INTRODUCTION
Lorsqu'il y a 5000 ans avant J-C, les premiers
hiéroglyphes faisaient leur apparition au coeur de la civilisation
égyptienne, personne n'était en mesure de soupçonner la
richesse de leurs implications futures aussi bien aux plans scientifique que
technologique. Ces hiéroglyphes présageaient l'écriture
dont l'invention constituait une victoire radicale de l'homme sur la nature.
C'est cette invention qui a accouché tout le reste du triomphe
scientifique et de la longue marche de l'homme vers la conquête de son
bien-être, vers sa victoire sur la nature. L'écriture était
donc incontournable dans les activités humaines et tout devait s'y
appuyer.
La quête perpétuelle du bien-être, de
l'amélioration de ses conditions d'existence a été la
marque essentielle voire commune de l'espèce humaine. Les inventions et
les progrès scientifiques et techniques enregistrés en Asie, en
Europe et en Amérique, à diverses époques et dans
plusieurs domaines et qui se basaient sur l'écriture en sont une
manifestation indéniable.
Dans le domaine de la communication, des moyens ont
été successivement inventés. La curiosité
scientifique devrait se fonder sur les insuffisances des inventions
précédentes et conduire à la découverte
d'instruments techniquement plus performants. Du livre (1455), on est
passé au journal (1605) ; du télégraphe aérien
(1790), en passant par le télégraphe électrique (1837), on
est arrivé au téléphone (1876). L'invention du
cinéma (1895) sera suivie de celles de la radio (1896), de la
télévision (1928) et du magnétoscope (1957).
Le reste de la deuxième moitié du
XXème siècle enregistrera la découverte de
moyens encore plus performants comme l'internet, le CD audio, le CD-ROM, le DVD
et l'apparition de la communication par câble et par satellite. Au nombre
de ces derniers moyens, l'internet paraît le plus populaire et le plus
utilisé en ce début de troisième millénaire.
Au Bénin, le constat est qu'il a gagné la
plupart des secteurs d'activités. Plusieurs organismes, qu'ils soient
publics ou privés, qu'ils soient d'ordre politique, juridique,
économique, social ou culturel, ont fait de ce nouveau moyen de
communication, une alternative essentielle à leur existence. Cela peut
s'expliquer : cet outil s'adapte à toutes sortes
d'activités.
S'il est un secteur qui ne doit pas rester en marge de cette
approche de l'utilisation de l'internet, c'est bien celui de la presse. La
presse dans une démocratie qui s'édifie est un facteur essentiel.
Elle constitue le quatrième pouvoir et doit se connecter à cet
univers virtuel, qui lui offre d'énormes possibilités, si elle
tient à son dynamisme. Il serait alors inconcevable que l'on puisse
envisager des organes de presse se passant de l'outil internet. Evaluer le
degré de son utilisation dans cette presse sera certainement une
entreprise capitale et c'est ce qui justifie le choix de ce thème dans
le cadre de la rédaction de notre mémoire de fin de formation en
archivistique, filière des Sciences et Techniques de l'Information
Documentaire :
L'APPROPRIATION DE L'INTERNET PAR LA PRESSE
BENINOISE
- Quelles sont les opportunités qu'offre l'internet
à la presse ?
- Quelle proportion de la presse béninoise utilise
l'internet ?
- Quels sont les organes de presse qui y sont
connectés ?
- Quels sont les usages de l'internet qui sont faits par les
organes de presse connectés ?
- Quelles sont les difficultés rencontrées dans
leur utilisation de l'internet ?
- Quels sont les organes qui ne sont pas connectés
à l'internet ?
- Pourquoi ne sont-ils pas connectés ?
- Comment peut-on amener les organes de presse à mieux
intégrer l'internet à leur existence si ce n'est pas encore le
cas ?
Telles sont les questions auxquelles cette étude devra
apporter des essais de réponses. Ces approches de réponses
s'établiront par l'intermédiaire de la recherche documentaire,
par des entretiens avec des personnes ressources et par un questionnaire
distribué dans les organes de presse afin de déterminer les
caractéristiques de l'internet "médiatique" béninois.
Dans cette perspective, notre étude s'articulera
autour de deux grands axes qui constituent d'ailleurs les deux grandes parties
de ce travail.
Première partie : La presse et son utilisation de
l'internet.
Deuxième partie : De l'utilisation de l'internet
par la presse béninoise.
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