G. Conclusion
Nous avons montré dans ce chapitre, deux
méthodes distinctes d'évaluation de la contribution du capital
public à la productivité. La première méthode issue
de la théorie de la croissance endogène avec capital public a
été initiée par Barro (1990), son cadre d'analyse est
celui de l'estimation d'une fonction de production Cobb-Douglas élargie
au capital public. Cette méthode est qualifiée d'approche
primale. L'une des principales limites de cette méthode est qu'elle ne
tient pas compte de la dimension de stock de capital public. La seconde
méthode, qualifiée d'approche duale consiste à
évaluer la contribution du capital public à la
productivité par l'estimation d'une fonction de demande et de coût
des secteurs d'activité ; cette dernière approche
vérifiée par Nadimi et Mamuneas (1994) a pour but essentiel
d'examiner si le coût de la production baisse lorsque le stock de capital
d'infrastructure public est plus élevé.
Conclusion de la première partie
Dans cette partie, nous avons présenté une
synthèse des différentes approches conceptuelles du lien entre
infrastructures et croissance. Il est apparu que, malgré le consensus
théorique sur le sujet passant par les modèles de croissance
exogène et à la croissance endogène, la
problématique de la croissance économique est
controversée.
L'approche primale de la fonction de production apparaît
comme une voie de recherche particulièrement sensible, notamment sur
séries chronologiques et données de panel. L'utilisation de
méthodes économétriques appropriées apportera des
résultats plus probants.
L'approche duale de la fonction de coût semble une
démarche plus satisfaisante dont l'intérêt réside
dans l'identification possible des voies de transmission de l'effet des
infrastructures sur la Croissance. Les infrastructures apparaissent le plus
souvent complémentaires de l'investissement privé qu'elles
stimulent en diminuant les coûts de production et de transport, de
même qu'en favorisant l'apparition d'externalités.
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