CHAPITRE II: LA NESSECITE D'UNE AMMELIORATION
DU SORT DES CIVILS.
Parler de la nécessité d'améliorer le
sort des civils consiste à faire avant tout un constat: la protection de
ceux-ci à l'heure actuelle a montré ses limites cette
étude serait vaine si elle borne à faire ce constat au lieu de
pousser le bouchon plus loin en s'inscrivant dans le cadre de la
réflexion. En effet, les résultats escomptés et
approchés à l'origine ne le sont plus aujourd'hui.
L'évolution de la guerre et des moyens de guerre dans l'ensemble n'a pu
être suivit par l'évolution des textes et des moeurs. La
multiplication des conflits armés de toutes sortes a fini par faire
ressortir toutes les lacunes des moyens et mécanismes de protection. Le
DIH n'est pas un droit embryonnaire, c'est un droit en
chantier; du fait qu'il est attaché à la personne humaine, il se
doit de ramer avec lui au rythme des vagues du temps, de l'histoire et du
contexte social. Son développement, son expansion et sa diffusion sont
inéluctables. La communauté internationale dans l'ensemble
s'inspire aujourd'hui des méthodes du CICR,
véritable moteur de la promotion et de l'application du
DIH notamment en faveur des populations civiles.
SECTION I - LE CICR UNE ORGANISATION AU SERVICE DE
L'HUMANITE, UN EXEMPLE A SUIVRE.
«Le mouvement international de la croix rouge et du
croissant rouge peut se prévaloir d'être une institution
humanitaire connue dans d'innombrables cercles de la quasi-totalité des
pays du monde76». Cette appréciation globale est tout
aussi particulière au CICR dont la popularité ne
souffre d'aucun doute notamment à la suite de ses nombreuses actions en
faveurs des populations tant avant que pendant et après les
hostilités. Cette présence du CICR sur les
champs de bataille procède de son histoire.
En 1859, Henri durant assiste à la bataille sanglante
de Solferino où face au bilan calamiteux, il improvise les premiers
secours, faisant preuve de courage, de disponibilité et de
surcroît de volonté. A la suite de ces atrocités, le
souvenir reste vivace dans son esprit. Dès lors germe une idée:
S'il n'est pas possible d'éviter la guerre véritable
fléau, il est tout au moins envisageable d'en atténuer les
ardeurs, d'amoindrir ses horreurs. Son idée fait des vagues et prend
forme définitive avec la constitution d'un comité chargé
de matérialiser le projet de création d'une structure digne de
remplir cet objectif.
76 - Hans Haug. Humanité pour tous. Le mouvement
international de la croix rouge et du croissant rouge. Ed Paul Haup Berne,
Stuttgart. Vienne 1993 p13
Ce comité comprend: le général Dufour,
Gustave Moynier, Henri Durant, Louis Appia et Théodore Maunoir. Il se
réunit la première fois le 17 février 1863; ses travaux
aboutissent la même année à la création du
CICR. Celui - ci apparaît très vite comme une
organisation de promotion et de sauvegarde, et surtout aussi, une organisation
opérationnelle.
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