Deuxième Partie :
I. La créatine :
I.1.Historique :
C'est un chimiste français, Michel
Chevreul, qui a découvert la créatine en 1832.
En 1847, on découvre qu'elle joue un rôle dans le
fonctionnement des muscles lorsqu'on constate que la chair des renards
tués à la chasse contient dix fois plus de créatine que
celle de ceux qui sont gardés en captivité. Bien que les
chercheurs se soient intéressés aux propriétés de
la créatine dans les années 1970 et 1980, il faudra
attendre la seconde moitié des années 1990 pour voir se
multiplier les recherches scientifiques suscitées par un engouement sans
précédent des athlètes pour cette substance. C'est un
domaine d'étude encore jeune, ce qui explique qu'on dispose de peu de
données sur les effets de sa consommation sur la santé à
long terme.
Au cours des dernières années, certains
ont associés les exploits de divers athlètes de haut niveau
à leur consommation de créatine sous forme de supplément.
Des médias ont monté l'affaire en épingle et bientôt
l'idée circulait que la supplémentation en créatine
était utile, voire essentielle à la performance sportive. Si bien
que, aujourd'hui, l'emploi de cette substance est largement répandu chez
les athlètes professionnels, universitaires et amateurs, et chez les
adeptes de sports de loisir .
I.2. Définition générale de la
créatine :
La créatine est une substance que l'on retrouve
surtout dans la musculature de notre corps. C'est une protéine
fabriquée naturellement par l'organisme à partir de trois acides
aminés : l'arginine, la glycine et la
méthionine. Les reins, le foie et le pancréas
synthétisent la Créatine, en puisant dans les protéines
alimentaires que nous consommons les quantités dont ils ont besoin, soit
de un à deux grammes par jour. Elle est ensuite véhiculée
par le courant sanguin et emmagasinée en quasi-totalité, soit
environ 95%, dans les fibres musculaires. Comme les cellules musculaires
peuvent stocker une quantité non négligeable de créatine,
un apport supplémentaire permet aux muscles d'en emmagasiner
jusqu'à 50% de plus.
Celle-ci sera transformée en créatine phosphate
à partir de laquelle sera synthétisé l'adénosine
triphosphate (ATP). L'ATP permettra ensuite des contractions musculaires plus
intenses. Grâce à l'apport en monohydrate de créatine,
l'augmentation de la force maximale est notable. La créatine ralentit la
formation d'acide lactique et d'ammoniaque dans le muscle retardant ainsi
l'apparition de la fatigue musculaire.
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