2.6.3. Irrigation
L'irrigation est fondamentale pour rendre effective
l'utilisation de nutriments appliqués. Pour maintenir un système
radiculaire puissant, un bon feuillage, et pour l'obtention de fruits de bonne
qualité et un haut rendement. Ceci est obtenu en maintenant une
humidité dans le sol de 90% de la capacité de domaine
jusqu'à la fructification et 80% dans la période restante. Une
humidité insuffisante peut apporter par conséquent une diminution
de la croissance, la chute des fleurs et des fruits, fruits petits,
déformes et l'aigrement excessif des fruits. La phase de la
fructification est la plus exigeante en humidité. Dans les zones de
production du pays, l'irrigation est faite par la méthode de
gravité au moyen de sillons, et les fréquences d'irrigation sont
de cinq (5) - dix (10) jours (Valdez, 1994).
2.7. Insectes et maladies du poivron
2.7.1. Insectes
a) Heliothis armigera
C'est le ravageur le plus important de poivron. Les attaques
surviennent surtout après la floraison et la formation des premiers
fruits. Les chenilles migrent d'abord d'un fruit à d'autre et le percent
avant de s'installer à l'intérieur du fruit. Les fruits
attaqués pourrissent souvent à cause de l'installation des
pathogènes secondaires (Reckhans. 1997).
b) Mouche blanche (Bermisia tabaci)
Non seulement elle pond des oeufs sur la surface
inférieure des feuilles, mais aussi après l'éclosion les
larves et les adultes se nourrissent de la sève de la plante tout en
transportant des agents pathogènes d'une plante à l'autre plante.
Elle engendre des problèmes considérables sur les plantes pendant
la saison sèche et est à l'origine de beaucoup de maladies
virales comme la mosaïque jaune. La lutte est difficile. Toutefois, on
peut faire baisser le niveau d'infestation par des rotations de culture et en
évitant de faire l'association avec des plantes de la famille des
cucurbitacées, des légumineuses, des solanacées. On peut
contrôler la mouche blanche avec un mélange de deux insecticides
(Betberder - Matibet, 1989).
c) Pucerons (Aphis gossypii)
Les pucerons sont très fréquents chez les
cucurbitacées. Vous en trouverez de nombreuses colonie, de couleur verte
a noire, sous les feuilles, ou elles se nourrissent de la sève. Ces
pucerons propagent des maladies virales, notamment lorsqu'ils se
déplacent d'une plante à l'autre sous leur forme ailée.
Ils sont la proie des mêmes ennemis naturels que le puceron cendré
du chou (Youdeowei, 2004)
c) Criquet acridiens
Il peut être rencontré sur le poivron. Il ronge
les feuilles tout en réduisant la surface foliaire et engendre une
baisse de production et de l'activité photosynthétique (Reckhans,
1997).
d) Punaise verte (Nezara viridula)
Les punaises femelles pondent dans les tissus
végétaux tendres, tels que les pétioles ou les tissus
entre les nervures des feuilles. Les adultes et les nymphes percent la paroi
des fleurs, des jeunes fruits et des tiges pour en sucer la sève,
souvent à l'extrémité des tiges terminales et
latérales. Ce comportement peut causer d'importantes diminutions du
rendement. Les fruits attaqués sont invendables. Les dégâts
dus à l'activité trophique des organismes nuisibles
n'apparaissent souvent qu'après plusieurs semaines, sous la forme
d'extrémités de tiges et de bourgeons floraux difformes et
rabougris ainsi que de fruits avortés. Les jeunes fruits attaqués
durant leur développement se déforment à leur
extrémité apicale et s'affaissent légèrement; leur
peau porte des plaies de perforation légèrement
déprimées à la couleur altérée (Elmhirst,
2006).
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