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Le vocabulaire des discours d'investiture au Québec et en France (1995-2006)

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par Jean-Marie GIRIER
Institut de la communication - Université Lyon 2 - Master 1 en Sciences de l'Infomation et de la Communication 2006
  

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Récentes évolutions politiques au Québec et en France

Avant toute analyse, il convient de dresser un tableau de l'évolution du Québec et de la France lors de la fin du XXe siècle. Il apparaît opportun de souligner un certain nombre d'éléments qui faciliteront la compréhension globale du travail par la suite. Il s'agit d'offrir un panorama de la situation politique et de la chronologie dans lesquelles s'inscrivent les discours. Nous présenterons tous les Premiers ministres de notre corpus à travers leurs principales réalisations et parfois les raisons de leurs échecs. Concernant les hommes politiques actuels, nous nous contenterons d'une brève description afin d'éviter tout jugement personnel.

En 1960, le libéral Jean Lesage plaça le Québec sur la voie d'une « Révolution tranquille ». Il s'agissait alors de tourner la page après 18 ans d'une gouvernance sans partage de l'Union nationale de Maurice Duplessis, période communément appelée « la grande noirceur ». En effet, la province vécut de 1936 à 1959 sous le joug d'un régime traditionnel et autonomiste placé sous l'égide de l'Église catholique45(*). Dès 1960, le Québec prit le chemin de la modernité, du progrès, de la libéralisation des moeurs, mais aussi de la social-démocratie. La période fut marquée par le renforcement du souverainisme au Québec, conception qui atteindra son apogée en 1976 avec l'élection de René Lévesque dont le projet étapiste de souveraineté-association conquit les Québécois. Ce dernier deviendra l'emblème de l'indépendance lorsque le Premier ministre fédéral Pierre Elliott Trudeau acceptera avec tous les autres Premiers ministres provinciaux l'acte constitutionnel de 1982 malgré l'avis défavorable du Québec. La belle province était en pleine expansion économique ; alors que la nationalisation des principales entreprises offrait de grandes marges de manoeuvre à l'État pour investir dans des politiques sociales, les conflits grandissants avec le pouvoir d'Ottawa paralysaient le Canada46(*).

Le fédéraliste Robert Bourassa (1970-1976 ; 1985-1994) milita pour la reconnaissance du statut distinct du Québec dans la constitution en raison de sa culture francophone majoritaire. Cependant l'échec des Accords du Lac Meech et de Charlottetown supprimèrent tout espoir de trouver un compromis et relancèrent la ferveur nationaliste et indépendantiste. Il est vrai que l'histoire de la province fut jalonnée de confrontations entre francophones et anglophones. La langue devint le fer de lance d'un mouvement réclamant davantage d'autonomie pour la gestion d'un territoire qui ne partage en rien les caractéristiques des provinces de l'Ouest du Canada telles la Colombie-Britannique ou l'Alberta. Ainsi en 1974, la loi 22 érigea la langue française comme seule langue officielle, et en 1977, la Charte du français (loi 101) l'imposa comme seule langue professionnelle.

L'enjeu de la souveraineté repose sur le contrôle du pouvoir par l'unique peuple québécois. Le Parti québécois, qui regroupa dès 1968 tous les mouvements indépendantistes, entretient un réel nationalisme sur la base de l'histoire de cette province qui, jusque dans les années 1970, était soumise aux intérêts canadiens anglophones et américains. Le projet repose sur un idéal d'émancipation du gouvernement fédéral au nom d'une nation québécoise distincte de ses voisins canadiens, et qui éprouve le besoin de s'autogérer sans l'intervention d'acteurs extérieurs. L'objectif à court terme réside dans la création d'un État comparable à l'État canadien. De nombreux auteurs engagés ont théorisé le nationalisme47(*) et ont analysé les conséquences de l'indépendance de la province dans les moindres détails48(*). Les propos de Denis Monière, ancien chef du Parti indépendantiste dans les années 1960, reflètent parfaitement les aspirations des souverainistes :

« Comme collectivité, les Québécois sont impuissants à orienter les politiques commerciales, douanières et tarifaires. Ils ne peuvent choisir les secteurs qui doivent être développés par l'action économique de l'État. Ils doivent subir des décisions et des priorités définies par les autres.»

« La souveraineté est donc l'enjeu d'un déplacement de légitimité et implique que le peuple peut disposer de lui-même, qu'il est théoriquement le maître de ceux qui décident en son nom. La souveraineté du peuple se rapporte à la structure de l'autorité, elle assure au peuple le libre choix de ses gouvernants.49(*) »

D'après cet auteur, si les Québécois constituent un peuple, la souveraineté apparaît alors comme une évolution normale et souhaitable. Sans nous appesantir, notons que l'ONU exige certaines conditions pour reconnaître le droit à la souveraineté politique50(*) : il doit s'agir d'un peuple distinct qui dispose d'un territoire géographiquement limité, de structures propres, l'État doit être viable mais surtout la décision doit venir de la population. La plupart de ces modalités semblent être réunies si nous nous référons aux conclusions de la commission parlementaire Bélanger-Campeau. Ces deux députés avaient été mandatés par René Lévesque dans les années 1970 afin d'analyser la viabilité d'un État québécois. Désormais seul un référendum pourra sceller l'avenir du Québec.

Ces dix dernières années représentèrent un tournant dans l'évolution politique du Québec. Le Premier ministre souverainiste Jacques Parizeau organisa en 1995 un référendum sur la souveraineté. Celui-ci fut perdu par un point alors que 94% des électeurs s'étaient déplacés. Une des causes principales fut la peur d'une chute du dollar canadien, qui poussa massivement les Québécois à convertir leur épargne en dollars américains51(*). Vaincu, Parizeau démissionna en accusant le gouvernement fédéral d'avoir acheté le vote des communautés ethniques52(*). Le Parti québécois subit un sérieux revers et le gouvernement Bouchard se concentra ensuite sur l'économie pour prouver à la fois ses capacités de gestion et la puissance de l'industrie locale. En effet, la richesse de la province repose sur ses ressources naturelles telles l'amiante, le fer, le cuivre ou encore le bois, mais aussi sur les industries de hautes technologies comme l'aéronautique (Bombardier), l'informatique, l'automobile (General Motors). Bouchard ne suivit pas le « modèle québécois » consistant en d'onéreuses politiques keynésiennes à long terme, mais remis en cause l'étatisme et privilégia le « déficit zéro » qu'il atteignit en 1999. Son successeur Bernard Landry, fin économiste, se fit le porteur du libre échange et de l'accroissement de la place du Québec sur la scène internationale53(*). Comme son prédécesseur, il incarne un souverainisme modéré, emprunt du réalisme d'un parti gouvernemental ; il estime ainsi qu'il faut faire une offre de partenariat au reste du Canada avant de proclamer la souveraineté. Ni Landry ni Bouchard ne trouverons de moment opportun pour déclencher un référendum, ce qui vaudra d'ailleurs leur perte. En outre, la fin du XXe siècle représente une période intense en progrès sociaux. Le système de santé devient accessible à tous grâce à une assurance maladie et une assurance médicament efficaces. De plus, les jeunes parents sont incités à travailler grâce au système très développé de garderies à cinq dollars par jour (CPE) et les bases d'une indemnisation des chômeurs ont été mises en place en même temps qu'apparaissait un revenu minimum pour les plus démunis nommé le bien-être social (BS). Enfin le système scolaire, après avoir été laïcisé, a vu ses coûts pris en charge en grande partie par l'État... Le Québec des années 1990, grâce à une gestion budgétaire stricte, a développé un ensemble de programmes universels et innovants. L'ancien ministre fédéral Jean Charest, actuellement au pouvoir, entama pour sa part un vaste mouvement de réingénierie de l'État pour faire face aux rigidités organisationnelles, à une dette qui s'envole, et à un système de santé devenant trop lourd54(*). Il a remanié son gouvernement en 2006 pour évincer son ministre de l'écologie avec lequel il s'opposait sur l'application du protocole de Kyoto et sur la privatisation des parcs nationaux.

En 1944, au réveil de la libération, le Gouvernement provisoire de la République française dirigé par le Général de Gaulle met en place une ambitieuse politique de reconstruction. Il s'agit d'une période intense en progrès économiques et sociaux55(*). Le retour au pouvoir du Général dans le cadre de la Ve République présente la fin de la période de décolonisation alors qu'un État fort s'impose. Georges Pompidou s'inscrira pour sa part dans la lignée de son prédécesseur en poursuivant les politiques sociales et en s'attelant à l'organisation régionale du territoire. Valéry Giscard d'Estaing tenta ensuite de réaliser une « société libérale avancée », mais ces deux hommes d'État durent faire face à la crise économique des années 1970. Les chocs pétroliers ainsi que l'abandon du système de Bretton Woods, de change fixe des monnaies, n'arrangèrent rien à la stagflation56(*), alors que le nombre de chômeurs atteignait pour la première fois la barre d'un million. En 1981, l'alternance radicale proposée par François Mitterrand présenta un espoir immense. Les socialistes nationalisèrent des grandes entreprises, les salariés obtinrent une cinquième semaine de congés payés, la peine de mort fut abolie, les ondes radios libéralisées, une ambitieuse politique culturelle fut mise en place. Cependant, le déficit public se creusait, le nombre de chômeurs dépassait les deux millions, et malgré une politique de rigueur, le franc dut être dévalué à trois reprises57(*). Sur le plan social, Michel Rocard apporta une innovation majeure en créant le RMI pour lutter contre l'exclusion.

En 1995, Jacques Chirac fut élu Président de la République après une campagne durant laquelle il appuya que l'État devait contrôler les dérives libérales pour réduire la « fracture sociale ». Dès son arrivée, le Premier ministre Alain Juppé vit sa politique contestée au sein même de son gouvernement. Alain Madelin, qui prônait un libéralisme absolu à l'image de Reagan, démissionna du gouvernement après seulement quatre mois ce qui entraîna sa recomposition. Alain Juppé s'employa ensuite à réformer une sécurité sociale trop coûteuse, provoquant des mouvements de grève exceptionnels. Jacques Chirac choisit finalement de dissoudre l'Assemblée nationale en 1997 afin d'éviter une crise institutionnelle. La gauche plurielle remporta alors les législatives et Lionel Jospin fut nommé à Matignon.

Le retour au pouvoir des socialistes fut accompagné d'une conjoncture favorable avec une reprise de la croissance. Outre le maintient des réformes pour satisfaire les critères de convergence européens nécessaires à l'Union économique et monétaire, le mandat de Lionel Jospin fut marqué par la loi sur la parité, la création du pacte civil de solidarité (PACS), ainsi que par la mise en place d'une couverture maladie universelle (CMU). Le grand chantier de l'emploi le poussa à innover en réduisant la durée du temps de travail de 39 heures à 35 heures hebdomadaires. Le nombre de demandeurs d'emploi chuta ainsi d'un million durant cette période.

Les élections présidentielles de 2002 marquèrent la déroute de Lionel Jospin qui ne parvint pas au second tour. Cet échec fut lié à la multiplicité des candidatures mais surtout à la progression des thèses défendues par le Front national de Jean-Marie Le Pen depuis des décennies. À partir de 1984, le parti d'extrême droite s'est durablement implanté dans la vie politique française. Incapable de se faire élire, le FN progressa en pesant sur une droite chrétienne et traditionaliste. Il parvint dans les années 1990 à s'implanter dans les municipalités, les conseils généraux et régionaux. Il s'imposa alors comme le troisième grand parti du pays, détenant la balance du pouvoir au gré de ses alliances. Nationaliste, anticommuniste, antiparlementariste, le FN construit son discours autour du chômage et de l'insécurité, trouvant leurs causes dans l'immigration58(*). Le parti se place comme un alternative « contre le système » afin de résoudre « la crise »59(*). Le leader xénophobe incarne à lui seul son parti, en atteste l'échec de la scission du parti avec son dauphin Bruno Mégret en 1999. Au fil des ans, l'ancien poujadiste a réussi à placer ses thèmes de prédilection à l'agenda politique et au coeur du débat électoral. Ainsi, la campagne présidentielle de 2002, orientée sur le thème de l'insécurité, a permis à Le Pen de rallier les votes protestataires pour accéder au second tour. Erwan Lecoeur conclut que ce résultat est le fruit de plus de trente années de patience60(*). Cet évènement inattendu a entraîné une mobilisation sans précédent afin de défendre les intérêts de la République : Jacques Chirac fut élu dans un sursaut démocratique avec plus de 80% des voix.

Jean-Pierre Raffarin fut nommé à Matignon et put s'appliquer à diriger le pays, fort d'une majorité absolue à l'Assemblée nationale, fait exceptionnel. Il prit pour engagement de défendre les intérêts de la « France d'en bas » et misa sur la croissance pour relancer l'économie. Sa réforme du système de retraite par répartition entama sa popularité, particulièrement du fait de la prolongation des années de cotisation. De plus, les points de vus furent divisés sur la politique sécuritaire de son ministre de l'Intérieur. Enfin, il poursuivit une politique de décentralisation en donnant de nouvelles responsabilités aux collectivités locales. Les élections régionales de 2004 servirent de sanction contre le gouvernement. Celui-ci fera alors l'objet d'un remaniement ministériel. Un an plus tard, c'est l'échec du référendum sur le projet de traité constitutionnel européen qui mènera Jean-Pierre Raffarin à la démission.

La France est plus que jamais ancrée dans la communauté européenne. Ce membre fondateur participa à chaque avancée de cette union, mais la question divise toujours. Chirac, européen de circonstance, avait soutenu l'évolution apportée par le Traité de Maastricht en 1992. Lionel Jospin, souvent qualifié d'eurosceptique, fut un élément moteur du Traité de Nice en 2004. Le rôle des Premiers ministres dans ce grand ensemble est fondamental. Ainsi, Alain Juppé s'est attelé à satisfaire les critères de convergences pour l'union économique et monétaire, Lionel Jospin entérina le processus menant à une constitution, Jean-Pierre Raffarin défendit avec vigueur le projet lors du référendum. L'Europe est donc un élément incontournable mais surtout un objet qui s'impose aux Premiers ministres et dont la forte influence sur les politiques nationales n'est plus à démontrer.

Dominique de Villepin rejoignit dès mai 2005 l'Hôtel de Matignon avec l'ambition de redonner espoir aux Français en relançant la consommation. Son action réside dans l'application des promesses électorales du chef de l'État. Lutte contre le cancer, amélioration des conditions de vie des handicapés, baisse des impôts, les chantiers de la fin du quinquennat sont nombreux. Sans nous appesantir, nous retiendrons des initiatives en matière de logement social et une redéfinition des termes de l'immigration. Enfin, cette période a été marquée par une crise majeure liée au contrat première embauche.

* 45 Gilles Bourque, Jules Duchastel, Restons traditionnels et progressifs, Pour une nouvelle analyse du discours politique. Le cas du régime Duplessis au Québec, Montréal, Les Éditions Boréal, 1988, 389 pages ; et Jean Hamelin, et al., Histoire du Québec, Montréal, Éditions France-Amérique, 1976, 519 pages.

* 46 Paul-André Linteau, et al., Histoire du Québec contemporain, Montréal, Les Éditions du Boréal, 1989, tome I et II.

* 47 Nous retiendrons en particulier la définition de la nation selon Karl Deutsch dans « Nationalism and social communication » Cambridge, The MIT Press, 1969. Il considère qu'il s'agit d'un phénomène de communication car cette dernière est liée au partage d'une culture commune. Appartenir à une nation, ce serait être capable de communiquer plus facilement avec ceux qui en font parti que ceux qui n'en font pas parti.

* 48 Voir Jacques Brossard, L'accession à la souveraineté et le cas du Québec, Montréal, Presses de l'Université de Montréal, 1976 ; Gérard Bouchard, La nation québécoise au futur et au passé, Montréal, VLB, 1999 ; Françoise Épinette, La question nationale au Québec, Paris, Presses Universitaires de France, 1988 ; Jean-Pierre Gaboury, Le nationalisme de Lionel Groulx, Ottawa, Presses de l'Université d'Ottawa, 1970 ; Gilles Gougeon, Histoire du nationalisme québécois, Montréal, VLB, 1993 ; Denis Monière, Le développement des idéologies au Québec, Montréal, Québec-Amérique, 1978 ; Robert Young, La sécession du Québec et l'avenir du Canada, Québec, Les Presses de l'Université de Laval, 1995.

* 49 Denis Monière, Les enjeux du Référendum, Montréal, Éditions Québec-Amérique, 1979, citations extraites des pages 102 et 110. Notons que cet ouvrage engagé pour l'indépendance reçu le Prix du Gouverneur général, malgré que ce dernier soit garant du maintient de l'unité nationale.

* 50 Jacques Brossard, L'accession à la souveraineté et le cas du Québec, Montréal, Les presses de l'Université de Montréal, 1976, page 191.

* 51 Jacqueline Dubé-Corkery et Pierre Béliveau, Point de Rupture, Québec/Canada, le Référendum de 1995, Radio-Canada / Canadian Broadcasting Corporation, Immavision distribution, 2005.

* 52 Cette réaction souleva de vives polémiques. En effet, dans leur définition du peuple québécois, les souverainistes n'ont pas toujours été clairs avec la place accordée à l'autre. Ces propos ont rappelé les thèses racistes, xénophobes et antisémites de l'historien Lionel Groulx, initiateur du nationalisme québécois au XIXe siècle. Le PQ se revendique de son héritage idéologique et n'a pas pris ses distances avec cet auteur.

* 53 Michel Vastel, Landry, le grand dérangeant, Montréal, Les Éditions de l'Homme, 2001, 434 pages.

* 54 Christian Rouillard, et al., La réingénierie de l'État, Vers un appauvrissement de la gouvernance québécoise, Québec, Les Presses de l'Université Laval, 2004, 162 pages.

* 55 Sur le plan économique, les années 1944 à 1946 correspondront à une vague de nationalisations : Renault, Air France, EDF, GDF, SNCF, Banque nationale... Sur le plan social, le vote est accordé aux femmes, et apparaissent également la sécurité sociale, le SMIG, les allocations familiales, les caisses de retraites...

* 56 Phénomène économique caractérisé par une situation d'inflation couplée à une croissance nulle.

* 57 Pierre Milza, Serge Berstein, Histoire du XXe siècle, 1973 à nos jours, la recherche d'un nouveau monde, Paris, Éditions Hatier, 1993, 273 pages.

* 58 Jean-Christophe Cambadélis et Eric Osmond, La France blafarde. Une histoire politique de l'extrême droite, Paris, Plon, 1998.

* 59 Isabelle Cuminal, Maryse Souchard, Stéphane Wahnich, Virginie Wathier, Le Pen, les mots. Analyse d'un discours d'extrême droite, Paris, La Découverte, 1997.

* 60 Erwan Lecoeur, Un néo-populisme à la française, Trente ans de Front National, Paris, Éditions La Découverte, collection Cahiers libres, 2003.

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