3.3.6 Construire un nouveau savoir et savoir faire des
usagers
Malgré la détention de diplômes, d'une
capacité intellectuelle souvent performante et d'une expérience
professionnelle, certains usagers peuvent difficilement intégrer le
milieu ordinaire parce qu'ils ont une perte d'efficience cognitive et
relationnelle. Le marché de l'emploi a des exigences professionnelles
très fortes dans certains secteurs d'activité ce qui ne peut
faire, actuellement, l'objet d'une formation pratique à l'ESAT. Ces
emplois qualifiés restent difficilement accessibles à une
population fragilisée par l'instabilité de la maladie et par les
échecs successifs rencontrés dans les parcours professionnels
antérieurs. Pour la plupart des usagers, il ne reste souvent qu'à
faire le deuil du travail rêvé et d'accepter des emplois moins ou
sous-qualifiés mais qui demandent néanmoins de s'approprier de
nouveaux savoirs théoriques et pratiques. Du fait de la
particularité de la maladie mentale, les formations doivent être
associées à des périodes de stages et à un suivi
individualisé puisque ce sont ces pratiques qui donnent les meilleurs
résultats. Les bénéficiaires de l' ESAT cotisent à
la formation professionnelle continue et ont donc la possibilité
d'effectuer des stages de formation complémentaire. Mais des formations
de ce type sont longues et coûteuses et requièrent de constituer
un réseau de partenaires. Cette fonction doit être définie
comme prioritaire et sera affectée à celle ou celui qui
remplacera l'animatrice spécialisée.
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