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Effet de la durée de compétition des mauvaises herbes sur la culture du poivron (Capsicum annuum)

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par Josué CANDY
Université Notre Dame d'Haïti - Ingénieur - Agronome 2006
  

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2.6.2.2. Méthode directe de contrôle des mauvaises herbes.

a. Le sarclage manuel

En zone tropicale, le sarclage manuel reste la méthode de lutte contre les mauvaises herbes la plus répandue. La destruction des plantes n'est souvent assurée que par un arrachage ou à un grattage superficiel. Si le sarclage à la houe s'accompagne d'un léger travail du sol, cette opération s'appelle un sarclo-binage qui casse la croûte de battance, favorise l'aération du sol et facilite par la suite la pénétration de l'eau de pluie ou d'irrigation. Cette opération, techniquement la plus simple à réaliser, se heurte néanmoins à de nombreuses contraintes :

Le travail du sol effectué lors du sarclage favorise la germination d'autres semences de mauvaises herbes, qui devront être éliminées rapidement par une opération supplémentaire ;

Le sarclage manuel demande entre 10 et 20 jours de travail par hectare, d'après les normes obtenues en zone de savanes pour des cultures semées en rangs ;

La rareté de la main d'oeuvre empêche souvent la réalisation des sarclages dans de bonnes conditions et dans les délais ;

Le désherbage manuel est parfois délicat contre certaines mauvaises herbes, quand l'espèce se confond avec la culture (Marnotte, 2000).

b. Le sarclage mécanique

Pour les cultures à grand écartement, le sarclage mécanique, réalisée en culture mécanisée avec un outil à dents ou à disques, apporte les avantages suivants :

Un gain de temps : même s'il faut faire un sarclage complémentaire sur la ligne en début de cycle, l'opération mécanique sur l'inter- rang prend cinq à dix fois moins de temps que le travail manuel ;

Une réduction de la pénibilité du travail par rapport au sarclage manuel : en culture attelée, le guidage d'une houe tractée est un travail moins pénible que le sarclage manuel ;

L'absence d'intrants : hormis le coût de l'investissement, la mise en oeuvre du sarclage mécanique n'induit pas de mouvement de trésorerie, puisque le travail est généralement fait par des membres de l'exploitation ;

La combinaison des interventions : l'enfouissement de l'engrais peut être effectué par un buttage, qui réalise simultanément un sarclage mécanique.

Toutefois, la pratique du sarclage mécanique impose certaines contraintes :

La diffusion du matériel, qui nécessite un effort de vulgarisation : en culture attelée, hormis la nécessité évidente de pratiquer l'élevage, les exploitations ne sont souvent pas équipées avec du matériel de sarclage mécanique (le premier investissement en culture attelée est bien sûr la charrue) : il est donc nécessaire d'augmenter la diffusion des houes utilisables en culture attelée et de former les agriculteurs au dressage des animaux pour les sarclages ;

La précocité des interventions : encore plus que pour le sarclage manuel, il est indispensable d'insister sur l'intérêt de la précocité des interventions, afin, bien sûr, d'empêcher la concurrence des mauvaises herbes sur la culture, mais surtout de faciliter le travail en évitant les bourrages des plantes trop développées dans les corps sarcleurs;

La limitation dans le temps : à partir d'un certain stade de développement, la culture ne permet plus le passage des outils de sarclage mécanique sans risque de dégâts, notamment pour les variétés à port étalé ;

La modification des systèmes de cultures : le sarclage mécanique n'est pas possible,

ü Si le défrichement a laissé de nombreuses souches et des résidus sur la parcelle,

ü Si le semis n'est pas fait en ligne,

ü Si l'inter-rang est planté de cultures associées qui empêchent le passage des outils (Marnotte, 2000).

c. L'emploi des herbicides

Par rapport aux entretiens mécaniques, l'emploi des herbicides offre l'avantage de réduire la charge de travail consacrée à la maîtrise des mauvaises herbes en facilitant l'organisation du calendrier cultural, puisqu'une application d'herbicide demande moins d'une journée par hectare avec un appareil à dos, voire encore moins avec un pulvérisateur monté sur tracteur ; de plus, utilisés à temps, les herbicides suppriment la concurrence de l'enherbement, notamment pendant la phase d'installation de la culture (Marnotte,2000).

Le contrôle chimique des adventices est indispensable pour des superficies supérieures oui au moins égales à 20 hectares (Valdez, 1994).

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