D. Décomposition de la croissance de la
productivité
La croissance de la productivité peut être
décomposée comme suit (Harchaoui et al, 2003)
+
, (1.11)
Où A=
La définition des paramètres de
l'équation (1.11) est la suivante : a représente
l'élasticité de la demande par rapport à la production, b
est l'élasticité-revenu de la demande de produits, q est la marge
de profit
, , respectivement, la croissance du PIB et de la
population,
et, respectivement, le taux de croissance du prix de
l'intrant f de la branche d'activité et du dégonfleur
des prix du PIB.
est la variation du degré de rendement
d'échelle, k est le ratio du prix de production Py au
coût moyen
, la part en termes du coût privé, C du
fième intrant, ésente les élasticités du
coût par rapport au capital public,
est la variation du capital public et
est la variation du niveau de technologie.
Nadiri et Mamuneas (1994) ont fourni l'interprétation
heuristique suivante des diverses composantes de (1.11) :
(i) l'effet de la demande exogène,
(ii)
(iii) l'effet des prix des facteurs,
(iv)
(v) l'effet du capital public,
(vi) ; et
(iv) le progrès technique non incorporé
Les estimations des paramètres des fonctions de coût
(1.9) et de demande (1.10) sont essentielles à la décomposition
de la croissance de la productivité. Plus précisément, a
et b, c'est-à-dire les élasticités-prix et revenu de la
demande,
et
, l'élasticité du coût de la production et
l'élasticité du coût par rapport à une augmentation
du capital public , G jouent un rôle crucial dans cette
décomposition.
L'effet du capital public peut lui-même être
décomposé en effets direct et indirect. Ainsi, l'effet direct du
capital public G est donné par
tandis que l'effet indirect est donné par
.
Dans l'équation (1.11), les paramètres importants
sont les élasticités-prix et revenu de la demande et les
élasticités-coût de la fonction de coût du secteur
privé. Notons que, si la fonction de demande est absolument
inélastique les déplacements de la courbe de coût dus
à la variation des prix réels des facteurs, au capital public ou
au progrès technique non incorporé n'ont aucun effet sur la
production, donc aucun effet indirect sur la productivité. En outre, si
la technologie est caractérisée par des rendements
d'échelle constants en ce qui a trait à tous les intrants, y
compris le capital public (c.-à-d.
=k=1), alors l'équation (1.11) se réduit à
:
P=
?
) (1.12)
Un accroissement du capital public augmente donc, dans un
premier temps la productivité en réduisant le coût
privé de production, réduction qui, à son tour, fait
baisser le prix de production et augmenter la croissance de la production.
Enfin, la variation de la croissance de la production entraîne la
variation de la croissance de la productivité.
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