b. Règle d'or de l'accumulation du capital et
inefficience dynamique
Le modèle de Solow montre que le taux de croissance
à long terme est indépendant du taux d'épargne. Toutefois,
ce dernier joue un rôle fondamental dans le choix d'un sentier de
croissance de l'économie : plus le taux d'épargne est
élevé, plus la production investie à chaque période
est forte et plus le capital de l'économie considérée est
important. Le capital est une fonction croissante du taux d'épargne.
Dès lors si les autorités ont la possibilité de choisir le
taux d'épargne national grâce à une politique
économique appropriée, elles choisiront celui qui permet en
longue période de maximiser la consommation par tête. La solution
d'un tel problème est appelée la règle d'or de
l'accumulation du capital et découle du raisonnement selon lequel une
hausse de l'épargne a deux conséquences contradictoires :
d'une part, elle réduit la part consommée de la production et,
d'autre part, elle accroît le revenu par tête et donc le niveau de
la production. A long terme, les deux effets se compensent :
(1.4)
La quantité c* est la consommation à
l'équilibre. En désignant kg la quantité
k* qui maximise c*, on obtient :
, c'est la « règle d'or d'accumulation du
capital ». Cette équation détermine le stock de capital
qui permet de maximiser la consommation par tête tout en permettant un
développement harmonieux. A ce titre de stock de capital correspond un
taux d'intérêt :
.
Pour Solow, la croissance est naturelle, elle ne dépend
pas de la sphère économique. La dynamique
développée ci-dessus implique pour une économie
donnée deux conséquences : le caractère transitoire
de la croissance et l'accélération transitoire de la croissance
d'une hausse du taux d'épargne.
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