8.4. Conclusion partielle
Au terme de ce chapitre, nous pouvons affirmer que plusieurs
acteurs sont impliqués dans la vulgarisation du dispositif. Toutefois,
il n'existe pas une synergie d'action entre ces derniers. Ainsi, on note sur le
terrain que plusieurs acteurs donnent la même formation à un
même groupement alors que dans le même temps, il existe dans le
village des groupements dont les membres n'ont jamais été
formés. Aussi, tous les acteurs ont-ils choisi les groupements des
riziculteurs existant dans les villages pour diffuser le dispositif. La
réussite de cette option est tributaire du bon fonctionnement des
groupements qui doivent jouer le rôle de relais. Mais le constat est que
la plupart de ces groupements ne sont représentés que par leurs
leaders. La notion du bien collectif a déserté le forum. Ainsi,
l'approche par organisation paysanne choisie par les structures d'intervention
constitue un biais dans le cas de la diffusion du dispositif
amélioré et montre que cette option n'est pas une panacée,
un modèle passe partout. Le mauvais fonctionnement des groupements ne
constitue pas la seule cause de ce
biais. L'autre raison est que dans la zone d'étude, il
existe trois catégories de transformatrices : les
producteurs-transformateurs, les collecteurs-transformateurs et les
grossistes-transformateurs. Seule une partie des producteurs-transformateurs
sont membres des groupements. Or, ces derniers n'étuvent que de petites
quantités de paddy. Ceci voudra dire que la vulgarisation est jusque
là orientée vers les petites transformatrices mettant de
coté les grandes transformatrices, les professionnels en la
matière.
L'utilisation de l'outil Enterprise Web a fait ressortir
certaines activités clés nécessaires pour l'adoption du
dispositif et qui jusque là n'ont pas encore été prise en
compte par les structures d'intervention. Il s'agit de la formation des
meuniers et de l'approvisionnement des transformatrices en crédit non
seulement pour l'achat du dispositif mais aussi pour le paddy surtout en
période d'abondance. Le renforcement de la formation des artisans locaux
ainsi que leur mise en relation avec les transformatrices seraient aussi
nécessaire.
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