WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'impact du travail de la force maximale par la méthode de musculation dynamique sur l'amélioration de la puissance (force-vitesse) chez les rugbymen

( Télécharger le fichier original )
par Rami Chaibi
ISSEP DE TUNIS - Maîtrise 2005
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1.2.3. FORMES DE FORCE :

A la force maximale, à la détente et à l'endurance-force, FREY (1977) s'ajoute les formes spéciales suivantes :

· Force absolue : elle représente la force produite indépendamment du poids corporel. (F max + réserves)

· Force relative : la force produite rapportée au poids corporel.

· Force lente : utilisée pour vaincre des résistances élevées à une vitesse constante

· Force explosive : représente l'accélération maximale

1.2.4 Mécanismes de la force :

Les facteurs de développement de la force

1) les facteurs structuraux

Ils sont liés aux composants du muscle. Les fibres (lentes, intermédiaires et rapides), les myofibrilles, les sarcomères, les aponévroses et les tendons. Tenir compte du fait que

· le nombre des fibres qui compose chaque muscle (programme génétique) ne varie pas; sauf par la myoplasie  « fissures des fibres et régénération des cellules musculaires »

· la transformation de ces fibres s'effectue très facilement du rapide vers le lent, mais très difficilement du lent vers le rapide ;

· l'énergie élastique est due non seulement aux aponévroses et aux tendons, mais aux ancrages inter filamenteux actine-muosine ;

· c'est l'augmentation des sarcomères en série et en parallèle qui provoque l'hypertrophie

2) les facteurs neuroendocriniens

· le recrutement spatial

Un sujet non entraîner ne met pas en jeu qu'environ 70% des fibres dans un effort maximal volontaire. Un entraînement bien conduit permet un recrutement maximal de 95% à 100%

· le recrutement temporel (fréquence de stimulation)

C'est le nombre d'excitation nerveuses (stimulations) qui parviennent aux unités motrices (ensemble des fibres stimulées par un même nerf moteur) par dixième de seconde

· la synchronisation

C'est le recrutement d'un maximum de fibres en même temps (quelques dixièmes de secondes). La synchronisation maximale se réalise grâce à l'inhibition du circuit de ranshaw.

· La coordination intermusculaire

Elle relie la force et la technique par le phénomène d'intégration. Car nous, savons que l'utilisation d'engins lestés qui déforment le rythme du geste technique est néfaste aux acquisitions techniques fines

3) les facteurs liés à l'étirement

Ce sont ceux qui dépendent de l'élasticité musculaire et du réflexe myotatique. Ils sont mis en jeu prioritairement dans le régime pliometrique.

1.2.5 MÉTHODES DE DÉVELOPPEMENT DE LA FORCE MAXIMALE

L'amélioration de la force maximale met en jeu toutes les méthodes d'entraînement Que caractérisent une forte intensité de charge et un temps de tension suffisant. Un sommet de force ne serait être atteint par une seule méthode d'entraînement -car l'effet d'accoutumance amène en peu de temps une stagnation de la performance -mais par la combinaison optimale de plusieurs méthodes. Sont particulièrement optimale à l'accroissement de fore l'entraînement isométrique, l'électrostimulation et toutes les méthodes dynamiques en liaison avec l'entraînement pyramidal, l'entraînement en stations avec charge élevée et petit nombre de répétitions ainsi que la méthode des répétitions maximales avec charge assez élevée( 75 à 85% de la force maximale individuelle). Le gain de force est dû en partie à des coordinations intermusculaires qui sont spécifiques des mouvements employés pour améliorer la force, l'entraînement en force devra être combiné avec des exercices se rapprochant de la technique de la discipline.

Si on développe la force maximale :

 

Fig. 10 : effet d'entraînement de la force maximale sur la puissance

Les tracés en bleu représentent les caractéristiques des relations avant entraînement et celles en mauve après entraînement

Depuis Zatsiorski (1966) on considère qu'il existe trois méthodes de développements de la force qui sont : méthodes des efforts maximaux, méthodes des efforts répètes et les méthodes des efforts dynamiques :

A. Méthodes des efforts maximaux :

Elle consiste à travailler avec des charges permettant 1 à 3 répétitions. Donc créer dans le muscle des tensions « maximales » en soulevant des charges correspondant au maximum des capacités de l'athlète dites « charges maximales ».

On parle de 1 à 3 répétitions maximales (RM), en pourcentage cela donne 90% et plus, les séries sont enchaînées toutes les 7minutes environ.

Exp.: 5(3xRM) R 7'

Avantage :

Très efficace grâce à son impact sur le système nerveux. En effet dés les premières répétitions l'athlète est obligé de travailler à son maximum, il sollicite donc ses mécanismes sur un organisme frais. Cette méthode très qualitative ne nécessite que peu de séries et de répétitions

Inconvénients :

Elle suppose une expérience importante de la musculation, les débutants devront la pratiquer avec prudence et sous contrôle. Le principal problème dans ce type de séance est la récupération. Zatsiorski 1966, parle de 7 à 14 jours pour récupérer complètement d'une séance. C'est pour cela qu'il a fallu faire appel à d'autres méthodes.

B. Méthodes des efforts répétés :

La terminologie (efforts répétés) laisserait penser à de longues séries. En fait le maximum de répétitions pour cette méthode est de 6. Pour faciliter la domination de la méthode nous parlons de 6 fois RM. Les récupérations entre les séries sont d'environ 5mn.les charges sont moins lourdes que pour la méthodes précédente .de ce fait, elle s'adapte mieux aux débutants. La récupération entre les séries est également plus courte environ 2jours. Ce type de séance va donc pouvoir s'enchaîner plus souvent.

Inconvénients :

La mise en jeu des mécanismes nerveux se fait dans de mauvaises conditions. La tension musculaire maximale ne survient que grâce à la fatigue. En effet les 2 ou 3 premières répétitions ne sollicitent pas le muscle au maximum (charge insuffisante) il faut attendre les dernières répétitions pour se trouver dans les conditions de l'effort maximal. Malheureusement la fatigue accumulée n'est pas favorable aux acquisitions nerveuses. C'est pour cela que chaque fois qu'on le peut il faut lui préférer les méthodes des efforts maximaux.

C. Méthodes des efforts dynamiques :

Il s'agit d'effectuer des exercices à vitesse maximale avec charge légère, le nombre de répétitions peut aller jusqu'à 15. Le nombre de séries peut se situer entre 10 et 20 selon le niveau des athlètes. La récupération entre les séries devra être relativement longue (5 à 7 mn), malheureusement souvent elle est écourtée, pour des raisons pratiques (durée totale de la séance).

Avantage :

Cette méthode est intéressante car elle améliore la montée en force .elle ne nécessite pas de charge lourdes elle est donc idéale pour les débutants. La vitesse d'exécution de cette méthode permet de préparer l'athlète aux vitesses requises pour les épreuves de compétitions.

Inconvénients : pour être efficace elle nécessite beaucoup de travail et s'avère peu attrayante à la longue. Elle suppose, surtout, une extrême vigilance dans l'exécution des mouvements. Cette méthode est vite inadaptée pour le sportif de haut niveau

Inconvénient majeur :

Des problèmes articulaires et tendineux peuvent apparaître, ils sont liés aux grands nombres de répétitions et de séries.

D. Méthodes de la pyramide :

Dans une même séance, réaliser des séries avec répétitions décroissantes et avec des charges montantes.

Données physiologiques : Zatsiorski (1966) se livrait à une analyse critique de la méthode en pyramide. Il constatait que la partie basse de la pyramide était équivalente à des efforts répétés alors que la partie supérieure se rapprochait des efforts maximaux. Ce qui amène à penser que la pyramide est plus efficace car elle combine deux méthodes. En fait, l'enchaînement des deux méthodes ne respecte pas les principes physiologiques envisagés précédemment.

En effet :

  • · pour la partie basse de la pyramide ce sont les efforts répétés qui vont souffrir d'un inconvénient majeur ; l'athlète, sachant qu'il va devoir soulever des charges plus lourdes par la suite (voir tenter son Max), ne pousse pas jusqu'au bout de son action dans les efforts répétés et va donc s'économiser. Les dernières répétitions de chaque série seront manquées, or ce sont celles qui devraient être les plus efficaces.
  • · pour la partie haute de la pyramide il y a bien des efforts maximaux, mais ceux-ci sont réalisés dans de mauvaises conditions. L'organisme est alors fatigué par les efforts répétés, l'impact de la méthode sur les mécanismes nerveux sera donc moins efficace.

On voit bien ainsi les limites de la méthode pyramidale, il semblait alors logique d'inverser la pyramide. Zatsiorski l'avait déjà tenté avec succès (1966). Depuis d'autres auteurs ont fait la même constatation, notamment Mc Donagh et Davies (1984), Fleck et Kreamer (1987) ces deux derniers citent comme références Leigton et Coll. (1967) ainsi que Mc Morris et Elkins (1954), il n'est pas dans ce propos de dire que la pyramide montante est mauvaise, mais d'en limiter la portée dans le cadre de l'amélioration de la force. Cette dernière reste un moyen intéressant pour s'habituer aux charges lourdes. Il est déconseillé de faire un cycle pyramidal

E. Méthodes d'électrostimulation :

L'entraînement musculaire par électrostimulation de 30 mn est plus efficace qu'un entraînement traditionnel de 1 à 2 heures. Ce type d'entraînement se pratique essentiellement pour développer la force, l'endurance anaérobie, et les capacités de coordination. Il doit toujours se pratiquer avec des charges correspondant à la force développée et avec une contraction volontaire du sujet associée à la contraction électrique.

L'électrostimulation est une impulsion électrique variable (durée et intensité) transmise aux différents muscles par l'entremise de deux ou plusieurs électrodes. L'impulsion électrique provoque la contraction musculaire du ou des muscles choisis sans que le système nerveux central (cerveau) soit mis à contribution.

L'électrostimulation est utilisée depuis de nombreuses années par les athlètes ou les kinésithérapeutes pour la préparation sportive, la récupération et parce qu'elle procure des résultats visibles et mesurables.

Fig. 11 : les qualités développées par l'EMS

1-2-6 IMPORTANCE DE LA FORCE DANS LE RUGBY.

Etant donné que la force dans ses divers modalités de manifestation ; force maximale, détente et endurance force, représente dans presque tous les sports un facteur déterminant, plus au moins accentué de la performance, il faut accorder un rôle important à son développement spécifique dans la discipline. Ce d'autant plus que, certaines habilités gestuelles, techniques sportives, la mise en oeuvre de certains moyens et méthodes d'entraînement ne peuvent être réalisées sans le niveau de force correspondant. Le niveau de force agit immédiatement sur l'efficacité de l'entraînement dans le processus à long terme soit en soutenant, soit en freinant le développement de la capacité de performance sportive. (Weinek 88)

En rugby nous distinguons trois actions majoritaires :

· les courses (course de soutien et sprint)

· les luttes (poussées, arrachage du ballon)

· les placages et les blocages.

Plus une action est statique ou relativement statique, plus elle demande de la force c'est le cas des luttes, des placages et des blocages où le joueur est dit « puissant-fort » la composante force est dominante dans la puissance musculaire. La contraction est de types statique ou concentrique

Plus une action demande des déplacements, plus la composante vitesse sera importante c'est le cas de courses ou le joueur est dit « puissant-vite » (la composante vitesse est Dominante dans la puissance musculaire), la contraction est de type pliométrique

Bien que la force et la puissance soient de toute évidence des qualités majeures dans ce sport  collectif « rugby » caractérisé par le combat, leur prise en compte sérieuse et systématique dans la préparation est relativement récente et encore insuffisante.

La pratique des exercices de force n'a qu'une part faible par rapport aux entraînements de course. Si les avants dans l'ensemble ont compris leur nécessité. Il n'est pas rare d'entendre exprimer des réticences de la part des trois-quarts vis-à-vis de la musculation des membres inférieurs.

Le tableau 1 montre le temps passé par les joueurs à exprimer leur force et leur puissance en dehors de la course au cours d'un match. Pour la saison 94/95 et 95/96.(France.D1.)

Tab : 1 

Temps d'engagement de force et du temps effectif par poste dans un match

De rugby

POSTE

FORCE

TEMPS EFFECTIF DE JEU

Pilier

10 mn 30

22 à 24 mn

Talonneur

11 mn

27 à 28 mn

2e ligne

12 mn

27 à 28 mn

3e ligne centre

9 à 10 mn

29 à 30 mn

3e ligne aile

8 à 10 mn

29 à 30 mn

demi de mêlée

4 à 6 mn

29 à 30 mn

demi d'ouverture

2 à 4 mn

24 à 25 mn

centre

2 à 4 mn

14 à 15 mn

ailier

3 à 5 mn

12 à 13 mn

arrière

5 à 7 mn

15 à 16 mn

(Gérard Permingueat et Jean Yves Nérin)

Ces mesures ont été comptabilisées au cours des temps passés a pousser, repousser, lever, tirer, ceinturer, résister à la chute, (les plaquages n'ont pas été enregistrés), les temps effectifs de jeu sont maximaux et le plus souvent très inférieurs, à quoi on peut se rendre compte qu'un avant passe du tiers à la moitié du temps effectif de jeu à employer sa force. Or, la part de l'entraînement réservé au travail de la force dans l'horaire hebdomadaire est encore bien modeste pour de nombreux joueurs, et surtout le cas en Tunisie.

1-3 La vitesse

A- Définition

Selon Frey (1977), la vitesse est la capacité, sur la base de la mobilité des processus du système neuro-musculaire et de la faculté inhérente à la musculature de développer de la force, d'accomplir des actions motrices dans un segment de temps situé en dessous de conditions minimales données.

B- Modalités de la vitesse

On distingue une vitesse cyclique : propre à une succession d'actions motrices et une vitesse acyclique : propre à une action motrice isolée. Le centre de gravité des développements ultérieurs sera pourtant la vitesse cyclique : capacité selon Hare (1976) de se déplacer avec la plus grande rapidité possible, car elle relève pour une part d'autres régularités que la vitesse acyclique.

On entend par vitesse de base la vitesse maximale pouvant être atteinte dans le cadre d'un déroulement gestuel cyclique.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand