|
51
|
46
|
49
|
77
|
57
|
84
|
63
|
Cuivre
|
27
|
11
|
13
|
11
|
10
|
9
|
15
|
10
|
31
|
14
|
25
|
13
|
Bore
|
59
|
36
|
41
|
34
|
42
|
30
|
48
|
37
|
70
|
44
|
59
|
41
|
(HUGUET, 1968) in (LICHOU et AUDUBERT,
1989).
3-6-2-5-2-2/ L'age de la feuille
La teneur d'un élément donné dans la
feuille n'est pas constante tout au long de l'année, elle varie en
fonction de l'age.
GUILLEN et al., (1965)
in MATRIN PRÉVEL et al.,
(1984), établissent des équations de régression
représentatives des variations de la teneur des éléments
en fonction du temps, au cours de l'année, en vue de préciser
l'existence d'une période de stabilité, ils donnent par exemple
pour le potassium de la variété Bulida
l'équation :
K = 0,70 + 1,80·10-2 -
5,70·10-5 t2.
où t est exprimé en jours à partir de
la floraison.
Aussi, LEECE et VAN DEN ENDE
(1975) in MATRIN PRÉVEL et al.,
(1984), sur abricotier dans l'hémisphère Sud, expriment
les changements saisonniers de la composition minérale de la feuille, et
permettent d'établir des courbes de variation annuelle des teneurs de la
feuille (figure n° 06).
Pour GAUTIER (1987) et CLINE et BURKE
(1996), l'azote, le phosphore et le potassium accusent un maximum au
printemps, puis leur taux diminue progressivement en cours de saison. Pour le
phosphore, le taux reste relativement constant à partir de la floraison.
Le calcium et le magnésium suivent l'évolution inverse, un
minimum au printemps et un maximum en fin de saison.
LICHOU et AUDUBERT (1989), indiquent que le
phosphore a une migration partielle à partir des feuilles vers les
parenchymes corticaux, qui aboutit en fin de cycle végétatif
à des teneurs foliaires très basses.
D'une façon générale, MATRIN
PRÉVEL et al., (1984) indiquent que les teneurs en
azote, phosphore et potassium diminuent progressivement au fur et à
mesure du vieillissement de la feuille chez la majorité des
espèces, le phénomène est inverse pour le calcium qui
augmente avec la sénescence des feuilles.

Figure n° 06 : Evolution de la composition
minérale de la feuille d'abricotier (cv. Trewat)
(LEECE et VAN DEN ENDE, 1975) in (MATRIN PRÉVEL
et al., 1984).
|
|