1-1-1 MODE D'ACTION DU MUSCLE
Au cours d'un mouvement, les modes n'agissent pas isolement
mais en groupe ils combinent leurs actions en constituant des synergies
musculaires ou association des réponses motrices.
Celles ci permettent la réalisation de la gestion avec
la force et la précision voulues.
· un muscle peut agir comme moteur principal du
mouvement, comme fixateur neutralisant ou antagoniste.
A- Muscle moteur principal/ou/agoniste
Un muscle agoniste est un muscle qui produit le mouvement au
cours d'une action articulaire bien précise.
Exp : le muscle brachial étend l'avant-bras sur le
muscle agoniste.
B- Muscle antagoniste
Muscle qui agit ou peut agir en s'opposant au muscle moteur
principal
Exp : le muscle triceps brachial est un muscle
antagoniste par rapport au muscle biceps qui produit pendant le mouvement de
flexion de l'avant-bras
sur le bras.
· Il coordonne l'action de celui ci (antagoniste) et
assure la précision du mouvement soit en freinant sa vitesse ou en
l'arrêtant au moment voulu.
C- Muscle fixateur ou stabilisateur :
Muscle qui par contraction statique, fixe le segment osseux,
ou la partie du corps au point d'origine de la contraction musculaire afin que
le muscle moteur principal ait un appui stable pour produire l'action
souhaitée. Il neutralise les oscillations et torsion, provoquées
par les muscles voisins.
D- Muscle neutralisateur
Muscle qui se contracte dans le but de contre carrer ou
neutraliser une action initiale et indésirable du muscle moteur
principal. L'équilibration de ces différents modes d'action du
muscle est automatique et dépend du système nerveux central. Elle
est parfois appelée régulation cybernétique.
Le moindre mouvement fait intervenir un grand nombre de
muscle. En contraction statique pour maintenir l'attitude, lutter contre la
pesanteur, fournir aux muscles moteurs les points d'appuis nécessaires
à leur action.
En contraction cinétique pour produire les mouvements
souhaités, équilibrer ou vaincre une résistance etc.
1-1-2 TYPES DE CONTRACTION MUSCULAIRE :
Rappelons que le muscle au repos est retiré entre les
insertions osseuses et présente un état de tension
permanent : le tonus musculaire (entretenu par le réflexe
myotatique dû aux excitations de faisceaux neuromusculaires).
Le muscle désinséré se
révèle plus court et mou à la palpation. Une rupture de
tendon d'Achille peut permettre hélas ! D'en faire la
constatation.
On distingue quatre formes ou régimes de contraction
musculaire .Ce sont les régimes concentriques, isométriques,
excentriques et pliometrique.
Régime concentrique : anisometrique
C'est la forme courante de la contraction qui se manifeste
par un raccourcissement. Les leviers osseux sur lesquels le muscle
s'insère se rapprochent l'un de l'autre (fig. 4). La force est
supérieure au poids.
Fig. 4 : Régime concentrique P
F
Régime isométrique :
La tension musculaire est intense mais la charge à
déplacer et la force développé s'équilibrent :
il n'y a pas de déplacement des leviers osseux (fig 5).
La force est égale au poids. C'est le cas
extrême, mais on peut travailler efficacement en isométrie avec
des charges inférieures au maximum (charges submaximales), et même
sans charge, notamment pour les débutants et les jeunes.
On parle « d'isométrie maximale »
lorsque l'on maintient une charge immobile le plus longtemps possible, mais
jamais plus de 20s (pour des raisons circulation sanguine) avec des charges de
60 à 80%.
Fig. 5 : Régime isométrique
= arrêt P = F
Régime excentrique :
anisométrique
Cas extrême : lorsque la charge à
déplacer est supérieure à la force déployée,
les leviers osseux
s'écartent, « s'excentrent », malgré
l'effort de retenue. Il s'agit donc d'un effort de freinage relativement
lent.
On travaille en excentrique comme en isométrique avec
des charges maximales et surmaximales à 100, 110 et 120% (fig.
6).
Fig. 6 : Régime excentrique. Freinage = P
F
Régime pliométrique :
C'est la succession dans un temps très bref d'un
travail excentrique et d'un travail concentrique. C'est l'utilisation de
l'élasticité musculaire qui se traduit par un
« rebond » ou « temps de
ressort » qui se retrouve très fréquemment dans
divers mouvements (fig. 7)
Fig. 7 : Régime
pliométrique
· Ainsi, sur chaque appui de course, les extenseurs de la
jambe sur la cuisse (quadriceps) et les extenseurs du pied sur la jambe sont
sollicités en excentrique pendant une brève phase
d'amortissement, avant de réagir en concentrique pour produire l'effort
d'extension qui propulse le corps vers l'avant.
Dans le travail de musculation, ce phénomène est
utilisé en réalisant l'exercice avec des temps de ressort (1 et
2) à mi-parcours de la charge (65 à 75%) ou des
« rebondissement » sans charge autre que le poids du corps
(bondissement variés, pompes sursaturées....). C'est le
régime le plus favorable à l'explosivité.
Le travail stato-dynamique
Il ne s'agit pas d'un régime de contraction musculaire,
mais d'une technique de travail dont l'expérience a montré
qu'elle serait favorable à « l'affûtage ».
N'ayant qu'un effet retardé extrêmement court (quelques heures),
ce type de travail peut être proposé avec profit la veille d'une
compétition. Il consiste à marquer un temps d'arrêt
(isométrie) de 2 à 3s à mi-parcours de la charge et de
terminer le geste de façon explosive (charge d'environ 70%) (Fig. 8).
Fig. 8 : Stato-dynamique / temps = arrêt
à 2 secondes à mi-parcours
De charge et final explosif
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