Jackie Chan, le retour.
Nous avions laissé Jackie Chan sur son échec
américain au début des années 80. Qu'a-t-il fait
depuis ?
Et bien, c'est très simple, il a tourné, avec un
rythme effréné, un nombre incalculable de films, toujours plus
dangereux pour lui et toujours plus jouissifs pour les spectateurs.
Il y a désormais trois Police story, il y'a
« l'indianajonesque » Opération Condor, il
y a Twin dragons dans lequel il joue deux frères jumeaux et
bien d'autres. Jusqu'en 1994, date de sortie de son meilleur film à ce
jour : le monumental Drunken master 2 (Combats de
Maîtres) qu'il a co-réalisé avec Liu Chia-liang.
Difficile alors de continuer à être ignorer dans le reste du
monde.
Rumble in the Bronx (1995).
L'année suivante, Jackie Chan, bien
décidé à retourner aux Etats-Unis, tourne son nouveau film
hongkongais là-bas. Il s'agit de Rumble in the Bronx
(Jackie Chan dans le Bronx, sans commentaire !),
réalisé par Stanley Tong. Il confronte alors Jackie,
fraîchement débarqué de Hong Kong, à la vie dans les
quartiers difficiles : gangs, mafia...tous les ingrédients sont
réunis une fois de plus et c'est alors que la New Line se propose de
distribuer le film aux Etats-Unis.
Quelques coupures sont effectuées mais il rapporte plus
de dix millions de dollars dès son premier week-end. C'est le
début de l'aventure américaine pour Jackie Chan.
En 1997, l'opération est réitérée
avec Police story 4 (Contre-attaque), une co-production
hongkongaise, américaine ukrainienne et australienne ! L'acteur
devient une sorte de James Bond oriental, ce qui plait apparemment beaucoup au
public.
Rush hour (1998).
Mais il faudra attendre l'année suivante pour son
premier vrai film 100% américain : Rush hour.
C'est durant le tournage de Who am I ? (Un film
hongkongais tourné en partie en Afrique du sud et aux Pays-bas) que
Jackie est contacté par le réalisateur Brett Ratner. Il lui
propose alors ce scénario de buddy-movie (film qui fonctionne
sur un duo d'acteurs) et parvient à convaincre la star d'accepter.
Jackie interprète un policier chinois envoyé
à Los Angeles pour aider un policier noir américain
(l'agaçant Chris Tucker). Le film est donc basé essentiellement
sur l'antagonisme des deux personnages et de leur culture respective. Mais
Jackie Chan ne semble pas très à l'aise dans son costume cravate
et se contente de subir les moqueries incessantes de son compagnon de jeu. La
partie action est déjà nettement plus intéressante mais
n'égale à aucun moment ce qu'on a déjà pu voir
auparavant dans la carrière de Jackie, la mise en scène
n'étant absolument pas à la hauteur.
Un film très moyen donc mais qui engrangera plus de
cent cinquante millions de dollars rien qu'aux Etats-Unis. A noter qu'il n'a
que moyennement marché à Hong Kong.
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