DEUXIEME
PARTIE - RÉSULTATS ET ANALYSES
CHAPITRE
1 -Typologie des exploitations et réflexions sur les systèmes
d'exploitation
1- Les activités de
production au niveau des cinq villages.
1-1-
L'agriculture
Les villages étudiés sont
différents tant dans leurs systèmes de production que dans leurs
compositions sociales.
La figure 3 donne une répartition de la surface
cultivée selon les cultures :
Figure 3 : Répartition des
cultures pluviales selon les villages
La tendance générale est à l'exploitation
de grandes surfaces de céréales, particulièrement
vivrières. Le mil occupe les plus grandes surfaces emblavées avec
55% de la surface totale cultivée.
Ensuite l'arachide vient en deuxième position avec 31 %
de la superficie totale. Ceci est l'illustration de la volonté des
producteurs à assurer d'abord les besoins alimentaires de l'exploitation
ensuite, d'assurer les autres besoins des membres de l'exploitation par la
vente des cultures de rente.
Figure 4 : Répartition de la surface
des cultures pluviales selon les villages
Il apparaît que les villages de Ndour Ndour et de Ndiaye
Ndiaye occupent le moins d'espace pour les cultures pluviales.
Par contre Diamafara, Mbam et Mbadaoune emblavent de
manière sensiblement égale les mêmes superficies qui sont
presque deux fois plus grandes que celles mises en culture par les deux
précédents villages.
Ceci pourrait s'expliquer par le fait qu'il y a eu moins de
producteurs sondés à Ndour Ndour et à Ndiaye Ndiaye que
dans les autres villages, mais la différence entre nombre de
sondés entre ces villages n'est pas si significative pour pouvoir
expliquer une différence aussi grande (le double) dans les superficies
cultivées : la réponse à cet état de fait doit
être recherchée ailleurs.
L'importance des surfaces cultivées en arachide est une
caractéristique du milieu d'étude qui appartient au bassin
arachidier.
Figure 5 : Cultures fourragères
par rapport aux cultures pluviales selon les villages
En règle générale les surfaces
emblavées en cultures pluviales vivrières ou de rente sont 10
à 20 fois plus grandes que celles des cultures fourragères.
Ces proportions de surfaces emblavées pourraient faire
penser que les besoins en cultures fourragères sont totalement
satisfaits au niveau de la zone d'étude, mais la majorité des
producteurs sondés, affirment avoir besoin de plus du double de la
superficie fourragère dont ils disposent.
La superficie des cultures fourragères est donc bien
réduite par rapport aux cultures pluviales. A Mbadaoune, à Ndour
Ndour, à Diamafara et à Ndiaye Ndiaye, les interventions du
projet PAGERNA et JACHERE dans le domaine des cultures fourragères
justifient que ces villages aient adoptés cette technologie.
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