La dimension esthétique de la voix du chanteur de charme dans la musique congolaise electro-acoustique moderne( Télécharger le fichier original )par Issa ISSANTU TEMBE Faculté des Lettres et Sciences Humaines/Unikin - Licence 2001 |
I.B. Les ClassificationsI.B. 1. Classification en fonction de la puissance
I.B. 2. Classification en fonction du timbre vocalique- Selon la couleur : a. voix claire (Larynx en position élevée) b. voix sombre (Larynx en position abaissée) - Selon le volume (26(*)) : a. voix petite b. voix énorme - Selon l'épaisseur (27(*)) : a. voix mince b. voix épaisse - Selon le mordant (l'éclat) (28(*)) : a. voix timbrée (corsée) b. voix détimbrée. I.B. 3. Tessitures et catégories vocales
A. Dan Hauser (29(*)) ressort les catégories présentées ici sous formes de genre : - Les voix de femme ou d'enfant - Les voix d'homme (plus grave d'une octave que les premières)
De toutes les voix répertoriées, les mélomanes congolais apprécient plus celles des tessitures féminines. C'est dans les soprani ou premiers soprani et les mezzo-soprani qu'on classe la plupart des « voix de charme » congolaises. Il existe aussi des vois dites intermédiaires parmi lesquelles on classe les voix graves de femme que chantent aisément les artistes dont les chronaxies recurrentielles vont de 0, 120 à 1, 70 ; les voix moyennes de femme (chronaxies récurrentielles : de 0, 090 à 0, 120). Il y a aussi des vois intermédiaires dont les chronaxies sont comprises entre 0, 080 et 0, 090. Ces dernières ne peuvent pas tenir la tessiture de soprano grave sans fatigue (cf. La Tossa, 1er acte), elles se fatiguent aussi dans la tessiture de mezzo-soprano aigu (Ortrud dans Lohengrin). De même, il existe des voix intermédiaires masculines dont les chronaxies sont incluses entre 0, 080 et 0, 095. Celles-ci ne peuvent pas tenir la tessiture du ténor grave sans fatigue. Elles sont impuissantes à chanter les rôles de barytons aigus. Ces voix et celles comprises dans l'intervalle 0, 105 et 0, 120 (c'est-à-dire entre le baryton grave et la basse chantante aiguë). Jean Bremond, analyste de l'audition, avance que l'audition humaine dépend essentiellement de la hauteur du son. Cette hauteur se mesure en nombre de vibration par seconde ayant comme unité du système MKSA le Hertz. La voix humaine, dit-il, va de 80 Hz à 1150 Hz. La sensibilité face au son dépend de l'âge des sujets-auditeurs. A un âge avancé, il existe la prebyacousie (insensibilité aux sons les plus aigus). Comme nous allons l'aborder dans le point suivant, l'appréciation de la voix se fait après l'audition. Jean Bremond définit l'audition musicale comme l'aptitude à reconnaître les intervalles musicaux et la hauteur des sons. Il subdivise cette audition en : - Audition relative : la reconnaissance des intervalles ; - Audition absolue : la reconnaissance des notes isolées. Ce même J. Bremond continue pour dire que si nous entendons mieux avec deux oreilles, le seuil est plus élevé en audition monaurale qu'en audition binaurale. Dans le cadre de ce travail, nous retiendrons enfin la classification de Merlin Coccaix. Il a pu dire bien avant nous (vers la fin du XVIe S) que les dessus (voir tableau n°2) contentent plus l'oreille des écoutants et la taille est la plus réductrice des vois (voir tableau) et le guide des chantres. La haute-contre (tableau) orne la chanson et la rend plus mélodieuse. La basse-contre nourrit les voix, les asseure et les augmente. 30(*) Les tessitures 1er dessus 2e dessus Contralto ou haute-contre 2ème taille Concordant basse-taille basse-contre Les voix féminine et infantile Soprano Les voix d'hommes
1er tenor 2e tenor baryton basse
* 26 Il s'agit selon Edouard Garde du volume de la cavité pharyngée * 27 Les caractéristiques anatomiques du larynx * 28 Accolement des cordes vocales * 29 Danhauser, A., Théorie de la musique (revue et augm.), Ed. Henry Lemoine, Paris, 1996 * 30 Felix Rangel, le chant choral, Que suis-je ?, PUF, Paris, 1966 |
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