CHAPITRE2 : De l'information offerte par Internet
et de son utilité ou non dans l'éducation.
Le besoin de s'informer reste remarquable au sein des
élèves ; 32 enquêtés, soit un peu plus de la
moitié (53,33%), font disent faire des recherches sur Internet. Pour les
uns, 15,62% des interrogés, il s'agit d'une simple culture personnelle.
Pour d'autres, 15 élèves plus exactement soit 46,87%, il s'agit
des recherches entrant dans le cadre de compléments de cours ; 12
autres encore (37,50%) pour faire des exercices de cours notamment les
exposés. Seuls 06 élèves (18,74%) font des recherches
pour obtenir des bourses d'études. De nos entretiens avec les
enseignants, nous avons eu confirmation que ces derniers orientent de plus en
plus les élèves vers Internet en matière de recherches
d'informations. Ceci pour une raison toute évidente et simple ;
Internet offre un accès direct et immédiat à d'importantes
sources d'informations. Le moteur de recherche google.fr est
très illustratif à cet effet. C'est pourquoi selon Shafika Isaacs
(Directrice Générale de SchoolNet Africa ONG basée en
Afrique du Sud), dans une interview accordée à Lisa Waldick du
magazine Explore, affirme que l'introduction des Technologies de
l'Information et de la Communication (TIC) dans les écoles,
améliore la qualité, l'accessibilité et
l'efficacité de l'éducation. La panacée pour les partisans
des TIC, Internet apparaît alors comme un outil qui permettra de
résoudre la crise de l'éducation en Afrique. Mais comme le
reconnaît Shafika Isaacs, Internet n'est pas une solution en
elle-même pour la résolution de cette crise. Elle n'est qu'un
outil aux mécanismes habilitant. En plus Internet est une porte qui
ouvre sur un monde séduisant et fascinant, exerçant une forte
influence sur les jeunes. Comme le souligne le CPCS (Conseil Pontifical pour
les Communications Sociales), tout n'est pas sain et vrai sur Internet. Cela,
68,33% des élèves interrogés le reconnaissent. Le
`'deuxième déluge'', tel que Roy Ascott nomme le flot
d'informations sur la toile mondiale, a en effet ses effets pervers. Comme le
montre Pierre Lévy dans : « Cyberculture,
rapport au conseil de l'Europe », loin d'être une masse
amorphe, le web articule une multitude ouverte de points vue, mais cette
articulation s'opère transversalement en rhizome, sans unification
surplombante. Cet état de chose engendre ainsi la confusion. Le
`'deuxième déluge'' devient ainsi inaccessibilité du tout.
Sans clôture sémantique ou structurelle, le web n'est pas non plus
figé dans le temps. Il enfle, bouge et se transforme en permanence.
Chaque réserve de mémoire, chaque groupe, chaque individu, chaque
objet peut devenir émetteur et faire gonfler le flot. Le deuxième
déluge d'informations pour le meilleur pour le meilleur ou pour le pire
ne sera sans doute pas suivi d'aucune décrue. Il donc s'habituer
à cette profusion et ce désordre.
Internet présente un avantage certain en
matière d'information. Mais il importe qu'un certain contrôle, un
certain suivi soit établi quant à l'émission
d'informations sur la toile mondiale. La liberté de l'information qui
est un principe de base d'Internet pourrait autrement entraîner au
libertinage, quant on sait déjà que beaucoup de sites n'ont
nullement trait à la bonne éducation des jeunes. Les sites
incitant à la haine, à la violence, attachés à
attaquer et à diffamer des groupes religieux et éthiques, les
sites pornographiques ou de pédophilies, expriment la dimension la plus
sombre de l'Internet. C'est pourtant dans cet engrenage que les jeunes doivent
rechercher les informations indispensables à leur instruction. Car
reconnaissons-le, malgré tout Internet reste un outil de choix en
matières d'informations.
Loin des regards des parents et des enseignants, il importe
alors de s'intéresser à l'usage que fait le jeune internaute, de
l'Internet.
|