EXTRAITS DU PROJET DE DÉCLARATION FINALE
DU SOMMET DE NEW YORK DE SEPTEMBRE 2005
A/59/HLPM/CRP.1 /Rev. 1
22 juillet 2005 Français Original: anglais
Cinquante-neuvième session Points 45 et
55 de l'ordre du jour
Application et suivi intégrés et
coordonnés des textes issus des grandes conférences et
réunions au sommet organisées par les Nations Unies dans les
domaines économique et social et dans les domaines connexes
Suite à donner aux textes issus du Sommet du
Millénaire
Projet de document révisé à
soumettre à la réunion plénière de haut niveau de
l'Assemblée générale en septembre 2005,
présenté par le Président de l'Assemblée
générale
I. Valeurs et principes
1. Nous, chefs d'État et de gouvernement, réunis
au Siège de l'Organisation des Nations Unies à New York, du 14 au
16 septembre 2005.
2. Reconnaissons le rôle très utile de toutes les
grandes conférences et réunions au sommet organisées par
les Nations Unies dans les domaines économique et social et dans les
domaines connexes, notamment le Sommet du Millénaire, s'agissant de
mobiliser la communauté internationale aux niveaux local, national,
régional et mondial et de guider l'Organisation des Nations Unies dans
son action, et réaffinnons la valeur des textes issus de ces
conférences et réunions au sommet et redisons notre
volonté de les appliquer intégralement et de façon
coordonnée.
3. Rappelons la Déclaration du Millénaire que nous
avons adoptée à l'aube du XXIe siècle et
redisons notre foi dans l'Organisation et notre attachement aux principes et
buts énoncés dans la Charte des Nations Unies, de même
qu'au respect du droit international. Réaffirmons que les valeurs et
principes fondamentaux que sont le respect des droits de l'homme et de la
dignité humaine, la liberté, l'égalité, la
solidarité, la tolérance, le respect de la nature, l'état
de droit, le partage des responsabilités, le multilatéralisme et
le non-recours à la menace ou à l'emploi de la force sont
indispensables pour la coexistence pacifique et la coopération entre
États.
4. Réaffirmons notre volonté de tout faire pour
assurer l'égalité souveraine de tous les États, le respect
de leur intégrité territoriale et de leur indépendance
politique, la non-ingérence dans les affaires intérieures des
États, le règlement des différends par des
moyens pacifiques et le droit à l'autodétermination des peuples,
notamment ceux qui sont encore sous domination coloniale ou sous occupation
étrangère.
5. Réaffirmons l'importance vitale d'un système
multilatéral efficace, reposant sur une Organisation des Nations Unies
forte, pour venir plus efficacement à bout des menaces et défis
multiformes et interdépendants auxquels le monde est confronté et
pour progresser dans les domaines du développement, de la
sécurité et des droits de l'homme, et nous engageons à
n'épargner aucun effort pour promouvoir et renforcer l'efficacité
de l'Organisation et appliquer ses décisions.
6. Estimons qu'aujourd'hui plus que jamais, le monde vit
à l'heure de la mondialisation et de l'interdépendance. Aucun
État ne peut faire véritablement cavalier seul. Avons conscience
que la sécurité collective dépend d'une coopération
efficace dans la lutte contre les menaces transnationales. Considérons
que nous sommes tous responsables de notre sécurité les uns des
autres.
7. Convenons que la conjoncture actuelle nous commande de
dégager d'urgence un consensus sur les principaux défis et
menaces. Nous engageons à traduire ce consensus en actes concrets,
notamment à nous attaquer aux causes profondes de ces menaces et
défis.
8. Considérons que le développement, la
sécurité et les droits de l'homme constituent les fondements
indispensables de la sécurité et du bien-être collectif
ainsi que le socle sur lequel repose le système des Nations Unies.
Réaffirmons que le développement est un objectif essentiel en soi
et que le développement durable constitue un élément
fondamental du cadre général de l'action de l'Organisation des
Nations Unies, et nous engageons à appliquer pleinement les textes issus
de toutes les grandes conférences et réunions au sommet des
Nations Unies consacrées aux questions économiques, sociales,
écologiques et des droits de l'homme ainsi qu'aux questions connexes,
notamment les objectifs du Millénaire pour le développement.
9. Considérons également que la bonne gouvernance
et l'état de droit aux niveaux national et international sont essentiels
à la croissance économique soutenue, au développement
durable et à l'élimination de la pauvreté et de la
faim.
10. Réaffirmons que l'égalité des sexes
ainsi que la promotion et la protection du plein exercice par les femmes de
tous les droits humains et libertés fondamentales sont essentielles pour
promouvoir le développement, la sécurité et les droits de
l'homme.
11. Avons conscience que nos pays et nos peuples ne
connaîtront pas le développement sans sécurité, ni
davantage la sécurité en l'absence de développement, ni
encore la sécurité ni le développement si les droits de
l'homme ne sont pas respectés.
12. Réaffirmons que tous les droits de l'homme sont
universels et indivisibles. Estimons que toutes les cultures et civilisations
peuvent contribuer à l'enrichissement de l'humanité.
Considérons qu'il importe de comprendre et de respecter la
diversité religieuse et culturelle dans le monde entier, en particulier
grâce au dialogue et à la coopération, en vue de promouvoir
la paix et la sécurité internationales et de renforcer le
bienêtre humain, la liberté et le progrès partout, ainsi
que la nécessité d'encourager le dialogue, la
compréhension, la tolérance et le respect entre les
différentes cultures, civilisations et populations afin de promouvoir la
paix et la sécurité internationales.
13. Nous engageons à rendre l'Organisation des Nations
Unies plus efficace, plus efficiente, plus responsable et plus crédible
et de lui donner les moyens de s'acquitter pleinement de sa mission. C'est
là notre responsabilité et notre intérêt à
tous.
14. En conséquence, décidons solennellement de
prendre, dans les quatre domaines ci-après, des mesures concrètes
en vue de faire en sorte qu'il soit donné effectivement suite à
la Déclaration du Millénaire et aux décisions issues des
autres grandes conférences et réunions au sommet des Nations
Unies :
· Développement;
· Paix et sécurité collective;
· Droits de l'homme et état de droit;
· Renforcement de l'Organisation des Nations Unies.
[...]
Terrorisme
85. Condamnons fermement le terrorisme sous toutes ses formes et
dans toutes ses manifestations en ce qu'il constitue une des menaces les plus
graves pour la paix et la sécurité internationales. Prenons note
avec satisfaction de la stratégie de lutte antiterroriste
arrêtée par le Secrétaire général et
l'examinerons à l'Assemblée générale aux fins
d'adoption. Affirmons que prendre pour cible et tuer
délibérément des civils et des noncombattants ne saurait
être justifié ou légitimé par quelque cause ou grief
que ce soit, et déclarons que toute action visant à causer la
mort ou des blessures graves chez des civils ou des non-combattants,
lorsqu'elle a pour objet, de par sa nature ou le contexte dans lequel elle
s'inscrit, d'intimider une population ou de contraindre un gouvernement ou une
organisation internationale à exécuter ou s'abstenir
d'exécuter un acte quelconque, ne saurait être justifiée
par aucun motif et constitue un acte terroriste.
86. Prenons la ferme décision de conclure, à la
soixantième session de l'Assemblée générale, une
convention générale sur le terrorisme international, comportant
notamment une définition juridique du terrorisme.
87. Considérons que la coopération internationale
en matière de lutte antiterroriste devrait s'inscrire dans le cadre du
droit international, notamment la Charte et les conventions et protocoles
internationaux sur la matière. Dans leur lutte contre le terrorisme, les
États devraient adhérer aux principes de la bonne gouvernance, du
respect des droits de l'homme et de l'état de droit.
88. Prenons note du rôle important que l'Organisation des
Nations Unies joue dans la lutte contre le terrorisme et appelons l'attention
sur le rôle crucial de la coopération régionale et
bilatérale, notamment dans les domaines pratiques que constituent le
maintien de l'ordre et les échanges techniques.
89. Invitons instamment la communauté internationale, y
compris les Nations Unies, à aider les États à se doter
aux niveaux national et régional de moyens pour combattre le terrorisme.
Prions le Secrétaire général de renforcer en permanence,
en consultation avec l'Assemblée générale et le Conseil de
sécurité, les moyens dont disposent les Nations Unies, ainsi que
leurs fonds, programmes, institutions spécialisées et organismes
apparentés compétents, pour aider les États dans ce
domaine,
90. Nous engageons à aider les victimes du terrorisme
dans le monde entier et à leur apporter, ainsi qu'à leur famille,
le soutien dont elles ont besoin pour faire face à leur perte et leur
douleur
91. Demandons au Conseil de sécurité de
réfléchir aux moyens de renforcer sa mission de
vérification, de surveillance et de coercition dans le domaine de la
lutte contre le terrorisme, et de rationaliser le fonctionnement de ses organes
subsidiaires chargés de combattre le terrorisme, notamment par le
regroupement des rapporte demandés aux États.
92. Sommes partisans de l'entrée en vigueur rapide de la
Convention internationale pour la répression des actes de terrorisme
nucléaire, et encourageons vivement les États qui ne l'ont pas
encore fait à y adhérer sans retard, ainsi qu'aux 12 autres
conventions et protocoles internationaux relatifs à la lutte contre le
terrorisme, et à les appliquer dans leur intégralité.
Source :
http://daccessdds.un.org/doc/UNDOC/GEN/N05/436/65/PDF/N0543665.pdf?OpenElement
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