CHAPITRE
2- Méthodologie
1-
Identification des zones et choix des villages
Pour faire cette étude, ont été
associés à la revue bibliographique, des enquêtes
socio-économiques et des essais de cultures fourragères dans
quatre zones (Diamafara, Mbadaoune, Ndiaye Ndiaye et Ndour Ndour). Un village
avec une très forte proportion d'agro-éleveurs (Mbam) a
été choisi pour compléter les quatre premiers.
Ce choix se justifie par le fait que les agro-éleveurs
de Mbam ne font pas de la culture fourragère bien que disposant de
terres cultivables et un cheptel bovin important. Ce village
complémentaire a servi à déterminer, en comparaison avec
les autres, les raisons qui fondent l'adoption ou non de la culture
fourragère au sein de l'exploitation.
L'appartenance de la zone au programme d'insémination
artificielle des bovins initié par plusieurs programmes (PAPEL,
PROCORDEL), et les nouveaux problèmes d'alimentation des animaux en
général et des métis en particulier, les
possibilités offertes par ces cultures pour la restauration de la
fertilité des sols dégradés sont autant de critères
dont procède l'identification de la zone à étudier.
La localisation au GPS des villages étudiés est
donnée par le tableau 1.
Tableau 1 : Localisation des villages
étudiés
|
Diamafara
|
Mbadaoune
|
Mbam
|
Ndiaye Ndiaye
|
Ndour
Ndour
|
N
|
13°55,939'
|
14°12,081'
|
14°07,106'
|
14°17,80'
|
14°06,429
|
W,O
|
15°36,289'
|
16°01,452'
|
16°25,964'
|
16°25,513'
|
16°18,327'
|
Altitude (m)
|
69
|
22
|
37
|
23
|
40
|
2 -Les
enquêtes exploratoires
Il a été fait deux missions exploratoires sur le
terrain avant de commencer l'étude proprement dite.
La première mission a servi à prendre contact
avec les producteurs pour présenter le programme et s'entretenir avec
eux sur les motivations de l'étude. Cette mission a permis de cerner
dans l'ensemble les caractéristiques de la zone et les systèmes
d'exploitation.
A partir de cela, un questionnaire d'enquête a
été confectionné et testé sur quelques producteurs
lors d'une deuxième mission sur le terrain. Ce questionnaire a
été ensuite corrigé en tenant compte des
disponibilités de réponses des producteurs.
C'est seulement à la fin de cette phase qu'un
questionnaire définitif a été élaboré et a
servi aux enquêtes formelles.
3-
L'échantillonnage
Les enquêtes exploratoires ont montré que les
producteurs de cultures fourragères étaient tous des agro
éleveurs : ils avaient à la fois des animaux et des terres
cultivées.
Partant de cela et des motivations de l'étude
(meilleure alimentation du bétail, restauration de la fertilité
des sols dégradés), nous avons choisi comme unité
statistique l'agro éleveur c'est à dire un producteur
possédant à la fois des animaux et des terres cultivables.
L'échantillonnage aléatoire simple, basé
sur les réflexions de Norman et al. (1988), a été
choisi comme méthode afin de déterminer l'identité des
personnes à enquêter.
Pour ce faire, nous avons recensé dans toutes les zones
d'étude le nom des producteurs. Ensuite, tous les producteurs disposant
de terres et d'un troupeau ont été sélectionnés et
numérotés. Un tirage aléatoire a par la suite permis de
connaître le nom des personnes à soumettre aux enquêtes
systématiques.
Selon les zones d'étude, le taux de sondage a
varié entre 56 et 69% par souci de représentativité. Nous
obtenons :
Tableau 2 : Proportion des
agro-éleveurs enquêtés
|
Diamafara
|
Mbadaoune
|
Mbam
|
Ndiaye Ndiaye
|
Ndour Ndour
|
Total/Moyenne
|
Nombre d'agro-éleveurs
|
15
|
15
|
18
|
13
|
12
|
73
|
Nombre d'enquêtés
|
10
|
10
|
10
|
9
|
7
|
46
|
Taux de sondage (%)
|
67
|
67
|
56
|
69
|
58
|
63
|
|