I.3. La créatine monohydrate :
Fig.7 représentation chimique et moléculaire de
la créatine monohydrate
La créatine (appelée scientifiquement la
créatine monohydrate) existe à l'état naturel dans le
muscle. Le muscle utilise comme énergie consommable l'ATP
(adénosine tri phosphate) qui est dégradé en
ADP (adénosine di phosphate) et en phosphate
inorganique. Cette énergie libérée fournit la puissance
musculaire. La quantité d'ATP est toutefois limitée et
ne permet que 10 à 15 secondes de puissance musculaire maximum.
L'utilisation de l' ADP comme combustible musculaire est inefficace. La
combinaison de créatine et de phosphate permet de re-transformer de
L'ADP en ATP régénérant ainsi le stock d'ATP. La
quantité de créatine naturellement présente est
limitée (3,5 à 4 grammes par kg de muscle). Toutefois le
stockage de la créatine absorbée en complément peut
atteindre 5 grammes par kilogramme de muscle.
I.4. Synthèse chimique :
Il y a 2 méthodes pour produire la
créatine industriellement :
La créatine avec des ingrédients
différents au départ, la voie de synthèse qui donne les
meilleurs résultats en terme de qualité et pureté est
celle qui utilise la cyanamide (développé et breveté par
Degussa).
Les quantités de résidus de synthèse
doivent être les plus bas possible, comme le Dicyandiamide (dimerisation
du Cyanamide), la Créatinine (Cyclisation de la Créatine) et
la Dihydotriazines
Les méthodes modernes d'analyse tel que l'HPLC peuvent
détecter efficacement les impuretés présentes dans la
créatine dans la gamme de quelque ppm ( ppm = 1 partie par milion).
I.5.Métabolisme et physiologie reliés
à la créatine :
Créatine kinase
G= -3,0 kcal.mol-1 Créatine ATP +
Phosphocréatine + ADP
On retrouve la créatine principalement à
l'intérieur des muscles squelettiques. Les deux tiers s'y retrouvent
sous forme de Phosphocréatine (Harris, Hultman et Nordesjo, 1974). La
créatine phosphate et l'ATP libre à l'intérieur du muscle
représentent une source d'énergie immédiate pour la
contraction musculaire. L'enzyme qui convertit la phosphocréatine en
créatine avec libération d'ATP est la créatine kinase.
Elle possède une cinétique très rapide à deux
substrats ce qui permet la formation d'ATP en cas de besoin immédiat.
Étant donné que la fatigue musculaire est associée
à la diminution de la concentration de l'ATP intramusculaire, la
régénération de l'ATP doit être faite à un
rythme voisin de celui de l'hydrolyse lors de la contraction musculaire
(Maughan, 1995). La créatine est transformée en
créatinine, par une réaction non enzymatique, avant d'être
acheminée par le sang jusqu'au rein qui se charge de
l'élimination. La créatinine est le produit final de la
dégradation de la créatine. Il n'y a pas de différence
significative entre les groupes âgés entre 18-36 ans et 52-79 ans
au niveau de la quantité de créatine stockée dans les
muscles (Möller, Bergström et Furst, 1980; Möller et
Brandt, 1983). Chez les individus sédentaires, les femmes ont
généralement plus de créatine musculaire que les hommes,
mais cela dépend en grande partie de la diète et du taux de
synthèse métabolique (Forsberg, Nilson et Werneman,
1991; Rehunen et Harkonen, 1980).
|