b. Le progrès technique
Le progrès technique permet une amélioration
continue de la technologie permettant d'éliminer l'effet des rendements
décroissants en renforçant la productivité du travail. La
prise en compte de cette variable dans la fonction de production est
confrontée à deux problèmes : premièrement la
manière d'introduire le progrès technique dans le modèle
de Solow. Il peut permettre aux producteurs d'obtenir le même niveau de
production avec relativement le même niveau de capital ou relativement
avec moins de travail. Deuxièmement, la manière par laquelle le
progrès technique déforme le système productif. On se
préoccupe notamment de savoir s'il préserve les parts relatives
de la rémunération des facteurs et dans quelle mesure il
n'engendre pas de chômage. Il existe trois définitions courantes
du progrès technique. Cependant, pour qu'une croissance à taux
constant soit possible dans le modèle de Solow, le progrès
technique doit être neutre au sens de Harrod.
c. Modèle de Solow avec progrès
technique neutre au sens de Harrod
Considérons une fonction de production qui augmente le
travail et un niveau de technologie A(t) qui croit au taux constant
. On a la fonction de production qui suit : Y
(t) = F(Kt, At).
La dynamique du capital par tête devient
même si rien n'est fait, le progrès technique
augmente avec le temps. A l'état régulier, les variables par
unité de travail effectif sont constantes. Les variables par tête
croissent au taux
, les variables en niveau K, Y, C, I au taux (n +
). Dans ce modèle, en l'absence d'un taux de croissance de
la population, le taux de croissance de l'économie est mesuré
par
. Solow attribuant près de 90% de la croissance de la
production par habitant au progrès technique exogène, montrant
ainsi que la croissance de la productivité totale des facteurs
était la principale source de croissance.
Toutefois, l'explication de la croissance par des facteurs
exogènes ne pouvant satisfaire les économistes classiques
à la recherche de fondements microéconomiques pour tous les
phénomènes auxquels ils s'intéressent, ainsi que l'absence
de corroboration entre les données internationales et le modèle
néoclassique en ce qui a trait aux parts du capital et aux
propriétés de convergence. On a vu éclore à la fin
des années 80, des modèles dits de croissance endogène
plus pertinents dans l'explication de l'influence de l'investissement sur la
croissance.
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