3.3.2. Lutte
antiseptique
Aujourd'hui, le traitement contre le paludisme existe bien que
le vaccin ne soit pas encore connu. C'est pourquoi une lutte antipaludique en
urgence est souvent nécessaire et chaque fois que cela est possible
l'administration de masse des médicaments constitue parfois l'unique
possibilité.
Au regard du tableau 9, il ressort que près de 81.8 %
des enquêtés vont se faire soigner dans le centre de santé
le plus rapproché dès qu'ils sont malades. Cela est vraiment
à encourager mais il y'a encore à faire car
l'automédication semble être un recours thérapeutique
important en ces temps de difficultés financières. Les
médicaments sont achetés la plupart du temps sur le marché
et non en pharmacie et ces derniers sont administrés sans posologie
(sans dose). Parmi les enquêtés se faisant traiter à
l'hôpital, on dénombre environ 24 % qui font encore de
l'automédication.
Tableau 9 : Répartition des
enquêtés selon le lieu de traitement et la méthode de prise
des remèdes
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Lieu de consultation (Hopital ?)
|
Total
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Oui
|
Non
|
Méthode de prise des remèdes
|
Sur prescription médicale
|
61.8%
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-
|
61.8%
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Automédication
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19.6%
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17.8%
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37.4%
|
Suivant un programme de distribution
communautaire
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0.4%
|
0.4%
|
0.8%
|
Total
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81.8%
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18.2%
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100.0%
|
Source : Nos travaux à partir
d'EPPEIv, YIF
Les résultats issus de nos analyses vont nous conduire
à présenter quelques axes d'intervention qui sont susceptibles
d'améliorer le cadre de vie des populations des villages infestés
du Bassin Nyong-Sanaga.
3.4. RECOMMANDATIONS
L'être humain a besoin de vivre dans un environnement
favorable à un développement sain de l'individu sur le plan
physique, mental et social. Ainsi, pour que les populations
s'épanouissent pleinement, il faudrait que leur cadre de vie soit
amélioré.
Ainsi, notre étude se veut être une contribution
à l'amélioration des politiques de lutte contre le paludisme dans
notre pays. De ce fait, l'État Camerounais, en tant que garant de
l'offre des services sanitaires, doit par le biais de son Ministère de
la santé :
ü Impliquer les communautés à la prise de
décision et à la mise en oeuvre des activités ;
ü Sensibiliser les populations du Bassin Nyong-Sanaga sur
l'importance du moustiquaire dans la lutte contre le paludisme ;
ü Distribuer les moustiquaires aux populations du Bassin
Nyong-Sanaga car ces derniers n'ont pas les moyens de s'en procurer ;
ü Multiplier la formation des personnels de santé
car le manque des personnels de santé constitue une contrainte majeure
qui entrave la pérennisation des acquis de la lutte contre le
paludisme ;
ü Mettre en réseau tous les partenaires pour mieux
coordonner les activités, partager les expériences et diffuser
les meilleures stratégies ;
Il faut préciser qu'il serait plus judicieux que les
différentes actions sus-citées s'orientent prioritairement dans
les localités de la zone transition forêt-savane car c'est dans
ces localités que les moustiques sévissent le plus.
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